Chapitre 10 PDV de Florian

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 Ce n'est que vers dix neuf heures que nous nous quittons, le ciel bleu commence à laisser place à un dégradé de couleurs chaudes telles que l'orange ou le rouge, le soleil couchant donne une lumière miroitante sur les feuilles des arbres qui ondulent dans le vent. Ambre est silencieuse, son menton posé sur son genou, elle me regarde, une expression indéchiffrable sur le visage. Notre discussion était si intense que je n'ai pas vu le temps défilé.

Moi: Je dois y aller, j'ai été très heureux de discuter avec toi.

Je me lève et essuie mes mains couvertes de poussière, puisque nous étions assis sur le vieux pont comme la dernière fois. Elle se lève à son tour d'une démarche bien plus gracieuse que la mienne. Ses mouvements sont fluides, contrôlés.

Moi: Tu fais de la danse ?

Elle est surprise pendant un instant par ma question, arque les sourcils et replace une mèche derrière son oreille.

Ambre: Euh... oui, mais voilà bien longtemps que je n'ai pas dansé.

Moi: Pourquoi ?

Je me sens un peu impoli mais je veux tour savoir d'elle, elle possède mille et une facettes et je veux connaître chacune d'entre elles.

Ambre: C'est compliqué, pourquoi cette question ?

Moi: Comme ça, tu voulais bien que quelqu'un sache qui tu es hein ?

Ambre: Oui et je t'en suis très reconnaissante pour aujourd'hui. Je me sens plus vivante, alors merci.

Elle s'approche soudain et effleure de ses doigts les miens, tout mon être s'enflamme comme si on me brûlait vif. Mais cette sensation est particulière, agréable, le centre de mon bûcher est mon cœur, brasier qui bat dans un rythme incontrôlé que j'essaye de calmer en avalant de grandes coulées d'air tandis qu'Ambre s'éloigne, ses cheveux roux se balançant derrière elle.

La nuit commence vraiment à tomber et l'air se rafraîchit, je suis parcouru de frissons et me dépêche de rentrer chez moi en commandant au passage une pizza. J'ouvre la porte de mon appartement, retire mes chaussures et me laisse tomber dans mon canapé avec mon ordinateur. On sonne à la porte je vais ouvrir, paye le livreur et retourne m'asseoir la pizza à la main.

J'ouvre mon logiciel de musique et commence à bosser sur une prod trouvée au fin fond de YouTube, faire ça me détend, c'est comme ma petite bulle qui me déconnecte du monde, tout en mangeant je travaille. Demain Oli et moi avons une interview pour je ne sais plus quel blog, la promo est quelque chose d'un peu nouveau pour nous, comme tout le reste d'ailleurs. Mais le disque d'or accroché au mur derrière moi me chuchote que ça va continuer, qu'il y en aura sûrement d'autres accrochés à côté de lui. Je l'espère en tout cas, je l'espère. 

Elle s'appelait AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant