Chapitre 9 PDV de Ambre

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L'odeur des croissants emplit mes narines et me donne l'eau à la bouche, j'en attrape un et croque à pleine dents dedans, répendant des miettes partout sur la table. Florian me regarde un sourire au coin des lèvres.

Florian: Alors ? Tu disais que tu voulais qu'on apprenne à se connaître, je suis tout ouïe... 

Moi: Tu es sûr ?

Florian: Oui, tu m'intrigues, je n'arrive pas à te cerner et c'est très déstabilisant.

Je fronce les sourcils comme pour filtrer et comprendre ses paroles, mon expression doit le gêner, puisque qu'il baisse la tête pour cacher le rosissement de ses joues. Il se racle la gorge.

Moi: Et bien, par où commencer... depuis que je suis petite, je n'ai pas arrêté de chercher ma place, je vivais dans une famille assez aisée, ça peut paraître la belle vie dit comme ça mais ce n'étais pas du tout le cas. Je ne voyais jamais mes parents, j'ai été élevée et éduquée par des nounous toutes plus gentilles les unes que les autres. Pourtant je n'étais pas heureuse, il me manquait quelque chose.

Florian: Quelqu'un à qui parler ?

Moi: Oui, très certainement. Et puis la vie à décidée de s'amuser avec moi en me jouant des mauvais tours. Puis le jour de mes dix huit ans, j'ai quitté mes parents et je ne leur ai plus jamais reparlé. Voilà, en gros mon histoire.

On reste silencieux tout deux durant quelques instants, j'ai le souffle court et mes mains sont un peu tremblantes. Une douleur se met à me sciller en deux et je serre les dents, mon expression doit trahir ma douleur puisque Florian se relève à demi de sa chaise.

Moi: Non, tout va bien, juste une crampe d'estomac.

Il a l'air de me croire puisqu'il se rassoit. "Si tu savais Florian, si tu savais comment je voudrais pouvoir te dire la vérité." Je vide ma tasse et essuie les miettes de croissant accrochées à mes doigts sur une serviette en papier.

Moi: Tu veux qu'on aille se balader ? Tu pourrais me raconter à ton tour ton histoire.

Florian: La tienne est déjà finie ?

Je fais une moue tandis qu'il dépose un billet sur la table et se lève.

Moi: Si tu t'attendais à quelque chose de plus palpitant, tu dois être déçue et puis mon histoire est bientôt finie de toute façon.

Il fronce les sourcils.

Florian: "bientôt finie"? Tu pourrais arrêter les phrases incompréhensibles s'il te plais ?! 

J'esquisse un sourire et replace mon abondante chevelure derrière mon oreille.

Moi: La vie n'est pas toujours compréhensible Florian, et puis, que serait le plaisir de comprendre les choses si tout l'était ?

Elle s'appelait AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant