Chapitre 21 PDV de Ambre

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Ce mot me brûle la gorge et je baisse la tête, je vois les mains de Florian se serrées en deux poings et ses phalanges blanchissent. "J'ai tout gâcher. Vraiment tout gâcher." Son corps tremble ou peut être est-ce moi. Des larmes brouillent ma vue mais je tente de les retenir, rien ne sert d'en rajouter. J'aimerai à cet instant disparaître, que le cancer qui ronge mon cœur en finisse. 

Florian: Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ?! 

Sa voix est tremblante, je ne sais même pas si j'ai la force de répondre. J'en envie de sortir d'ici, même si c'est chez moi, je veux m'enfuir, je suis en train d'étouffer. Je me détourne de lui pour rejoindre ma chambre mais il m'attrape par le bras et me force à le regarder : c'est la première fois que ses yeux sont humides en ma présence, remplis de larmes et cela me brise un peu plus le cœur. Je ne réponds pas, c'est comme si on avait sectionner mes cordes vocales. 

Florian: Pourquoi Ambre ?! Tu préfères mourir alors que tu pourrais être soigner ? Dis-moi pourquoi ? Réponds-mo... 

Moi : Mais parce que je suis une grenade ! 

C'est sorti tout seul, je n'ai pu me retenir de la hurler. J'ai mal à la gorge comme si chaque mot était oursin. Je ferme les yeux pour essayer de calmer mon cœur qui s'emballe mais mon rythme cardiaque ne fait qu'augmenter. 

Moi : Et un jour je vais exploser et je ne veux pas qu'il y est des victimes autour de moi. J'essaye de faire en sorte de protéger les personnes que j'aime, tu comprends ? C'est pour ça que je me suis enfuie de chez moi et que je ne parle plus à mes parents, c'est pour ça que ma sœur me cherche et que je ne lui ai pas parlé depuis bientôt deux ans. Je ne veux pas te faire du mal Florian ! 

Je me tais, en ayant trop dit. Je baisse de nouveau la tête et observe mes pieds. Ses doigts se resserrent un peu plus autour de mon bras et marquent sûrement ma peau. Je le sens bouillonner. 

Florian: Si tu tiens tant que ça d'éviter les victime comme tu dis, pourquoi avoir mis ce bout de papier sur ma route ? Pourquoi voulais-tu me rencontrer ? Est-ce que tu penses à la douleur que tu m'infliges en m'ayant cacher que tu es malade bordel ! 

Moi : Bien sûr que j'y pense, tout les jours et c'était une torture de pas pouvoir te l'avouer. Plusieurs fois j'ai voulu, mais je n'ai jamais pu me résoudre parce que ça aurait tout changer. Et... et... 

Je craque et ne peux plus retenir mes larmes. Elles roulent sur mes joues et les inondent. Mes épaules tressautent et Florian me regarde, le regard emplit de colère et de tristesse. Il se mord la lèvre. 

Florian: Je te le demande une dernière fois... Vas-tu aller te faire soigner à l'hôpital ? Vas-tu te battre ? 

Je le regarde et continu inlassablement de pleurer. "Non j'ai fais un choix, il est trop tard pour changer, je sais ce qui m'attend." 

Moi: Florian... je. 

Il secoue la tête et prend sa veste posée sur la canapé. Je fais un pas vers lui mais il proteste. 

Moi: S'il te plais... 

Florian: Non, je...je ne vais pas rester là à te regarder mourir, je ne vais pas faire comme si tout allait bien. Je préfère m'en aller c'est mieux pour nous deux. 

Il se dirige vers la porte mais je le suis les joues toujours trempées de larmes. 

Moi: Florian ! Non, s'il te plais. Ne t'en vas pas. 

Il ouvre la porte prêt à s'en aller. S'il franchit ce palier tout est fini. Tout : notre amitié, ce sorte de pacte qu'on a passé, mon envie de vivre, tout. S'il s'en va, je ne m'en remettrai pas. Je le sais. Il se tourne vers moi, ses traits sont tordus par la colère mais aussi par une douleur qui reflète la mienne. 

Florian: Donne-moi un argument qui m'empêche de partir... Je t'apprécie beaucoup Ambre, je ne veux pas te perdre, mais je ne peux pas rester sans rien faire, je ne peux pas te regarder mourir. 

J'humidifie mes lèvres et cherche quoi dire. Un tas de pensées se mélangent dans me tête, toutes plus confuses les unes que les autres. Mon cœur me crie de le garder près de moi alors que ma raison me dit de le protéger, de ma maladie, de moi. Alors je mets fin à mes tourments et me rapproche de lui. Je m'étais juré de ne pas m'attacher à lui, mais nous sommes maintenant liés, je ne peux plus faire marche arrière, lui faire oublier ce que j'ai avouer. Tandis qu'une dernière larme finit de rouler le long de ma joue, nos lèvres se touchent pour ne plus former qu'une seule et même douleur, qu'une seule et même tristesse. Celle de mon amour pour lui que je retranchais au plus profond de moi et qui s'est aujourd'hui libérée. 

Elle s'appelait AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant