Elle voulait rester seule et maîtresse de ses actes. Evy MacJones est une jeune avocate de 28 ans. Son ambition ? Défendre l'indéfendable. Et ça s'arrête là. Le reste ne compte plus. Il faut rester dans l'ombre coûte que coûte. C'était sans compter...
« Evy Mac Jones. C'est mon nom. Jeune femme de 28 ans, cela fait maintenant trois ans que j'ai obtenu mon diplôme d'avocate. »
28 ans... C'est un peu jeune non ? Mais oui, ça l'est ! Allez, si ça te fait plaisir d'y croire ma belle... Dépitée, je passe une main dans mes cheveux. Je n'ai pas peur de grand chose, mais les années qui passent sont pour moi une obsession enfouie. Je soupire. Comment font les gens ? Souvent, je me pose cette question, mais jamais je ne trouve la réponse. Pour pouvoir se comparer aux autres, ils faudrait déjà se trouver des points communs.
Lundi matin. Evy file sous la douche et se sèche rapidement. Elle applique un peu de fard à paupière couleur bronze, un léger trait d'Eyeliner, une touche de mascara et le tour est joué. Un rouge à lèvre mate vient s'ajouter en touche final de l'œuvre d'art - oui, oui la modestie, ça me connait !- . Elle relève rapidement ses cheveux blonds avant de les réunir en un chignon soigné. Elle choisit de porter une jupe crayon noire avec une chemise rose pâle sans manche à décolleté en forme de larme. La tenue enfilée, elle s'inspecte rapidement devant le miroir en tapant la pause de face, de profil puis de dos. Mais oui ma belle, t'es la parfaite pouf de bureau ! Un sourire jaune se dessine lentement sur ses lèvres.
Un rapide coup d'œil à sa montre cartier lui indique qu'elle est dans les temps, mais tout juste. Tans pis pour le p'tit déj ! Elle dévale l'escalier et enfile ses escarpins noirs cirés avec, sous la chaussure, un revêtement rose poudré assorti à sa chemisette. Elle sort de l'appartement, revient dans l'appartement, attrape une banane à la volée, et ressort pour de bon cette fois-ci.
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Arrivée devant le cabinet d'avocat,elle gare sa voiture - une Audi A8 couleur bronze - dans le parking souterrain et appelle l'ascenseur. Elle salut d'un bref signe de tête la secrétaire du cabinet et se dirige à pas rapides vers son bureau. Alors qu'elle vient de poser ses fesses sur la chaise et de croquer dans sa banane, deux coups se font entendre. Sans même attendre sa réponse, la porte s'ouvre sur un jeune homme brun au teint bronzé.
- Salut Evy !
- Salut Tristàn ! Dis-moi, tu veux que je t'explique le principe d'une porte ? Ajoute-t-elle sans lui laisser le temps d'enchaîner.
Bien que le ton était froid, elle ne put retenir un sourire. Tristàn, c'était un ami de longue date. Son meilleur ami, devrait-elle peut-être dire même. Et elle était loin d'accorder sa confiance au premier imbécile venu. Mais si elle était sure d'un point, c'était bien que Tristàn était un gars de confiance ! Du haut de ses un mètre quatre-vingt, ce grand brun à la peau mate respirait le parfait latino. Un caractère en or et le dialogue facile, le tout relevé d'une pointe de répartie. Bien sur, il ne s'arrêta pas à l'ironie matinale de la jeune femme et lui demanda :
- Bien dormi ?
- On fait aller. - En voyant son regard s'attarder sur sa tenue, elle ne put s'empêcher d'ajouter : - Il n'y a pas de sous-entendu graveleux à cette question j'espère ?
