Is it love ? Daryl - Seule reste la plume

Partie 16 - Retour aux sources

PDV DARYL.

Assit côté couloir, Daryl était en train de taper sur sa tablette avec rapidité. Il fallait qu'il transmette ses dernières directives à Stan.  Il devait bien avouer qu'il s'était décidé à partir sur un coup de tête. Et les décisions précipitées n'étaient pas toujours les meilleures dans les affaires...

Mais putain, elle m'a pas laissé le choix !

Il revit soudain le mot que Valériane avait laissé dans sa chambre, griffonné à l'arrache.  Il avait lu en diagonale son foutu papier et n'en n'avait pas cru ses yeux. Ses muscles se tendirent à ce souvenir. Il ne la comprenait pas. Comment avait-t-elle pu faire un truc pareil ?

Il devait bien se rendre à l'évidence... il avait été vexé qu'elle décide de partir de cette manière. Pas un mot, ni même un appel... juste une putain de lettre mielleuse à souhait ! Son comportement lui échappait complétement. Qu'est-ce qu'il lui avait prit de partir aussi précipitamment ? Il devait forcément y avoir une raison. Raison qu'il ne captait absolument pas. Enfin, pas pour l'instant. Ce n'était qu'une question de temps. Tôt ou tard, il le découvrirait.

 Evy - enfin Valériane -  en avait trop dit ou pas assez. Quand elle s'était confiée à lui après le jeu de la pièce, Daryl avait ressenti quelque chose d'étrange. La jeune femme paraissait si angoissée, si fragile à cet instant que...

Raah ! J'arrive même pas à me l'expliquer ! 

Il était à mille lieux de se douter qu'elle avait eut une vie aussi mouvementée. Apparemment, elle faisait même partie d'un gang ! Si on lui avait dit qu'une nana comme elle avait mené ce genre de vie... Il ne l'aurait pas cru. Soyons honnête, elle l'avait bluffé.

Ses yeux se baissèrent machinalement vers la petite tête blonde qui reposait paisiblement sur son épaule. De toute façon, les dés étaient jetés. Il était maintenant avec elle, en route pour la Colombie.

Qui est-tu vraiment, Valériane Carreiras ?

Elle bougea légèrement, semblant profiter d'un sommeil profond et réparateur. Daryl contempla un instant ses paupière fermées qui se plissaient par moment, son petit nez fin et sa bouche pulpeuse. 

Elle semblait si paisible ainsi endormi - à l'exception du filet de bave qui commençait à glisser sur son menton.

Rien à voir avec l'autre furie de tout à l'heure !

Valériane avait littéralement pété un câble quand elle avait découvert que Daryl embarquait avec elle. Et le fait qu'elle comprenne que c'était lui qui l'avait faite passer en première classe dans l'avion n'avait pas arranger l'affaire. Madame était apparemment trop capricieuse pour savourer la présence d'un beau gosse tel que lui à ses côtés. Voyez-vous ça !

Le latino avait eu toutes les peines du monde à lui faire baisser le volume, si bien que les hôtesses avaient fini par rappliquer. Comprenant que c'était inutile, Valériane avait finalement abdiqué et s'était tournée vers le hublot, bras croisés, la mine boudeuse.

Mais qu'est ce qu'elle croyait sérieux ? Qu'il allait rester chez lui bien sagement après tout ce qu'elle lui avait confié ? Après la protection et l'aide qu'il lui avait promises ? C'était bien mal le connaître ! La parole de Daryl Ortega était dure à avoir, mais quand on l'obtenait, c'était du béton armé.

- Monsieur, désirez-vous un rafraîchissement ?

Daryl jeta un coup d'œil à sa montre. 9h44. 

Soyons honnête... Y a pas d'heure pour une petite coupe !

Il releva les yeux vers l'hôtesse de l'air et lui lança un sourire en coin.