Elle voulait rester seule et maîtresse de ses actes. Evy MacJones est une jeune avocate de 28 ans. Son ambition ? Défendre l'indéfendable. Et ça s'arrête là. Le reste ne compte plus. Il faut rester dans l'ombre coûte que coûte. C'était sans compter...
- Si tu sens qu'on peut lui faire confiance, il faut mettre Daryl au courant de la situation, expliqua Tristàn. Il ne peut pas venir avec nous sans savoir complétement dans quoi il s'embarque. Ce serait dangereux, aussi bien pour lui que pour nous.
- Mais... Vraiment tout ? Insista Valériane.
Elle n'avait absolument aucune envie de s'étaler sur son passé. Ortega s'était révélé attentif et encourageant quand elle l'avait abordé avec lui mais, malgré ça, elle avait l'impression que c'était largement au-dessus de ses forces.
- Ouais. Faut arrêter de tourner autour du pot, ça sera mieux pour tout le monde. Ça te permettra sûrement d'en savoir un peu plus sur ses motivations, par la même occasion.
- Ah parce que tu comptes m'abandonner encore une fois ?
Tristàn eut un faible sourire, comme amusé par la répartie de la petite blonde qui se tenait devant lui.
- Pas sur que Daryl me fasse assez confiance pour parlementer... Lui dit-il en remettant une des mèches de la jeune femme derrière son oreille.
Valériane sentit un profond malaise l'envahir. Plus de doutes cette fois-ci, elle allait devoir se replonger dans son passé. Seule, qui plus est.
Tristàn recula de quelques pas en l'observant d'un air encourageant.
- Je sais que tu y arrivera, je me fais aucun soucis là-dessus. Tu es une femme forte. Évite juste de trop tarder à le faire.
Elle se contenta de hocher la tête pour toute réponse, sentant progressivement une boule d'angoisse se former dans sa gorge. Cette discussion ne s'annonçait pas des plus simples.
Finalement, les deux amis sortirent de l'aéroport pour rejoindre Daryl chez le loueur de voitures. Le latino s'était déjà occupé de faire ajouter son nom à l'assurance du véhicule. Un splendide pick-up blanc les attendait sur la parking, prêt à décoller.
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Tristàn s'installa au volant et le voyage vers Medellín put enfin commencer. Bogotà laissa peu à peu place aux montagnes et à la forêt. Bien que la route était bétonnée sur l'ensemble du trajet, elle était endommagée par endroit. Impossible pour le pick-up de prendre trop de vitesse, ce qui allait rallonger leur trajet.
Enfin ils étaient sur la route désormais, c'était ce qui comptait. Leur arrivée sur Medellín n'était plus qu'une question d'heures. Ils progressaient, lentement mais sûrement, au rythme d'une musique latine qui raisonnait dans l'habitacle.
Pendant le trajet, Valériane ne pouvait détacher son regard de la vitre trop longtemps. Elle se sentait hypnotisé par ces montagnes qui l'avaient vue grandir. Elle craignait de se réveiller à New York au moindre battement de cil.
