Partie 9 - Trahis-moi si tu peux !

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Samedi, 19h in Daryl's home.

- Daryl ! J'aimerais bien que tu me réponde quand je te parle !

Les mots claquèrent désagréablement à mes oreilles. Je n'aimais pas le ton autoritaire qui avait été employé.  Pour qui elle se prend la blondasse ?

- Un problème Emilia ?

- Oui ! J'aimerai que tu me foute la paix !

Je finis par me retourner pour me trouver en face de la jeune femme. Mes yeux se plantèrent dans les siens, narquois.

- Et pourquoi donc devrais-je accéder à ta requête ?

En attente de sa réponse, mon regard commença une descente visuelle. Il s'ancra d'abord à son visage couvert de maquillage avant de descendre sur ses lèvres charnues, rose écarlate. Sous l'insistance de mon regard, je vis les lèvres de la blonde s'entrouvrir, comme dans un appel silencieux. Je continuais tranquillement mon exploration le long de son cou avant de descendre plus bas, vers sa poitrine mise en valeur par son petit bustier léger.

Ah ma petite Emilia... Toujours tout dans l'apparence.

Je levais une main pour caresser son menton du pouce. Je vis avec satisfaction sa respiration s'accélérer. Je fis alors glisser lentement mon pouce le long de sa mâchoire.

Soudain, elle recula précipitamment, s'arrachant à ma "douce" caresse.

- Arrête de me prendre pour une conne Daryl ! S'écria-t-elle.

Le souffle court, les joues rosies. Elle semblait brusquement reprendre conscience de toute la dangerosité de la situation.

- Explique-moi clairement ce que tu veux. Vois-tu, je ne peux pas lire dans tes pensées.

J'avais balancé cette phrase dans un calme olympien, en contraste avec la nervosité de mon interlocutrice. De l'extérieur, on aurait sûrement pu croire que je me préoccupais réellement de la remarque d'Emilia. Mais je savais que la jeune femme me connaissait assez pour savoir que je n'en pensais pas un mot. Tout était dans l'ironie. C'était encore plus méprisant que de l'attaquer de front.

- Je veux que tu me laisse tranquille, s'il te plaît... Plaida-t-elle.

- T-t-t... Emilia sois raisonnable voyons. Tu sais que c'est impossible.

Voyant que je ne rentrais pas dans son jeu, son regard suppliant se transforma soudain en colère.

- Je n'ai rien fait de mal  ! Pourquoi tu t'acharnes contre moi à la fin ?

- Rien fait, vraiment ?

Un rire méprisant m'échappa.

- Cesse de faire la victime Emilia. Tu m'a trahi et ça, je laisse pas passer. Tu étais bien contente quand tu étais mon avocate et que tu t'enfilais mes primes dans la poche. Et du jour au lendemain, tu disparais sans prévenir quand je suis dans la merde. Tu te crois où putain ?

- Je t'ai envoyé quelqu'un d'autre ! Tenta-t-elle de se justifier. Quelqu'un de... compétent. Ma collègue t'a sorti d'affaire pendant le procès ! L'oublie pas !

Visiblement, cette aveu en faveur de Mac Jones semblait lui écorcher la gorge. Mais le problème n'était toujours pas résolu.

- Tu crois vraiment que tes explications foireuses vont changer quoi que ce soit ? Chez moi, tout repose sur la confiance. Tu as eu de la chance que Mac Jones maîtrise la situation. Sinon je t'assure que je n'aurais pas été aussi patient en attendant que tu bouges tes fesses pour t'expliquer. Maintenant, parle ! Pourquoi tu t'es barrée ?

Is it love ? Daryl - Seule reste la plumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant