Chapitre 5 :

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 Lorsque je me réveille nous sommes déjà lundi matin, j'ai fait la larve toute la journée de dimanche, j'ai évidemment bossée aussi parce que monsieur m'a envoyé des dossiers de dernière minute, avec comme note "URGENT !!", un bon dossier de vingt pages ... sérieux ? Qui fait ça ? À part les sadiques du boulot, c'est ça c'est un sadique, un pervers ?

Les yeux m'on brûler a force d'être rivé sur l'écran de l'ordinateur. Qui fait travailler ses employés un dimanche sérieux il a pas de vie se mec ou quoi ?! En même temps vu comment il est acharné de travail, froid, distant, chiant et détaché et très sexy aussi ça m'étonnerai pas, okay pardon on enlève le "sexy".

J'arrive au bureau assez tôt et dépose mes affaires sur celui- ci et avale mon café encore bien chaud en jetant un œil sur son espace de travail, l'air sérieux et le nez dans ses papiers il lève enfin la tête vers moi l'air sévère comme d'habitude.

— Bonjour.
— Bonjour. Dis-je aussi sèchement que lui.
— La réunion est prête ?
— Oui.
— Très bien on y va.
— Vous avez passez un bon week-end Lya ? Oui merci et vous boss ? Pff marmonnais je dans ma moustache.

Je prends les dossiers avec moi ainsi que la tablette et le suis sans broncher, avant de franchir le seuil de la porte j'arrange mon chemisier et mon pantalon ainsi que mes mèches rebelles et revêtit mon plus beau sourire.

— Très bien donc nous allons commencer par les sujets qui fâchent. Annonce-t-il.

Il est d'une humeur de chien aujourd'hui, je sens que la journée va être longue, je le suis du regard sans broncher attendant qu'il me fasse signe. Parfois j'ai l'impression d'être son chien.

— Écoute Julian pas maintenant. Lui dit un homme blond barbu.
— Si, c'est mon entreprise, c'est moi qui décide ici.

L'homme qui est aussi viril que mon patron se tue et baisse la tête, il a donc cet effet là sur tout le monde ? C'est un dictateur ou quoi ? Je me demande qui est ce, pourtant j'ai eu accès à tous les contacts.
Puis il détourne son regard noir du blond et le pose sur moi et soudain son visage s'adoucie et retrouve des couleurs, il me fait un signe de tête après m'avoir regarder pensif, je lance alors la présentation du projet et la réunion commence.

La réunion se termine bien, tous les associés sortent tandis que moi je range les dossiers et je m'occupe de la tablette.
Je vois que monsieur Williams discute avec l'homme de tout à l'heure, leur conversation a l'air détendue cette fois ci, je l'aperçoit même sourire ! Quel miracle !
Je tends l'oreille pour écouter, je sais c'est mal mais je n'entend seulement que des bribes de leurs conversations.

— Tes sûr qu'elle est digne de confiance ? Demande le blond.
— Oui. Je l'ai embauchée pour ça.
— Oui enfin.. on ne peux pas embaucher n'importe qui avec la concurrence d'aujourd'hui, ils seraient prêt à n'importe quoi pour avoir quelques infos. Elle est jolie c'est sûr mais le reste ? Dit-il en souriant.

Lui aussi sourit. Mais incroyable aujourd'hui qu'est ce qu'il lui arrive, deux sourires en si peu de temps, je suis impressionné par ses progrès.

— Elle est foutrement jolie c'est vrai mais je peux te dire qu'elle fait aussi du très bon travail.

Ah bon ? Je suis sur le cul, pardonnez l'expression mais je ne savais pas qu'il pensait ça de moi, en même temps pour le peu d'émotions qu'il laisse entrevoir ...

— Je te crois mon Julian, bon allez je te laisse.
— Okay, on se voit bientôt Zack.

Donc il s'appelle Zack, intéressant ... ils ont l'air de se connaître depuis un moment ces deux là.

La journée se passe normalement, il ne m'adresse pas un seul mot ... Son comportement à changer depuis la nuit où je l'ai vu en boîte de nuit, il est devenu froid et distant, non pas qu'il était chaleureux avant mais c'est encore pire ! Lizzy ne l'a pas vu elle ce soir-là, et je me suis gardée de lui dire trop intrigué du pourquoi il m'a observé si longuement cette nuit là. Et puis je ne sais pas si je lui fais encore assez confiance pour lui dire tout ça.
J'ai regagné mon bureau et feint de travailler studieusement, mais ma curiosité est piquée.

— Vous allez bien ? Lui demandais-je.
— Oui très bien, ce soir je vous envoie vos dates de congés.
— Très bien.

Je fini ce que j'ai à faire sérieusement cette fois ci puis la journée fini j'éteins mon ordinateur, range mes affaires et prend ma veste sur le dossier de la chaise et le salut avant de partir dans mon cocon.

— À demain.
— À demain.

Super ambiance tiens, plus froid tu meurs, mais quelle mouche l'a piqué bordel ?!
Arrivée à mon appartement j'allume la lumière et me sert à manger devant la télé, il n'y a rien de très passionnant.

Inconnu :
Lya. Il faut qu'on parle. J'arrive.

Oh mon dieu non, non, comment ? Comment ça il arrive, c'est pas possible, il peut pas arrivé. Il ne sait même pas où j'habite.
Mon cœur accélère tellement fort que je crois qu'il va sortir de ma poitrine, je me sens tellement mal d'un coup, l'anxiété monte en moi et se glisse dans tout mon corps, des sueurs froides perles sur mon front je sais pas quoi faire, j'ai le tournis, je sens que ma tête va exploser, je m'assoie sur mon canapé lourdement, je tremble comme une feuille les larmes me monte au yeux, j'ai peur, j'ai tellement peur.
Ma respiration est saccadée, je me précipite sur ma porte d'entrée et je la ferme immédiatement en vérifiant trois fois si je l'ai bien fermé, je cours vers mes fenêtres et regarde l'extérieur, personne, enfin à part New York quoi.. je n'oublie pas de fermer tous les rideaux des pièces de l'appartement pour être sûr de ne pas être vu même si j'habite au sixième.
À quoi dois-je m'attendre ? Est ce qu'il va vraiment venir ?
Il est hors de question qu'il revienne dans ma vie comme si de rien était, c'est trop facile, j'ai trop souffert par sa faute tandis que lui vit sa meilleure vie, enchaînant les filles, d'ailleurs ? Ont-elles subi le même sort que moi ? Je ne l'espère pas, rien que d'y penser ça me donne la nausée...
Il me fait bien plus peur que je ne le laisse croire, même si lui connaît mes faiblesses, il connaît les moindre recoin de mon corps et de ma tête pour appuyer là où ça fait mal, juste par plaisir, parce qu'il est sadique, manipulateur, égoïste, alcoolique et j'en passe.

— Va me chercher une bière !
— Brian, tu crois que tu n'as pas assez bu pour ce soir ?
— Putain Lya je t'ai demander quelque chose de simple, pas de jouer ma mère !
— Brian, t'as déjà bien assez bu, tu es ivre ...
— Et alors ? Qu'est ce que tu t'en branle toi ? C'est mon problème ! VA ME CHERCHER CETTE PUTAIN DE BIÈRE

Et à nouveau j'allais lui chercher sa bière dans le frigo, assez rapidement pour ne pas qu'il s'impatiente et me crie dessus ou encore me frappe.

– Merci bien m'dame, tu vois c'était pas si compliqué.

Des années après, en y repensant je ne sais toujours pas ce que je lui trouvais, enfin si il était beau, le plus beau garçon du lycée, enfin selon moi à l'époque, j'avais dix-sept ans, mes critères n'étaient pas bien élever à cette époque. On se connaissait depuis l'enfance, nos mères allaient à l'église ensemble, ça c'est fait tout naturellement.. j'étais la gentille fille de la classe, de bonnes notes, lui le footballeur du lycée qui allait passer en pro, au début tout était parfait -ça l'est toujours au début- Il était drôle, gentil, rassurant, attentionné ... le garçon dont toutes les filles espéraient avoir, et je l'avais, je m'estimais chanceuse, moi la petite Lya si gentille, avec aucune particularité, j'étais juste là, j'existais, et lui m'a vu, lui a su me voir comme j'étais, pétillante, joyeuse, romantique -l'amoureuse de l'amour-.
Très vite nous avons fini le lycée, toujours ensemble, j'ai fais un ou deux ans d'université et lui aussi, et très vite il a abandonner le football disant qu'il voulait qu'on se mari, qu'il voulait fonder une famille avec moi et moi je l'ai suivis évidemment parce que j'étais amoureuse ... mais qu'elle conne je suis. J'y ai cru, j'y ai cru jusqu'au bout à mon compte de fée, comme ci ça existait. Et puis très vite je me suis aperçu que je ne vivais pas dans un Disney, la méchante sorcière m'a vite rattrapé, enfin dans mon cas plutôt la bête, parce que Brian était réellement une bête enragé, imbibé d'alcool, aujourd'hui encore je ne comprends pas d'où lui vient toute cette colère, cette violence. Quoiqu'il en soit je ne veux plus être sa victime, la victime de ses fantasmes sexuel les plus glauque, des ses mains violente sur mon corps, et de ses paroles humiliantes, mais je sais que je ne suis pas encore assez solide, j'ai plus de forces, il a tout puiser sur son passage.
Je me couche sur mon lit, je m'endors à force d'avoir trop pleurer.

The boss. Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant