The boss. Tome 1

Chapitre 18 :

1er Janvier.

Et voilà, une nouvelle année commence, comment celle-ci va se passer ? Je l'ignore. J'espère mieux que celle précédente.

— Maman..
— Oui chérie ?
— J'ai trouvé une maison où habiter.
— Ah, ça y est tu es prête ?
— Oui je crois. Et puis je ne peux pas rester chez vous indéfiniment tu sais.
— Oui c'est vrai ma puce.
— Allez ne sois pas triste.
— Mon bébé vole de ses propres ailes.
— C'était pareil à New York maman tu sais ?
— Oui je sais mais là.. Je vais être mamie, c'est différent, mon bébé va avoir un bébé.
— Oui c'est vrai.
— Tu veux que je te la montre ? Regarde, elle est à quarante kilomètres d'ici au nord. Je ne serais pas si loin que ça.
— Hm. Et le père du bébé ?
— Maman.. Je veux élever seule cet enfant. J'ai pas besoin de lui, nous avons commis des erreurs, j'en ai commis aussi et c'est à moi d'assumer maintenant.
— Oui, enfin tu l'as pas fait toute seule quand même.
— Je sais..

**

Je suis tranquillement dans le canapé en train de profiter de ma grossesse lorsque je reçois un message de Lizzy qui m'inquiète un peu .. Qu'est ce que ce gros débile a fait encore.

Lizzy :
Il est parti lui-même à ta recherche, je sais pas où tu es mais tu as des problèmes.

Quoi ? De quels problèmes parle-t-elle ? Je sais que je l'ai vu mais je pensais qu'après notre conversation il serait rentré chez lui et qu'il m'aurait oublié avec un tas d'autres filles, comme il a l'habitude de faire, visiblement non.
Je l'appel.

— Lya ?
— C'est moi.
— Oh mon dieu Lya, ça fait du bien d'entendre ta voix ! Mais où es-tu à la fin ?!
— Je suis sûr que tout le monde le sait de toute façon. Et lui aussi le sait. Je l'ai vu.
— Okay okay.. Mais pourquoi tu es partie !?
— J'attends un bébé Lizzy.
— Quoi ? Mais de qui ?!
— De qui tu veux que ce soit Lizzy !?
— Oh mon dieu ! Mais c'est génial !
— On a pas la même définitions de génial je crois alors.
— Mais Lya.. Vous êtes fait pour être ensemble !
— Non je ne crois pas. Si tu veux en discuter je suis là enfin chez mes parents mais vient seule et surtout ne dit à personne où je me trouve.
— Oui, ne t'inquiète pas !
— Non mais vraiment Lizzy.
— Promis.

**

5 janvier.

Aujourd'hui Lizzy vient chez mes parents. Je sais pas si je suis prête mais je peux pas la laisser dans le silence comme ça, c'est ma meilleure amie.

Je suis en train de faire les cent pas en attendant Lizzy, ça me stresse tellement de la revoir, de plus je l'a connait, elle a tendance à vite trop parler ... Mais en même temps j'ai tellement hâte de la voir, elle me manque, son rire, ses blagues nulles et ses sous-entendus déplacés.
Elle est là.

— LYA !
— Salut Lizzy.
— Tu m'as tellement manquée !
— À moi aussi !

Je m'approche d'elle et lui fait un énorme câlin et je m'écroule en larmes dans ses bras.

— Oh ma chérie..
— Merci d'être venue, viens rentre.

Elle rentre au chaud avec moi et je lui présente mes parents, enfin ils peuvent mettre un visage sur un nom, j'espère qu'ils vont l'aimer autant que je l'aime.

— Ça fait combien de temps maintenant ?
— Six mois..
— Et.. Il est au courant ? C'est pour ça qu'il te cherche ?
— Non, il ne sait rien.
— Tu sais il t'a cherché vraiment partout, il a même envoyé ses toutous te chercher.
— Je sais, je les ai vus. Mais je ne veux pas le voir. Je veux pas qu'il sache, je veux élever l'enfant seule.
— Mais comment vas-tu faire toute seule ?
— Comme une bonne partie des mères célibataire d'Amérique. Je vais me débrouiller.
— Je serai toujours là si tu as besoin de moi.
— Merci.

Elle me fait un câlin puis elle me demande de toucher le bébé.

— Oooh. J'adore !
— Oui moi aussi, sauf quand c'est en pleine nuit et que je dors. Elle bouge tout le temps. Ah et les pipis toutes les cinq minutes aussi.
— Attends.. Attends ! C'est une fille ?!
— Oui.
— OH mon dieu ! Je vais avoir une niiiiiièce !!
— Oui. Dis-je en rigolant.

Ça m'avait manqué de la voir heureuse avec sa petite mine toute fraîche.
Je dois reconnaître qu'elle me manque terriblement, si elle n'étais pas aussi proche de Julian ce serait plus facile, mais je ne veux plus jamais qu'elle parte de ma vie. Au fur et à mesure, je décide de tout lui avouer, toute l'histoire avec Brian, Julian ...
Je lui raconte tout, le début de la grossesse aussi, les douleurs, les mouvements de bébé, je suis surprise mais j'adore la grossesse.

Lizzy reste dormir quelques jours ici, j'ai l'impression d'être une ado qui a invité sa copine à dormir pour une soirée pyjama. Et d'ailleurs notre comportement s'apparente à un comportement d'une ado.
On passe notre temps à nous faire des masques, des soins, grignoter et regarder des films comme wild child J'ADORE ce film.
J'ai demandée à Lizzy de ne rien dire à Julian, de garder le secret sur tout, et elle ne m'a juger sur aucun points quand je lui ai raconté mon histoire, elle à su m'écouter sans rien dire, sans forcément essayer de comprendre n'on plus, elle m'a juste écouté vider mon sac et ça fait du bien. Parce que me confier à ma mère c'est bien mais je ne peux pas tout lui dire comme à une copine, ce n'est pas la même relation.

Je ne peux quand même m'empêcher de me demander ce que pense Julian, ce qu'il fait, comme il le vit, mais en même temps je ne veux pas lui adresser la parole, je ne veux toujours rien lui dire malgré que je ne vais pas avoir le choix, il va falloir qu'il le sache tôt ou tard, mais pour l'instant je ne suis pas prête, j'y arrive pas, après tout ce qui s'est passé j'ai besoin de prendre du temps pour moi, d'être un peu seul avec moi-même et mes réflexions, savoir où j'en suis, ce que je fais, quel avenir je veux pour ma fille et moi.

— Mais du coup Brian, tu ne le verras plus ? Il va crever en prison ? On est d'accord.
— Tout dépend s'il a un bon comportement, et je sais comme il peut être un très grand manipulateur.
— Oui mais après ce qu'il t'a fait ? Je veux dire tout ce que tu as enduré à cause de toi quand même ? Il y a aussi ... je suis désolée de dire ça mais homicide sur votre bébé ...
— Je sais Lizzy, on est tous dégoûtés aussi.
— C'est étonnant que Julian ne l'ai pas encore tué.
— Abuse pas.
— Lya, je te dis la vérité. Dit elle désolée.
— Aller arrête tes bêtises.
— Je ne rigoles pas, il serait capable de tuer, surtout pour quelqu'un qu'il aime.
— C'est pas drôle.

Je vois à sa tête qu'elle ne plaisante effectivement pas, il serait capable de tuer quelqu'un ? Sérieusement, c'est pour ça qu'il disait être dangereux ? Donc je quitte un sociopathe pour coucher avec un meurtrier c'est quoi mon putain de problème ? Je suis un aimant à psychopathes c'est ça ?

— Donc super c'est un meurtrier ...
— Hm, non, à ma connaissance il n'a jamais tué quelqu'un de ses propres mains mais il s'arrange pour les faire tuer à sa place.
— Mais pourquoi il fait ça ?
— Je t'en ai déjà trop dit Lya.
— Ah non Lizzy, tu vas jusqu'au bout, tu en as trop dit ou pas assez !
— Lya, je préfèrerai que ce soit lui qui t'en parle, et je ne veux pas que ça change la vision que tu as de lui parce que je te jure qu'en vrai, enfin tu dois le savoir, mais c'est un chou à la crème, si il fait ça c'est seulement en ultime recours mais je t'ai dis ça se trouve c'est faux, je sais pas, je suis son amie mais je ne sais pas tout de lui, il a une grande part d'ombre et Julian est pas du genre à se confier tu le sais ..
— Je .. je crois que j'ai un peu de mal à comprendre tout ce que tu me dis. Le père de mon enfant est susceptible de tuer quelqu'un selon son humeur, super. Eh bah heureusement qu'il a pas ses règles parce qu'il ne resterait pas grand monde sur terre sinon.

La soirée défile et nos yeux commencent à piquer, il est temps pour nous d'aller au lit, Lizzy et moi déposons nos tasses dans le lave vaisselle et montons les escaliers le plus discrètement possible comme des adolescentes qui rentrent de soirée.