Chapitre 6 :

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Quelques jours plus tard :

— Lya, bonjour, pouvez-vous ajouter ça au dossier Spencer et prendre rendez-vous chez le coiffeur pour moi, j'aurais pas le temps en temps personnel. Merci.
— Okay.

Non mais je suis son assistante pas sa mère sérieux ? « Il aura pas le temps » pourquoi ? Parce qu'il va encore coucher avec une autre pauvre fille encore.. Un coup de téléphone me sort de mes pensées brutalement que je sursaute sur mon fauteuil, depuis ses messages j'ai toujours peur que ce soit lui, qu'il m'ai trouvé, qu'il me fasse à nouveau du mal et que tout recommence, de plus ici je ne connais personnes, j'ai personnes sur qui compter, personnes sur qui m'appuyer ou me protéger ...

— Assistante de monsieur Williams bonjour ?
— Bonjour Lya..

Une voix que je ne connaissais que trop bien. Toutes mes craintes se révèlent réelles, la vie s'écroule comme un château de cartes que le vent aurait balayé d'un minuscule souffle. En parlant de souffle le mien s'est arrêté, l'espace d'un instant je me demande si mon cœur bat encore dans ma poitrine.

— Oui ? Qui êtes-vous ?
— Lya, c'est moi, c'est Brian.
— Qu'est-ce que tu veux ? Dis-je fermement.
— Toi.
— Jamais, plus jamais tu as bien compris ?
— Lya je sais que j'ai merdé je suis désolé je voulais pas.
— Tu l'as pourtant fait, c'est trop tard, maintenant va te faire voir. Dis-je d'une voix tremblante.
— Ça peut pas se finir comme ça ma puce..
— Écoute ça fait un an et demi que nous deux c'est fini et arrête de m'appeler « ma puce » on est plus ensemble c'est fini. Me rappelle plus. Jamais !
— C'est ce qu'on verra.

Je raccroche, énervée et très tendue, mais surtout terrifiée parce que je sais de quoi il est capable. Je regarde au niveau du bureau de mon patron et je le surprends à me regarder. Merde.
Il baisse la tête comme si de rien était. A-t-il entendu ? J'espère pas ..

Plus tard dans la journée alors que je suis en train de travailler monsieur Williams se lève de sa chaise et s'éloigne vers les baies, sans me regarder il me lance alors :

— Mademoiselle Jones. M'appel-t-il.
— Oui ? Dis-je en me dirigeant dans son bureau.
Approchez.

Je me dirige alors plus près de lui, à vrai dire je suis à quelques centimètres de son dos, son parfum est incroyable, il est .. enivrant, comme ses yeux d'ailleurs.

— Tout va bien ?
— Oui, désolée les coups de fil perso ne se reproduiront plus.
— Je sais bien que ce n'est pas de votre faute, et que vous êtes très professionnelle, je veux juste que vous alliez bien, vous aviez l'air inquiète au téléphone.
— Merci mais ça va.

J'espérais qu'il n'ai rien vu, je ne veux pas que ma vie privée se mêle à ma vie professionnelle, surtout avec un Brian dans les parages, ce serait la catastrophe... je ne veux plus vivre l'horreur, pas ici. Et je ne veux surtout pas que quelqu'un sache ce que j'ai vécu auparavant. Surtout pas mon boss, ça ne le regarde pas, et je ne veux pas qu'il me regarde comme une petite chose frêle sans caractère et qui ne sait pas se battre autant mentalement que physiquement. J'y pense, je devrais prendre des cours de self défense on sait jamais ...

Je finis enfin ma journée de travail, comme à mon habitude je ferme tout à mon bureau et je pars seule.
Lui, il est encore là à travailler, il est si séduisant quand il travaille, les cheveux en bataille, la chemise semi ouverte sur son torse dessiné, sa mine sérieuse et fatiguée ...stop. J'ai pas le droit.
En rentrant chez moi je pose toutes mes affaires mais je sens qu'il y a quelque chose de bizarre.. Une sensation très étrange comme si quelqu'un était venu, je sens une odeur inhabituelle, je ne sais pas comment expliquer mais je suis sûr et certaine que quelqu'un est entré. Je prends alors un couteau de ma cuisine et allume la lumière de celle-ci.

The boss. Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant