Chapitre 18

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•Pdv Inès•
{6 avril}
[20h16]
<Paris>

J'arrive avec Hugo dans le studio. Nous sommes un peu en retard, mais disons que TV1 le mérite. Je n'ai plus aucune envie d'y participer. Il ne méritent pas tant de succès. Je fais la tête au monde entier et Hugo est un peu contrarié. Il m'arrête avant d'entrer dans les loges. Mon chéri me prends les deux mains.

Hugo: *triste* Embrasse moi...

Je le fais. Il baisse les yeux.

Hugo: *triste* Non... Embrasse moi...

Cette fois, je prends mon temps et lui donne son baiser. Il sourit et me fait un clin d'œil. Je ris à nouveau et nous entrons dans les loges, enfin une pièce partagée de plusieurs rideaux en guise de murs. Une maquilleuse et une coiffeuse, les mêmes que pour l'enregistrement, m'arrache des bras de mon amour et me colle à un siège devant un miroir. Elles me tripotent de tous les sens, je ne peux même pas rassurer Hugo qui s'éloigne. Je me regarde, consciencieusement. La coiffeuse me boucle légèrement les pointes de mes cheveux bruns. La maquilleuse m'applique du fond de teint, j'en utilise pas souvent et ça ne me rend pas plus belle que ça. Je me fixe alors dans les yeux. Mes yeux brun oranger sont devenus marron. Ils ont tendance à changer de couleur de temps en temps. J'aurai aimer voir mes vrais yeux. Ceux que j'ai tous les jours. Je baisse la tête, honteuse d'être arrivée là. L'assistante de Théo arrive en trombe dans les loges. Je ne lui prête aucune attention et continue de me fixer.

Assistance: Allez! Allez!

Ma coiffeuse et ma maquilleuse disparaissent d'un coup. La nouvelle venue ouvre soudain le rideau tendu derrière moi. Dans mon miroir je me vois encore en double qui se regarde aussi dans le miroir derrière moi. Je me retourne et me lève, figée. La jeune femme devant moi met ses mains sur son visage. Elle pleure tout d'un coup en murmurant quelque chose que je ne peux entendre. Je reste debout, soucieuse.

Moi: Ça va?

•Pdv Anouk•
{6 avril}
[20h21]
<Paris>

Je me retourne soudain. Je la vois. Je me retrouve soudain quelques mois plus tôt: moi face à mon miroir, un moi sans expression. Je ne peux pas m'empêcher de pleurer, alors avant que mes larmes coulent, je me cache le visage avec mes mains. Je suis incapable de la regarder dans les yeux.

Moi: *très bas* Ils t'ont trouvé... (des larmes coulent sans cesse)

Elle ne bouge pas. Elle ne comprend pas. Elle ne connaissait pas mon existence,en tant que sœur. Alors elle entr'ouvre la bouche et bafouille quelques mots.

Inès: Ça va?

Je ne peux plus répondre. Je pleure, pleure toutes les larmes de mon corps. Je m'accroupis à terre. Je suis tellement heureuse. Elle a soudain pitié de moi et s'approche doucement de moi.

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