Chapitre 19

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•Pdv Anouk•
{6 avril}
[20h22]
<Paris>

Inès vient doucement et me passe sa main dans le dos tel une simple amie. Je ne bouge pas. Je garde mes mains sur mon visage, ayant peur de son regard. Elle me prend soudain dans ses bras.

Inès: *murmure* Tu sais... On ne fait que se ressembler rien de plus...

Je refuse d'entendre qu'elle pense ça.

Moi: *entre deux larmes* Tu es Inès Lucez... Tu... Es née à Lyon... Tu...

Je m'arrête, figée. Je reste de glace et elle essaye de croiser mon regard. Mes mains l'en empêchent.

Inès: *joueuse* Ils t'ont informé sur moi...

Moi: *pleurant* Non... Non... Tu es orpheline, n'est-ce pas?

Elle me regarde, estomaquée.

Moi: (en enlevant mes mains) On ne se connait pas plus que ça et pourtant...

Je lui caresse la joue. Elle me fixe comme si elle voyait quelque chose dans mes yeux.

•Pdv Inès•
{6 avril}
[20h22]
<Paris>

Moi: Et pourtant... on a l'impression de se connaître depuis longtemps...

Ses yeux rouges, similaires aux miens, me clouent au sol, tellement l'intensité de son regard me fascine. Elle ouvre la bouche pour parler mais souffle comme pour se calmer.

Anouk: Je suis ta sœur...

Maintenant, cette connexion étrange que j'ai ressentie avec elle n'était pas une illusion. Des larmes tombent sur mes joues à mon tour. On se prend dans les bras et on se roule par terre, comme une retrouvaille après de longues années. Oui... 21 ans... J'ai une sœur... Mon rêve, étant petite et voyant les autres enfants heureux avec leurs frères et sœurs, était d'avoir une sœur... Une partie de moi s'est éclairée et je vois tout maintenant. Plus d'ombre dans mes faits et gestes. Je la serre alors fort, pour ne pas la quitter tout de suite.

Assistance: *émue et douce* (en s'accroupissant à côté de nous) Tenez... (elle nous tend une enveloppe) Voici: six billets d'avion pour Tokyo, deux billets de trains pour Lyon et un peu de liquide... Dépêchez vous d'aller chercher vos affaires à l'hôtel...

Nous nous levons en même temps. Nous prenons l'enveloppe et nous la fixons d'un même regard remerciant.

Moi/Anouk: Mais pourquoi?

Elle nous fait un clin d'œil complice et nous dit de partir vite. Nous nous dirigeons alors main dans la main vers la sortie, avec Hugo et son compagnon. Après avoir récupérer nos affaires à l'hôtel, nous prenons tous un même taxi. Je tiens la main d'Hugo et Anouk tient la main de Sebastien. Je ne peux pas me sentir aussi bien, entourée de ma famille. Ma famille... Je n'ai presque jamais cru en ce terme et pourtant maintenant je le comprends...

DOUBLESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant