Chapitre XVII

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Les dialogues en italique sont en anglais !

Guillaume se hâta de retourner au lieu de rendez vous pour retrouver ses étudiants, Matthieu et son nouvel amour. Lorsque ce dernier le vit arriver au loin, un grand sourire pu se lire sur son visage. Aurélien remarqua que Matthieu était déjà occupé alors il en profita pour aller rejoindre son presque petit ami. Ils échangèrent un regard complice.

- Vous avez fait un tour alors ? lui demanda Aurélien.

- Ouais, j'me suis baladé dans un parc c'était sympa. Et vous ? dit-il en souriant, il avait envie de l'embrasser.

- Claude, Louise et moi sommes allés faire un petit tour à Soho.

- A Soho ?

- Ouais c'était sympa, on est allé dans une espèce de bar gay chinois...

Aurélien continuait de lui raconter son après-midi alors qu'ils marchaient pour regagner l'hôtel mais Guillaume n'écoutait pas, il priait simplement tous les deux du monde qu'il ne l'ait pas aperçu dans la vitrine du magasin en train de comparer avec Robert deux tailles de plugs.

- Guillaume ?

- Oui ?

- Je vous ai demandé si vous vouliez aller y faire un tour ce soir...

Guillaume lui sourit, visiblement Aurélien ne l'avait pas surpris. Il le trouvait si adorable avec ses grands yeux noisettes. S'ils avaient été seuls, il l'aurait sans nul doute pris dans ses bras pour l'embrasser tendrement.

- Avec plaisir. Vous allez dire quoi à Claude ?

Aurélien se passa une main dans les cheveux, dégageant ainsi son doux visage.

- Mmh... La vérité, Guillaume, murmura t-il, que je vais passer la soirée avec le plus beau petit cul de Londres...

- Le plus vieux rougit, il repensait à ce qu'il avait dans son sac et surtout au string en bonbons qu'il imaginait déjà son jeune amour porter rien que pour lui.

- Aurélien, voyons.... vous êtes sûr qu'il ne dira rien ?

- Ouais, Deuklo c'est pas son genre. De toute façon, on fait rien de mal ! On va juste boire un verre. M. Le Carpentier le fait aussi !

- Ouais, enfin, il sort pas avec ses élèves...

- Non...

Aurélien écarquilla les yeux.

- Attendez... quoi ? Ca veut dire que...

- Ca veut dire que l'éventualité de vous avoir pour moi tout seul me séduit de plus en plus...

- Guillaume... Je suis si...

- Mais, le coupa t-il, mais j'ai quand même besoin d'y réfléchir encore un peu. J'aime ce qu'on vit depuis quelques jours mais... une fois rentrés en France, nous avons chacun nos vies et...

- Avec tout le respect que je vous dois, mon cher et tendre professeur, vous vous prenez beaucoup trop la tête.

Aurélien lui fit un clin d'œil et partit rejoindre Claude et sa copine, laissant Guillaume réfléchir à tout ça.

*

Le soir était arrivé vite. Aurélien et Guillaume s'étaient donné rendez-vous un peu plus loin de l'hôtel et une fois sûrs qu'ils étaient seuls, leurs bouches, leurs corps, leurs mains s'entrelacèrent aussitôt.

- Vous m'avez manqué... souffla Guillaume contre les lèvres d'Aurélien.

- Pareil, pareil, pareil, pareil... murmura le plus jeune, enfouissant son visage dans l'écharpe de l'autre homme.

Ils restèrent ainsi quelques minutes, seul le bruit de deux bouches qui s'embrassent trahissait le silence confortable dans lequel ils étaient enveloppés. Guillaume avait pu réfléchir à ce qu'Aurélien lui avait plus tôt dit dans l'après-midi. Il savait que ce n'était qu'une question de temps au final. La seule présence d'Aurélien suffisait à lui faire papillonner son coeur et ce dernier n'avait qu'à l'embrasser pour qu'il ne puisse plus toucher terre. 

Guillaume et Aurélien reprirent leur route, ce dernier amoureusement accroché au bras de l'autre. Ils arrivèrent rapidement devant le bar gay chinois dans lequel le plus jeune avait bu un verre avec ses amis dans la journée. Il y avait plus de monde ce soir et quelques personnes fumaient une cigarette dehors, emmitouflées dans leurs manteaux d'hiver. Aurélien sortit une petite clope de son paquet et en passa une à Guillaume.

- Alors... Aurélien... 

- Guillaume ? 

- J'ai repensé à ce que vous m'avez dit cet après-midi.

Guillaume tira sur sa cigarette et plongea ses yeux dans ceux d'Aurélien.

- Vous avez raison... Je réfléchis trop, alors que c'est simple en fait. J'ai envie d'être avec vous, tout le temps, Aurélien. Si vous êtes toujours d'accord, je... 

Guillaume n'eut pas le temps de répondre que déjà Aurélien écrasait ses lèvres contre les siennes, lui offrant un baiser qui voulait tout dire. 
Une fois ledit baiser achevé, Aurélien porta de nouveau sa cigarette à ses lèvres, ne quittant jamais des yeux Guillaume. Ce dernier avait les joues teintées de roses et un petit sourire timide illuminait son doux visage. 

- Vous... tu... tu veux aller prendre un verre ? demanda timidement Guillaume, comme si Aurélien était devenu dix fois plus impressionnant. 

Le plus jeune acquiesça en lui prenant la main. Il était heureux et fier, il se sentait adulte. Son homme n'était pas un gamin de son âge, frivole et indécis, non. Il voyait en Guillaume une personne responsable, posée et surtout, il pouvait pas résister à ses petites pattes d'oie qu'il avait lorsqu'il riait. 

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