Chapitre XXII

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Chapitre un peu bcp fluffy sorryyyyyyyyyyyy <3


Guillaume était assis dans le canapé, une coupe pétillante à la main. Il y avait une bonne ambiance chez Aurélien en ce soir de 24 décembre. Une playlist christmas songs était lancée en fond musical et les parents du plus jeune avaient sorti de leur cave leurs meilleurs vins et champagnes pour l'occasion.

Aurélien avait présenté Guillaume à ses parents lorsqu'ils étaient rentrés de la gare. Ce dernier était vraiment embêté à l'idée de déranger ses parents mais ils lui avaient rapidement fait comprendre qu'il était le bienvenu ce soir. Ils avaient prit un café et Guillaume leur avait exposé la situation compliquée sans trop rentrer dans les détails. Il n'avait pas lâché la main d'Orel une seule seconde et ses parents avaient pu constater à quel point ils étaient amoureux tous les deux.  

Mais l'atmosphère chaleureuse qui animait la grande maison des Cotentin ce soir ne semblait pas réchauffer le cœur triste de Guillaume. Il ne pouvait détourner son regard des petits qui courraient un peu partout dans la pièce, riant aux éclats en attendant impatiemment l'arrivée du père noël. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite qu'une vieille dame était venue s'installer près de lui.

- Alors, qu'est-ce qui se passe mon p'tit Guillaume ? C'est votre petit garçon c'est ça ? Ma belle fille m'a raconté.

Guillaume tourna la tête vers elle et lui sourit tristement en hochant la tête. Il porta le verre à ses lèvres et prit une gorgée de Champagne.

- Il vous manque j'imagine, et de voir tous ces joyeux bambins courir partout, ça doit pas être facile.

- Non, effectivement, ça ne l'est pas... sourit-il.

- Vous avez une photo à me montrer ?

- Euh oui, voilà... dit-il en lui montrant son fond d'écran.

- Il est adorable, et c'est incroyable ce qu'il vous ressemble ! La barbe en moins bien sûr ! 

Ils rirent tous les deux et ça faisait un bien fou à Guillaume de se détendre un petit peu, lui qui avait tellement peur d'embêter tout le monde et se retrouver parmi tous ces gens qui se connaissaient, lui qui n'avait qu'Aurélien, il se sentait un peu de trop, même si tout le monde avait été adorable avec lui. Son amoureux était parti fumer dehors avec ses cousins mais Guillaume n'avait pas voulu les rejoindre, voulant le laisser profiter un peu de sa famille. 

- Merci...  

- Vous savez Guillaume, j'imagine que c'est très dur pour vous... Quand est-ce que vous le récupérez ?

- Demain soir. 

- Ca va passer vite, croyez moi. Vous aurez plein d'autres noëls avec lui. 

La vieille dame posa sa main sur la sienne et Guillaume lui sourit chaleureusement.  En fait, toute la famille d'Aurélien était adorable, pas besoin de chercher bien loin pour tenter de savoir pourquoi il était si sensible et bienveillant. Sacrément maladroit mais malgré tout profondément gentil.

- Et vous êtes prof, m'a dit Aurélien, c'est ça ?

- Oui, c'est ça, sourit-il.

- Les jeunes ne sont pas trop difficiles ? 

- Oh non, ça va. Même si Aurélien est un peu bavard mais je sais m'en contenter !

- Aurélien ? Parce qu'il... oh. 

La veille dame eut un petit sourire taquin.

- Je vois, je vois... Je pensais que vous étiez professeur au lycée ou au collège mais je vois que mon petit-fils à le même attrait que sa grand-mère pour les figures d'autorités...

Janine se pencha vers Guillaume et lui murmura quelque chose :

- Le grand-père d'Aurélien était mon patron à l'époque... nous avons dû nous cacher de tous pendant des années. Mais que voulez vous, l'amour quand ça vous tombe dessus...! Tant que vous êtes heureux avec mon petit Aurélien, c'est le principal.

 D'ailleurs, il le vit revenir de dehors quelques minutes plus tard, avec ses cousins. Ils riaient tous aux éclats se racontant probablement des anecdotes de leur enfance. Une fois son manteau enlevé, Aurélien alla retrouver son chéri et s'installa à côté de lui. Il lui embrassa la joue et sourit à sa grand-mère.

- Ca va mamie ? 

- Oh oui, je fais connaissance avec ton fiancé. 

Aurélien lui sourit et posa sa tête contre l'épaule de Guillaume, se blottissant contre lui. Ce dernier avait été surpris au départ, lorsqu'il réalisa à quel point son petit-ami était câlin. Il recherchait le contact en permanence, ayant besoin de toucher Guillaume constamment, même juste effleurer sa main discrètement ou une caresse dans le dos était suffisant, tant qu'il le touchait. Alors là, Aurélien en profitait. Leur relation n'avait pas à être cachée ce soir et c'était agréable de ne pas avoir à s'embrasser en secret, ne pas avoir peur de se faire choper à cause d'un regard ou d'un sourire un peu trop appuyé. 

*

Aurélien et Guillaume étaient sortis fumer tous les deux, ayant besoin de se retrouver un peu seuls. Le plus jeune voulait s'assurer que son petit-ami aille bien et lui donner l'occasion de pouvoir se confier s'il en avait besoin. Ils marchèrent tous les deux dans l'immense jardin qui était maintenant plongé dans l'obscurité de la nuit. 

- Ca va toi ? demanda Aurélien, tu passes quand même un bon moment ?

- Oui, t'en fais pas. La grand mère de Matthias m'a envoyé un sms pour me dire que tout allait bien et qu'il s'amusait avec ses petits cousins alors je suis content... Et puis ta famille est vraiment adorable. T'es vraiment adorable... 

Aurélien s'arrêta de marcher un instant et attrapa le bras de Guillaume pour qu'il en fasse de même. Il s'avança vers lui et se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser tendrement. Leurs langues se rencontrèrent et à ce contact, Aurélien resserra sa prise, ramenant son homme tout contre lui. 

- Guillaume... murmura Aurélien tout contre ses lèvres, je sais que je ne devrais pas dire ça car tu es malheureux d'être loin de Matthias mais... je suis content que tu sois là ce soir et que tu aies pu rencontrer ma famille. Je sais que ça fait pas longtemps qu'on est ensemble mais tous ces mois où tu me résistais... je me suis vraiment attaché à toi. Je m'y suis mal pris au début, et c'est vrai que je n'avais qu'une envie c'était de te mettre dans mon lit mais... j'ai appris à te connaître et j'ai eu envie de t'avoir dans ma vie tout simplement. Et là, ce soir... je suis fier que tu sois mon mec parce que t'es tellement beau Guillaume, tu t'en rends même pas compte à quel point tu es sublime... c'en devient outrageant. Et en plus t'es intelligent, t'as une putain de culture ça me fou le vertige de t'entendre citer de tête tous ces vers de Baudelaire ou Blake, tu m'impressionnes... et puis tu présentes tellement bien dans ton petit costume là, ça te fait un cul de malade et quand tu mets tes lunettes, je me liquéfie sur place. T'es un super papa, t'es gentil, généreux, drôle, attentionné, et my god Guillaume, t'embrasses tellement bien. 
Et je suis super fier que ma famille puisse voir que j'ai trouvé quelqu'un comme toi. 

A ces mots, Guillaume ne su quoi répondre.  Aurélien comprit rapidement en voyant malgré la nuit ses yeux brouillés par quelques larmes qu'il était peut être allé un peu loin dans sa déclaration et pourtant, il ne pu se résoudre à lui dire je t'aime de peur que ça soit un peu trop précipité. 

- Bébé, désolé, je voulais pas... 

- On m'a jamais dit d'aussi jolies choses Aurélien, je... j'ai pas l'habitude... Je sais pas quoi te dire... 

- Alors embrasse moi. 

UniversityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant