Chapitre XX

476 39 19
                                    

Dialogs in italics are to be read in English.

Juste après son retour en France, Aurélien était reparti chez ses parents à Caen comme prévu pour y passer les fêtes de noël et réviser ses partiels sereinement. Il était heureux, il y allait avoir toute sa famille qu'il ne voyait pas souvent, ses petits cousins, ses frères et sœurs, ses grands parents.... il était impatient.

Dans le train qui le menait jusqu'en Normandie, Aurélien repensait au voyage à la Londres qui venait se s'achever. Ça avait été si magique. En omettant son échange houleux avec une bande de chavs, tout s'était passé à merveille. Il était tellement amoureux de Guillaume que c'en devenait douloureux. Il ne l'avait pas eu depuis trois jours et déjà il lui manquait terriblement. Dormir dans son grand lit froid était devenu la pire chose. Il n'avait jamais été aussi heureux dans sa vie et il espérait que Guillaume ressente la même chose.

S'il fermait les yeux, il pouvait imaginer les lèvres de son petit ami sur les siennes et seule pensait suffisait à attiser un désir qu'il avait quelques difficultés à dissimuler.

D'humeur taquine, il prit son téléphone et décida de s'amuser un peu.

Aurélien était plutôt content de lui

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Aurélien était plutôt content de lui. Il avait passé plusieurs minutes à écrire son message, cherchant les bons mots, les bonnes tournures. Il voulait que Guillaume comprenne qu'il avait envie de lui autant qu'il en était amoureux.

Mais... il n'eut pas de réponse. Cinq, dix, quinze, trente minutes passèrent et son téléphone ne daignait pas vibrer. Peut être que Guillaume l'avait mal pris ? Le brun relu son message plusieurs fois, se demandait s'il n'y était pas allé un peu trop fort. La petite bulle confortable dans laquelle il était installé s'éclata, le laissant seul avec ses angoisses d'avoir tout fait foirer.

Lui et Guillaume n'avaient pas beaucoup parlé depuis leur retour en France. Ils s'étaient envoyés quelques textos mais rien de bien intéressant. Aurélien essayait de pas trop tomber dans le « la dernière fois j'ai envoyé le premier message alors maintenant c'est à lui » mais c'était compliqué. Il avait envie d'avoir des nouvelles de son amoureux constamment et ne pas être près de lui dans la journée et le soir c'était vraiment dur.

Mais il se doutait qu'il était occupé avec son fils qu'il n'avait pas vu depuis une semaine alors il n'osait pas trop le déranger.

Mais lorsqu'il lui écrivait, Guillaume répondait toujours. Pourtant, la, rien, nada. Pour oublier qu'il venait peut être de foutre toute leur histoire en l'air parce qu'il était obsédé par son petit cul divin, Aurélien mit ses écouteurs et lança sa musique à fond.

Les yeux fermés et la tête reposant contre la vitre du train, il ne remarqua pas qu'un petit garçon courait vers lui pour sauter sur le siège d'à côté.

- Orel !!!!

Il lui tira la manche de son veste pour le sortir de sa torpeur musicale. Aurélien ouvrit les yeux et retira ses écouteurs en prenant soin de mettre pause avant.

- Matthias ? Qu'est-ce que tu fais la ?

Il avait toujours son petit cartable tortue et sa peluche dauphin. Ce gosse était vraiment le plus mignon de la terre et ce n'était vraiment pas parce qu'il ressemblait à Guillaume comme deux gouttes d'eau.

D'ailleurs lorsqu'il releva la tête, il vit ledit Guillaume en train de marcher prestement vers son petit garçon, l'air agacé qu'il soit encore en train de s'enfuir partout.

Aurélien sourit, c'était noël avant l'heure. Il lui fit un petit signe de la main pour lui dire qu'ils étaient là et surpris lui aussi, le plus vieux les rejoignit.

- Bonjour Guillaume...

- Papa on peut rester avec Orel !! Hurla-t-il presque.

- Oui oui mon chéri mais parle moins fort.

Guillaume s'installa en face d'Aurélien, à la fois heureux et surpris de voir son amoureux ici. Son regard disait si je pouvais je te chérirai de baisers. Matthias sortit de quoi colorier de son sac et ne se préoccupa plus ni de son père ni d'Aurélien.

Discrètement, le plus jeune glissa son pied contre la jambe de Guillaume, remontant doucement. Oh, rien de sexuel, même si l'idée de le faire jouir dans son jean comme ça dans le train avec les seules caresses de son pied contre son entre jambe l'aurait plus qu'enchanté mais la, il voulait juste un peu de tendresse.

- Je savais pas que tu allais sur Caen...

- Ca s'est fait vraiment au dernier moment, mes parents m'ont prévenu hier que finalement nous fêterions noël chez ma tante qui habite Caen... et j'ai complètement oublié de te le dire... j'suis désolé... j'ai pas été du tout sur mon téléphone depuis qu'on est rentrés de Londres...

Aurélien lui sourit, attendrit.

- Non t'inquiète...

- J'espère qu'on pourra se voir ? Enfin si tu veux...

- Bien sûr que je veux... I missed you so much, hun.

- Missed you too, sweetheart. D'ailleurs en parlant de téléphone, j'l'ai même pas sorti depuis qu'on est partis à la gare !

Guillaume sortit son téléphone de sa poche, mit ses lunettes et regarda ses messages.

- Ah ? Tu m'as envoyé un message ? dit-il en souriant alors qu'il tapotait dessus pour l'ouvrir. Alors... Vous me manquez cher professeur, vous n'imaginez pas à quel point j'ai envie de... Aurélien...

Guillaume rougit en terminant de lire son message intérieurement. Il se mordait la lèvre et la dernière phrase l'achève royalement. Lorsqu'il releva la tête pour croiser le regard de son petit ami, il vit que ce dernier était au moins aussi gêné que lui, les joues rougies. Guillaume était encore plus désirable avec ses petites lunettes rondes sur le nez.

- Sweetheart, t'es vraiment impossible...

- Désolé...

- T'excuses pas Orel... j'aime beaucoup en fait... tu... l'aurais vraiment fait si... si j'avais été tout seul ?

- Oui... 

Guillaume prit une inspiration profonde, Aurélien avait tellement le don de l'exciter en un rien de temps. Alors qu'il vit que Matthias était très concentré sur son dessin, il prit la main d'Aurélien et l'embrassa discrètement.

- Tu m'avais tellement manqué mon amour...

Mesdames, Messieurs. La région haute Normandie et la SNCF espèrent que vous avez effectué un agréable voyage et souhaite vous retrouvez bientôt à bord de nos TER.

Le train arrivait en gare de Caen et après avoir rassembler leurs affaires, ils descendirent tous ensemble. Aurélien aida Matthias à descendre du train en le prenant dans ses bras. Pendant un cours instant, il eut l'impression qu'ils formèrent une parfaite petite famille tous les trois et il dû avouer que l'idée ne lui déplu pas du tout, au contraire.

UniversityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant