Chapitre XIX 🍋

758 46 19
                                    

Aurélien s'était réveillé dans les bras de Guillaume ce matin, il n'avait pas beaucoup dormi. Il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir sécher les visites prévues aujourd'hui et passer au lieu de ça la journée dans ce même lit, avec son petit-ami. Il tourna la tête vers le réveil qui venait de sonner, 7h30. Ils avaient rendez-vous dans une demie heure pour prendre le petit-déjeuner à l'hôtel mais même le full english breakfast qui l'attendait ne lui donnait pas autant envie que le corps sensuel endormi à côté de lui.

Guillaume ronflait légèrement, son torse se soulevant au rythme de sa respiration. La tête posée sur sa poitrine, Aurélien glissa une main sur son ventre et caressa du bout des doigts la peau parsemée de grains de beauté, l'effleurant à peine. Guillaume avait toujours son tee-shirt mais celui-ci s'était légèrement remonté durant la nuit, laissant à Aurélien le plaisir d'apercevoir un peu plus de lui.

Sa peau était douce et une fine ligne de poils bruns partait de son nombril jusqu'à disparaître sous son boxer. Aurélien eut une soudaine envie d'y plonger sa main mais il se retint, préférant retracer de son index le duvet sombre jusqu'à s'arrêter un instant à la lisière de son sous-vêtement. L'envie lui brûlait le doigt et il n'hésita que quelques secondes avant de continuer son chemin, redessinant les courbes généreuses qui s'offraient à lui. A peine eut-il touché le membre encore vêtu de Guillaume que ce dernier émit un petit soupir satisfait, toujours endormi.

Aurélien sourit et réitéra l'expérience, caressant doucement le tissu. Il sentait son propre désir croître dans son bas de pyjama, observant les réactions de son petit-ami qui sortait peu à peu de sa torpeur. Il papillonna des yeux et vit ceux du plus jeune le regarder avec envie. Ce dernier continuait, il avait maintenant posé sa paume contre la chaleur qui émanait du membre enfin tendu de Guillaume et exerçait une pression dessus.

- Aurélien... souffla t-il, se cambrant légèrement.

- Bonjour Guillaume... sourit-il.

- Qu'est-ce que tu fais...

- Je te donne du plaisir.

A ces mots, Aurélien glissa plus bas, couvrant maintenant de toute sa main la queue de Guillaume qui ne pouvait rien faire d'autre qu'apprécier ce contact si nouveau. La seule pensée d'Aurélien en train de le caresser prodiguait aux plus vieux des sensations qu'il ne maîtrisait pas. Sa bouche entre ouverte laissait échapper des soupirs qui encourageait Aurélien à accélérer le mouvement, caressant et massant plus fort Guillaume.

Quelques petites taches sombres apparaissaient sur le tissus, signe que la seule main d'Aurélien suffisait à l'exciter pleinement. Le corps de Guillaume tremblait presque, des goûtes de sueur perlaient à ses tempes et il devait se mordre la lèvre afin de ne pas exprimer à tout l'hôtel à quel point il aimait sentir son étudiant pétrir de manière si sensuelle et amoureuse son sexe tendu. 

Il bandait tellement fort que s'il avait eu assez d'audace, il aurait demandé à Aurélien de le sucer. Tout un flot d'images plus osées les unes que les autres traversaient son esprit. La vision de son sexe entre les lèvres d'Aurélien s'entrechoquait à celle de ce dernier le baisant fort dans l'amphi, comme dans son rêve. Les yeux fermés, il ne réalisa pas que son petit-ami était maintenant sur lui, le chevauchant. Aurélien avait prit possession de ses lèvres, entourant son visage de ses mains, remontant ses doigts de son cou à ses cheveux, embrassant, chérissant cette bouche si désirable. 
Sensuellement, il frottait son entrejambe contre celle de Guillaume, leurs deux membres gorgés de plaisir se rencontrant pour la première fois.

- Aurélien...

La voix brisée de Guillaume ravissait Aurélien qui accentuait de plus en plus la pression de son propre membre sur celui de son amant. Bordel, il était excité aussi. Il voulait garder le contrôle, son but premier étant seulement de faire plaisir à son petit-ami mais sa voix tirant dans les aiguë chaque fois qu'il tentait de maîtriser son désir rendait fou Aurélien. Avide de plus de contact, ce dernier glissa finalement sa main dans le boxer de Guillaume, lui arrachant au passage un râle de satisfaction bougrement sensuel lorsqu'il empoigna son membre. Ses yeux roulèrent sous ses paupières, son dos se cambra et il sentit ses muscles se tendre et se relâcher en même temps et au premier coup de poignet, il n'était plus. 

Rien n'existait plus autour de lui. Seul Aurélien et ses vives caresses comptaient à ce moment là. D'ailleurs, il ne se retenait même plus de gémir, déblatérant des paroles inaudibles que son petit-ami n'essayait même pas de comprendre. 
Les doigts enroulés autour de la queue brûlante de Guillaume, Aurélien s'amusait à titiller son gland avec son pouce. Le plus vieux était fou, il agrippait les draps avec une force telle que le bout de ses doigts étaient devenus tout blanc. Il bougeait ses hanches de plus en plus vite, accompagnant les va-et-viens emportés du plus jeune. 

- Je... parvint-il à prononcer, entre deux halètements.

- Pas tout de suite, Guillaume... Pas tout de suite...

Un sourire à peine dissimulé aux lèvres, Aurélien délivra son propre membre de sa prison de tissus, le joignant à celui de Guillaume. A ce contact, les deux hommes ne surent rien faire d'autre que de s'embrasser, entremêlant leurs langues dans une danse urgente et désespérée. 
Leurs deux corps en sueurs ne semblaient pas pouvoir ni vouloir se rassasier d'une telle activité.
Pour la première fois de sa vie, Guillaume touchait la virilité d'un autre homme. La peau chaude, l'odeur du sexe, leurs gémissements étouffés, et surtout, surtout les doigts experts d'Aurélien qui les branlaient vigoureusement, toutes ces sensations se révélaient être ce qu'il avait connu de meilleur en matière de sexe jusqu'alors. 

Lorsqu'il rouvrit les yeux, Guillaume fut frappé par la beauté qui émanait du visage marqué par le plaisir d'Aurélien. Il se mordait la lèvre, les yeux à demi clos, tentant sûrement de ne pas céder à l'épuisement que lui causait l'effort de les mener jusqu'à l'orgasme. Son poignet le faisait souffrir mais le plaisir qui résultait de ses mouvements était tel qu'il se devait de passer outre. 

- Au... Aurélien... peina t-il à articuler, je peux plus...

Ledit Aurélien jugea que cette douce torture avait assez duré, il glissa à l'oreille de Guillaume qu'il voulait le voir jouir et ces quelques mots crus murmurés si sensuellement eurent un effet quasi instantané sur Guillaume qui se déversa dans la main de son étudiant, maculant son tee-shirt des Beatles -et plus particulièrement le pauvre Ringo- de son sperme. Aurélien le suivit peu de temps après, mordant sa lèvre afin de ne pas gémir trop fort.

Tout d'un coup, tout s'apaisa. Aurélien retira doucement sa main d'entre leurs ventres et se laissa doucement tomber sur le côté. Leurs respirations se calmèrent, adoptant un rythme doux et régulier. Guillaume eut une petite grimace en voyant l'état de son tee-shirt avant de rabattre la couette sur eux, ce qui amusa Aurélien.

- Pauvre Ringo...

- C'était pour quelle raison, Aurélien ? 

Guillaume tourna la tête vers lui et lui sourit. Un sourire sincère, amoureux, tendre, un sourire qui disait merci pour ce joli moment. Il avança sa main vers le visage du plus jeune et caressa du bout de ses doigts son petit nez meurtri. 

- Parce que j'ai jamais été aussi heureux que depuis le jour où je t'ai embrassé Guillaume...

UniversityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant