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— Willy... Faut se réveiller, ma grande.

Je grogne et me tourne vers Tony, les yeux à moitié ouverts.

— Il est quelle heure ?... marmonné-je.

— Huit heures. On part dans une heure.

— Ok... J'arrive, prépare le café.

Je me frotte les yeux tandis que Tony quitte ma chambre sur la pointe des pieds. Après un long baillement, je me redresse et m'asseois sur mon lit. J'enfile mes pantoufles de grand-mère — comme me le dit Tony, mais j'ai plutôt tendance à penser qu'elles sont très confortables et que tout le monde devrait avoir les mêmes.

Je sors à mon tour de la pièce plongée dans le noir et marche d'un pas lent jusqu'à la cuisine.

— Dis-donc, t'es bien fraîche ce matin, me taquine Tony.

— N'en rajoute pas. J'ai un mal de tête atroce.

— Pourquoi ?

— ... T'as pas envie de savoir.

— Ah. Je vois. T'as tout ce qu'il te faut, au moins ?

— Ouais. Ouais, je suis passée racheter des trucs hier avant de rentrer.

— C'était bien d'ailleurs ?

— Oui, c'était bien. Riley n'a pas arrêté de me dire qu'elle te trouvait hyper super méga top cool, et elle m'a demandé au moins cinquante fois de te remercier pour l'avion.

Et encore, j'ai pas parlé du fait qu'elle était complètement dingue parce qu'elle a dormi chez "LE VRAI IRON MAN OH MON DIEEEEEEU". En même temps elle est restée trois jours sur New York, on allait pas la laisser dormir dans un hôtel...

— Tu lui diras que c'était un plaisir, fait Tony. Tu veux une aspirine ?

— Oui, je veux bien...

Il disparaît un instant avant de revenir et de déposer une plaquette de médicaments devant moi. Il me sert également un verre d'eau. Je plonge l'aspirine dedans, et la regarde fondre attentivement, posant ma tête sur mes mains.

— Ouh la, ça va vraiment pas toi. Pepper est pas autant à la ramasse quand elle a ses... enfin, tu vois.

— Ah, tant mieux, je réponds d'un ton neutre.

Remarquant sûrement que je n'ai pas le cœur à plaisanter, Tony attend que j'ai bu mon aspirine pour me tendre une tasse de café.

— J'y ai mis deux sucres, comme tu aimes.

— Merci, c'est gentil, je réponds avec un sourire. Et, Tony... fais pas attention si je suis désagréable. C'est pas volontaire. Le deuxième jour, c'est toujours le pire. Ça ira mieux demain.

— T'en fais pas. Je comprends. Enfin, non, parce que je peux pas... savoir ce que tu ressens, mais... je te soutiens.

— Ça me fait plaisir.

Il lève le poing en l'air. Je fais de même avec un sourire amusé.

— Bon, je vais te laisser boire ton café tranquille. Je vais prendre une douche, me lance Tony avant de passer dans la pièce d'à côté.

— Prends pas trop de temps, j'aimerais y aller aussi !

— Ok !

Comme prévu, aux alentours de neuf heures, un chauffeur se gare devant la porte. Je reconnais avec joie Happy Hogan, que j'ai vu plusieurs fois avant. Je le salue avec un grand sourire et lui, il... me regarde. Simplement. Sans un mot.

Silver Moon | AvengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant