Silver Moon | Avengers

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Il nous faut quelques jours pour rassembler toutes les informations sur les pierres. Nebula nous fait le récit de celle associée à l'âme, que Thanos aurait trouvé sur Vormir. En l'entendant parler, la première pensée qui traverse mon esprit est que je ne mettrais jamais les pieds sur cette planète. De toute manière, je me suis déjà décidée. Hors de question de laisser Thor vagabonder dans le passé sans moi. Non que je n'aie pas confiance en ses capacités, au contraire, mais j'aimerais surtout pouvoir garder un œil sur lui s'il vient à faire une crise d'angoisse.

Malgré mon manque de sommeil conséquent, je me retrouve encore à veiller avec Tony, Nat et mon père. Les deux premiers sont installé•es tête-bêche sur la table de la salle de réunion, tandis que je repose ma tête sur le ventre du paternel, allongé sur le sol.

— On disait quoi déjà ? je demande d'une voix pâteuse, épuisée.

— La pierre du temps. Le docteur Strange.

— T'endors pas, ma grande, c'est toi qui en sait le plus sur lui, me lance Tony.

— J'en sais pas tellement, je réponds en fronçant les sourcils, une main sur mes yeux pour les cacher de la lumière.

— C'est déjà plus que nous.

— C'était quel genre de docteur, déjà ? demande Natasha, décidément la plus concentrée d'entre nous.

— Neurochirurgien, je réponds. J'étais son interne en 2011... ou 2010. Je sais plus.

— T'as travaillé avec ce mec ? me questionne Tony.

— Ouais.

— Et t'as pas pété de câble ??

Je retiens un soupir.

— Non, Tony, j'ai pas pété de câble, parce que je sais me tenir en société. Et que je suis patiente. Contrairement à toi.

— Je suis super patient.

— Non.

— Au moins je m'habille pas au rayon enfant.

— La ferme ! je réplique, agacée. Ça commence à être redondant ces blagues sur ma taille. Surtout que t'es pas une asperge non plus.

J'entends mon père s'esclaffer doucement.

— Elle n'a pas tort, dit-il, tandis que Tony soupire longuement.

— Quelle susceptibilité...

— En plus ça n'avait aucun rapport avec ce qu'on disait, je reprends en l'ignorant. La patience, c'est un trait de caractère, et tu m'attaques sur mon physique. Reste dans le thème.

— Il habitait à New York ? demande soudainement Nat.

Sa question reste en suspens un instant.

— Non, là t'es complètement hors-sujet, fait Tony. Will voulait qu'on l'attaque sur son caractère...

— Je parle de Strange ! s'exclame Natasha alors que je me redresse pour balancer un coussin sur Tony.

— De quoi, Nat ? je demande ensuite.

— Il habitait à New York ?

— Oui, dans le Greenwich Village.

— Ça veut dire que si on choisit la bonne année, il y a trois pierres à New York.

J'essaie de réfléchir à ce qu'elle vient de dire, mais ma fatigue m'en empêche. Soudain, mon père se redresse, posant une main sur mon épaule.

— J'y crois pas ! souffle-t-il, estomaqué.

— Aïe, je grimace. Papa, je vais avoir un torticolis !