Silver Moon | Avengers

29

Je récupère Raymond et repars bien vite, oubliant Pietro. J'attrape chaque robot que je croise pour le mettre en pièce.

— Captain, on a des ennemis, lance soudain Tony dans nos oreillettes.

— Les ennemis sont déjà arrivés, fait remarquer Steve. Stark, occupez-vous de faire atterrir la ville. Nous autres, on a une seule mission. Détruire toutes ces machines. Si elles vous amochent, vous les amochez. Si elles vous tuent... Vous vous relevez.

— Comme dirait un certain ami, je pourrais faire ça toute la journée, je réponds, déterminée.

Steve ne répond rien, mais je peux presque le voir sourire. Ça me reboost complètement. J'accélère mon overboard et lance mes boules d'énergie sur chaque ennemi que je vois. Je rejoins mes coéquipiers au bord de la ville, là où la plupart des robots arrivent. Nat et mon père sont là. Ce dernier est déjà transformé et écrase tout ce qui passe à sa portée. Wanda et Pietro ne tardent pas à venir non plus, et se battent à nos côtés. Après avoir pulvérisé le dernier robot, nous nous empressons d'aller mettre les derniers civils à l'abri.

— La prochaine vague va attaquer, nous dit le Captain. Vous en êtes où, Stark ?

— Oh, pas bien loin... Mais je peux faire exploser la ville. Ça évitera au moins l'impact, à condition que vous dégagiez à temps.

— J'attendais une solution, pas un plan de sauvetage, répond Steve.

Je le suis jusqu'au bord de la ville, mon casque retiré. Pour une fois, je reste silencieuse. Mon cerveau rumine à toute vitesse, mais je ne sais toujours pas quelle est la meilleure solution.

— Le rayon d'impact s'élargit de seconde en seconde, réplique Tony. Il va falloir prendre une décision.

— Steve, tous ces gens sont condamnés... dit Natasha en arrivant derrière nous. Si Stark fait exploser ce caillou...

— Il faut qu'on les mette à l'abri, réplique le Captain.

— On n'a pas le choix ! Entre sauver ceux d'en haut et ceux d'en bas, y'a pas à réfléchir.

— Je n'abandonnerais pas un seul civil ici.

— Est-ce que j'ai parlé de s'enfuir ?...

Je relève doucement la tête vers mon amie. Nous échangeons un regard grave.

— Y'a pire comme façon de mourir, dit-elle en haussant les épaules. D'où est-ce qu'on pourrait avoir une vue pareille ?

Mes yeux suivent son regard vers le ciel. Si seulement il le faut...

— Ravi que la vue vous plaise, Romanoff, retentit la voix de Fury dans nos oreillettes. Et le plus beau reste à venir.

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je fais un pas vers le bord. Steve me retient par le poignet avant que je ne trébuche. Soudain, il gigantesque héliporteur apparaît de derrière les nuages. J'ouvre de grands yeux ébahis.

— Pas mal, hein ? fait Fury. Je l'ai sorti de la naphtaline avec quelques vieux amis. Il est un peu rouillé, mais il tiendra le coup.

— Fury, espèce de salopard... dit alors Steve.

Je me tourne vers lui avec de grands yeux effarés.

— Oh mon Dieu, dis-je avec un sourire amusé.

— Ouh, Captain, ça c'est du gros mot, fait Fury dans l'oreillette.

Soudain, les trappes de l'héliporteur s'ouvrent et de grandes navettes volantes en sortent.