Will est ce qu'on appelle une mutante.
Elle vit chez sa cousine Jenny à Los Angeles, tandis que son père est exilé en Inde de son plein gré pour éviter l'apparition d'une montagne de muscles verte et assez caractérielle.
À sa petite échelle, Will te...
Je passe dans la pièce d'à côté, où mon ami m'a prévenu qu'il m'attendait. Tony est penché sur un écran.
— Tony ?
Il se retourne vers moi en haussant les sourcils.
— Oui ?
— C'est toi qui m'a dit d'être prête pour dix-neuf heures, dis-je avec un sourire en coin. Et je sais toujours pas pour quoi...
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— Ah, oui, pardon. C'est bon, t'es prête ?
— Moi oui, mais t'as l'air un peu à l'ouest. T'es sûr que tu préfères pas rester ici ce soir ?
— Oh, non, répond-t-il avec un sourire. Vingt-trois ans, ça se fête...
— Je vois pas pourquoi vingt-trois plus que les autres...
— ... Et de toute façon, j'ai déjà réservé.
— Réservé quoi ? Qu'est-ce que t'as fait, Tony ??
— Pourquoi tu t'inquiètes ? fait-il avec un sourire rempli de malice. Fais moi confiance !
— Pas pour tes coups foireux ! Tony...
Je soupire bruyamment. Nous sommes le 15 avril, je fête mes vingt-trois ans et Tony m'a prévu une surprise. Je crains le pire.
— Dis-moi au moins s'il faut que je me change.
— Oh non, c'est parfait. Et on a plus le temps, de toute manière, on va être en retard.
Je retiens un second soupir et me tourne vers le miroir, la mine déconfite. Je ne porte qu'un jean noir, ainsi qu'un débardeur rouge. Ce sont sûrement les escarpins qui rattrapent le tout, pour le côté "chic" que Tony m'a demandé d'adopter.
— On y va ? me demande ce dernier en me tendant son bras.
Alors que je m'apprête à attraper ma veste en cuir, Tony me stoppe et me tend un blazer tout neuf.
— Tiens. C'est mon premier cadeau.
Je prends le vêtement entre mes mains, bouche bée.
— Mais... elle est super belle ! Elle a dû te coûter une fortune, t'es malade...
— Oh, ça va... Si tu commences à te plaindre maintenant, on y est encore jusqu'à demain matin.
Je le regarde sortir de la maison avec effarement.
— Qu'est-ce que ça veut dire ?? Tony !
Je le suis en enfilant la veste. Je me dépêche de fermer la maison à clefs avant de le rejoindre à la voiture en trottinant. Il me fait signe de monter rapidement. J'obtempère et attache ma ceinture sans rien dire. Tony démarre sans attendre plus longtemps. Il allume la radio. We Are Not Alone de Karla Devito nous parvient aux oreilles. Je me mets à chanter à tue-tête. Tony m'écoute en souriant.
