Will est ce qu'on appelle une mutante.
Elle vit chez sa cousine Jenny à Los Angeles, tandis que son père est exilé en Inde de son plein gré pour éviter l'apparition d'une montagne de muscles verte et assez caractérielle.
À sa petite échelle, Will te...
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un an
De grands yeux bruns sont ancrés dans les miens. Ils appartiennent à un petit bout, venu au monde il y a quelques jours à peine.
Morgan a beau être arrivée la semaine dernière, elle est déjà tout pour moi. Je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes en la voyant la première fois. Elle était merveilleuse. Je me suis juré de ne jamais rien laisser lui arriver.
Je suis rentrée d'Angleterre il y a deux jours. J'ai réservé mon billet juste après que Tony m'ait appelé pour m'annoncer la nouvelle. J'ai pu retrouver tout le monde. Harley et ma petite Tammy étaient bien au chaud chez les Stark, et je me suis demandé lequel des deux était le plus content de me revoir. Tony est venu me chercher à l'aéroport et m'a directement conduit dans leur nouveau chez eux, à quelques kilomètres au nord du QG, dans un charmant petit cottage. J'ai pu constater qu'ils n'avaient pas chômé, pendant cette année. Ils ont même un lama dans le jardin. Pardon, un alpaga. Tony n'aime pas qu'on dise lama. Il s'appelle Gerald. Je ne veux pas critiquer, mais j'aurais pu trouver bien mieux. Le principal étant qu'il s'entend très bien avec Tammy, même si elle ne fait que lui tourner autour sans arrêt. En parlant d'elle, elle a bien grandi. C'est encore un bébé maladroit, mais elle est déjà impressionnante. Je n'imagine même pas sa taille adulte.
Je n'ai presque pas quitté Morgan une seule fois depuis notre rencontre. Je suis complètement hypnotisée par ce bébé.
Mon père est venu la voir aussi. Il m'a invité à dîner le soir-même. Je n'ai pas pu refuser. Ça m'a fait un bien fou de le retrouver, de passer du temps juste avec lui, comme avant. On a discuté de beaucoup de choses, de tout et de rien, mais pas de Wanda. Elle n'a jamais quitté mon esprit, mais j'étais tout de même contente de pouvoir passer ne serait-ce que trois heures sans pleurer parce qu'elle me manque.
Je parviens à avoir mon frère au téléphone tous les jours, ou tous les deux jours. Je lui envoie aussi des photos de Morgan. Il compte venir me voir bientôt. Je ne lui mets pas de pression, je sais qu'il viendra lorsqu'il sera vraiment prêt à partir.
Alors que je berce doucement ma petite princesse qui a toujours ses grands yeux rivés sur moi, Tony vient s'asseoir près de nous sur le canapé. Je lui souris.
— Elle est trop belle, dis-je.
— Je sais. Ma plus belle création.
Tony avance sa main pour venir caresser la joue de sa fille. Morgan, dans ses gestes de bébé, agrippe son doigt. Elle se met ensuite à bâiller.
— Oh, mon petit amour, elle est fatiguée... Elle a digéré ?
— Oui, et sans régurgiter cette fois.
— On progresse. Je pense que c'est l'heure de la sieste, alors. Tu veux y aller ?
— Non, je t'en prie, dis-je en posant sa fille dans ses bras avec précaution.
