Will est ce qu'on appelle une mutante.
Elle vit chez sa cousine Jenny à Los Angeles, tandis que son père est exilé en Inde de son plein gré pour éviter l'apparition d'une montagne de muscles verte et assez caractérielle.
À sa petite échelle, Will te...
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FIVE YEARS LATER.
Pendant des semaines, j'ai continué de me rendre aux réunions dans l'espoir de revoir Loren. Mais elle n'est jamais revenue. Je n'ai pas cessé d'y participer pour autant. Je me suis rendu compte que c'était vraiment libérateur de prendre la parole sur de tels traumatismes.
— Toutes les relations que j'ai eu depuis... la disparition de ma fiancée, ont été catastrophiques, dis-je, écoutée par un petit groupe de témoins. Non pas que j'en ai eu énormément, au contraire. Mais elles m'ont aidé à réaliser certaines choses. Premièrement, que personne ne vivait pour jouer les pansements. Deuxièmement, qu'avant d'essayer de trouver quelqu'un, je devais d'abord me retrouver en tant que femme, et réapprendre à vivre sans celle que je pensais être la femme de ma vie.
Je marque une pause, soudainement envahie d'un profond sentiment de peine. Mais je me force à sourire.
— Dans deux semaines, je vais fêter mes trente ans, je reprends. J'ai toujours pensé que je passerais ce cap entourée de tous mes proches. Mais il en manquera la moitié. Malgré tout, je pense que c'est le bon moment pour recommencer une nouvelle vie.
Je reçois plusieurs sourires d'approbation, et même quelques applaudissements. Émue par les mots que je viens de prononcer, j'essuie les deux larmes qui roulent sur mes joues, et sourit à mon tour. Steve pose une main encourageante sur mon épaule.
— C'est bien de l'avoir réalisé, dit-il. C'est la partie la plus dure. Ce sont ces petites étapes que nous devons avoir le courage de passer. Pour essayer de redevenir entier, de trouver un but. J'ai également perdu beaucoup de proches ce jour-là. Mais nous devons avancer.
Nous acquiesçons silencieusement.
— Le monde est entre nos mains, conclut-il. Nous devons en faire quelque chose. Sinon, Thanos aurait dû tous nous tuer.
Je ressors de la salle avec un moral un peu à plat.
— Je te ramène chez toi ? me demande Steve.
— Tu vas où, toi ?
— Au QG.
— Je viens avec toi, je décide immédiatement.
Il m'offre un sourire.
— Nat sera ravie de te voir.
— Moi aussi.
Il me donne un casque et je m'installe à l'arrière de sa moto. J'ai beaucoup moins peur maintenant, après la dizaine de trajets que j'ai fait dessus.
Sur le chemin, je me perds dans mes pensées. Je ne remarque même pas que Steve s'arrête et se gare sur le bas-côté. Je relève la tête lorsqu'il se tourne vers moi.
