Silver Moon | Avengers

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Le lendemain, c'est donc Happy qui passe me chercher à la maison. Pour une fois, je monte devant et lui sers de copilote. Je lui indique le chemin jusque chez Peter. Il n'est pas plus bavard que d'habitude, mais sa compagnie n'est pas désagréable.

Une fois arrivés, je monte chez Peter pour saluer sa tante et la rassurer. Je ressors mot pour mot le discours de Tony m'a fait répéter ce matin, à savoir "C'est un voyage compris dans le stage, ça va lui apporter beaucoup pour ses activités chez Stark Industries, ne vous inquiétez pas, il sera entre de bonnes mains" et d'autres phrases destinées à ne pas trop l'inquiéter. J'avoue éprouver une pointe de culpabilité de lui mentir comme ça, mais je me dis que c'est pour la bonne cause. Même si, emmener un gamin pour se battre, c'est pas top...

Faut que j'arrête de me prendre la tête. De toute façon, c'est trop tard. Peter est dans la voiture, et je suis assise à côté de lui.

— Bon, dis-je tandis que Happy démarre. Je vais t'expliquer ce que tu fais là. Déjà, tu le sais, on se rend à Berlin.

— Vous y êtes déjà allé ?

— Tu me peux me tutoyer, dis-je avec un sourire. Et, oui, une fois, mais je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup visiter. Donc, je ne sais pas si tu es au courant de ça, mais tout récemment, l'État nous a présenté les Accords de Sokovie. Ils stipulent que dorénavant, les Avengers ne seront plus une organisation privée : nous agirons seulement à la demande d'un comité des Nations Unies, qui contrôleront donc nos activités. Tony, moi et trois autres membres de l'équipe ont signé. Steve Rogers et Sam Wilson ont refusé. Ça les a rendu hors-la-loi. Et là, ils sont en cavale. C'est pour ça qu'on doit les arrêter, avant que les forces de l'ordre ne s'en occupent. Si nous prenons l'affaire en charge, les négociations seront possibles.

— C'est pour ça que vous avez besoin de moi ? Je veux dire, je ne vois pas quelle utilité je peux avoir là-dedans...

— Une ou deux paires de bras en plus, ça peut changer beaucoup. Il faut absolument qu'on réussisse. Sinon, j'ai bien peur qu'ils soient envoyés en prison... Et c'est pas du tout ce qu'on veut.

— D'accord... D'accord.

— Je suis désolée, dis-je avec un grimace. C'est peut-être pas ce que tu espérais...

— Oh non, non non, c'est parfait ! Je veux dire, c'est très bien, et je m'attendais à rien... Je suis content de partir avec vous... enfin, avec toi.

Je souris.

— On retrouvera Tony directement à Berlin. Tu m'excuses deux minutes, il faut que je passe un coup de fil...

Je sors mon téléphone de ma poche et compose le numéro de Wanda. Après quelques sonneries, je tombe sur boîte vocale. Je fronce les sourcils.

— Ça répond pas, dis-je en levant les yeux vers Peter. Tu fais quoi ?

Le garçon se tourne vers moi, posant rapidement son téléphone sur ses genoux.

— Je, euh... filmais quelques images, pour... des souvenirs.

— Ah, je vois...

— Dis-lui qu'il a pas le droit, lance soudain la voix de Happy, sur le siège conducteur.

— Oh, si ça lui fait plaisir... Par contre, s'il te plaît Peter, tu ne dois montrer ces images à personne... Rapport de confidentialité, tout ça. Si ça se retrouve sur les réseaux sociaux...

— Oh, non non, c'est promis, je le montrerais à personne ! C'est juste, j'adore la photographie, et parfois je monte des petits reportages. Mais je garde ça pour moi, c'est promis.