Silver Moon | Avengers

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Malgré ma détermination, je ne peux m'empêcher d'être anxieuse. J'ai l'estomac tellement noué que je n'ai rien pu avaler depuis ce matin.

C'est le grand jour. Le tableau de la salle de réunion expose le résultat de nos jours de travail. L'organisation de notre casse temporel. Je m'y trouve, seule, depuis les premières lueurs du jour. Je n'ai presque pas dormi. Soudain, la porte s'ouvre sur mon père. Il tient une tasse fumante dans sa main, ainsi qu'un petit paquet. Il les pose tous deux sur la table près de moi, et se penche pour m'enlacer.

— Bon anniversaire, ma fille, dit-il doucement.

J'esquisse un rictus et me blottit contre lui.

— Merci, Papa.

— Je t'ai fait un chocolat chaud, comme tu aimes, fait-il en prenant place en face de moi.

Je ne peux m'empêcher de sourire.

— Tu sais que j'ai trente ans aujourd'hui, non ?

— Bien sûr, répond-t-il avec une étincelle émue dans les yeux. Mais tu resteras à vie mon bébé. Ouvre ton cadeau.

Je fronce les sourcils.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Tu verras.

Je le regarde un certain temps, avant de me décider à déchirer le papier brillant. Je découvre un petit écrin. À l'intérieur se trouve un collier au pendentif rond, assez simple. Mon surnom est gravé dessus.

— Regarde derrière, fait alors mon père.

Intriguée, je retourne le pendentif. À l'arrière se trouve un message.

21.08.99.
Je t'aime. ♡

— C'est le jour où tu m'as adoptée... je me souviens avec émotion.

— Exact, sourit mon père.

Quand j'étais plus jeune, nous avions l'habitude de le fêter. C'était un jour bien plus significatif pour moi que mon anniversaire. C'était le symbole d'une renaissance.

— C'est également le plus beau jour de ma vie, ajoute-t-il après quelque secondes, prenant le collier pour l'attacher autour de mon cou. Le jour où tu es officiellement devenue ma fille. Mon enfant. Je ne me rends toujours pas compte de la chance que j'ai eu. Et je remercie le ciel tous les jours.

Les larmes aux yeux, je viens me pendre à son cou et niche mon visage dans son épaule.

— Je t'aime aussi, Papa, je murmure. Merci pour tout.

— Non, c'est moi qui te remercie, réplique-t-il. Tu as rendu ma vie tellement plus douce... Tellement plus belle, sur tant de points.

Nous restons ainsi, partageant une longue étreinte pendant un temps. Puis, la porte s'ouvre de nouveau et Natasha pénètre dans la pièce, un léger sourire aux lèvres.

— J'espère que vous en avez gardé pour moi.

Essuyant rapidement mes larmes, je me lève et me dirige vers elle pour la serrer dans mes bras.

— Bon anniversaire, ma chérie, me dit-elle avec tendresse.

— Merci, Nat.

Elle m'embrasse longuement la joue, avant de venir saluer mon père d'un bref baiser. Ils se prennent la main tandis que Natasha s'assied.