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Il s'est avéré que le départ intempestif de Steve a été provoqué par la mort de Peggy, la femme qu'il aimait avant d'être congelé. J'ai été très peinée d'apprendre ça. Malgré nos désaccords, Steve reste mon ami.

En parlant des désaccords — ou plutôt, des Accords — on patauge dans la semoule. Tony, Natasha, Rhodey, Vision et moi avons signé. Steve refuse, Sam le suit et Wanda ne sait pas encore. Clint, lui, a choisi la retraite et honnêtement, je le comprends.

À côté de ça, Natasha s'est portée volontaire pour se rendre à l'assemblée des Nations Unies. Je lui ai demandé de me garder une place dans l'avion. Et nous voilà donc toutes les deux à Vienne, dans la salle accueillant l'assemblée. Je ne cesse d'ajuster mon pantalon tailleur, beaucoup trop serré au niveau des hanches. Malheureusement, je n'avais que ça dans mon armoire. Et encore, ce n'est pas ce qui me dérange le plus. Les talons aiguilles que j'ai aux pieds me font souffrir le martyr.

Je reste planquée derrière Natasha, pour l'instant. On me demande de signer quelques feuilles, ce que je fais sans rechigner. Soudain, je vois un homme en costume bleu s'approcher de nous.

— Vous n'avez pas plus l'habitude des projecteurs que moi, j'imagine, nous dit-il en remarquant sûrement mon malaise.

Cependant, je reste en arrière et laisse Natasha répondre.

— Non, pas vraiment. D'autant qu'ils ne sont pas toujours aussi flatteurs.

— Jusqu'à maintenant vous vous en sortez très bien, assure l'homme à la peau noire. Surtout si on songe à votre dernière visite à Washington... Je ne pensais pas que vous seriez aussi à l'aise dans cet environnement.

Bon, je les laisse flirter ou j'interviens ? Je vais finir par être jalouse.

— Je ne le suis pas, répond Nat.

— Rien que pour ça, je suis content de vous voir ici, Miss Romanoff.

— Pourquoi, vous n'approuvez
pas cette réunion ?

— Les Accords, si. La politique, moins. J'ai toujours pensé qu'à deux, on a de meilleurs résultats qu'à une centaine.

— Sauf s'il s'agit de déplacer un piano, intervient une voix que je reconnais pour l'avoir assez entendu aux infos dernièrement.

— Excusez-moi, vous êtes le Roi du Wakanda ? je demande sans réfléchir.

Le nouvel arrivant me lance un regard presque courroucé. Je regrette immédiatement mon intervention. L'autre homme, celui en costume bleu, semble amusé par la situation.

— Papa, dit-il en se penchant légèrement.

— Mon fils. Miss Romanoff.

Il me questionne du regard.

— Wilhelmina Banner, dis-je d'une toute petite voix en m'inclinant.

Je vois une lueur étrange passer dans son regard.

— Wilhelmina, vous dites ? questionne-t-il.

— Euh, oui, mais généralement on m'appelle Will... je réponds, intimidée.

Il semble effaré. Je fronce les sourcils, surprise de cette réaction.

— Que... Quel âge avez-vous, Miss ?

— J'ai, euh... J'ai eu 23 ans récemment, Monsieur.

Son visage se fige dans une expression affolée. Son fils lui attrape le bras pour le faire sortir de sa torpeur. Il semble réagir, sans pour autant me lâcher du regard. Je me sens soudainement très mal à l'aise.

Silver Moon | AvengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant