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Un sourire béât s'étira sur le fin visage du blondinet aux sourcils si spéciaux. Le regard fixé sur son portable, son pouce glissait avec délicatesse sur l'écran au fur et à mesure qu'il lisait.
L'engin, un téléphone à la pointe de la technologie, affichait avec une haute luminosité quelques paragraphes de textes, ainsi que des images aux couleurs fantaisistes qui pouvaient vaguement faire penser à d'irréels paysages.Les lèvres étirées jusqu'aux oreilles, sans vouloir sur-jouer, le blondinet se laissa tomber mollement sur son lit, se cognant presque au mur à coté duquel il était placé, recouvert de posters inutiles dont il tenait absolument à garder "En sécurité", comme il l'expliquait avec acharnement à son père qui décrétait souvent qu'il était trop grand pour de telles gamineries.
Par reflexe, il se frotta le crâne en feignant de grimacer, et pourtant, il ne s'était point cogné, ses cheveux d'or avaient seulement frolé le mur.Soudainement, ses yeux d'un bleu océanique s'étirèrent, et ils clignèrent comme si Sanji essayait de se prouver que ce qu'il voyait sur son portable était bien réel. Surpris, voir ébahis, et après avoir poussé une injure, il se lève à une vitesse impressionnante, sors de sa chambre nauséabonde en trombe et embarque au passage une veste.
Il semblait si soudainement pressé, que Zeff, dont les jours de congée prenaient bientôt fin, n'avait même pas eu le temps de l'interpeller, ni même de lui lancer une de ses piques habituelles qui étaient devenues la norme dans leur petite famille. Aussitôt Sanji franchit le portail, alors que le vieux rabougri lui hurlait :
" N'attrapes pas froid !
- Je ne suis plus un gosse !" Gueula le blond à son tour, en enfilant tout de même sa veste.Sa petite maison avait beau être d'une simplicité sans pareille, on s'y sentait bien. L'atmosphère, énergique et parfois même tendue, qui y reignait, n'avait pas de répercution sur le caractère des deux habitants : c'était eux qui imposaient à la petite habitation leur mode de vie. Malgré le fait que leurs voisins se plaignaient quelques fois du boucan qu'ils faisaient à des heures tardives, du aux nombreuses scènes de ménages qui rattrapaient souvent le père et son fils adoptif, Zeff et Sanji maniaient leurs vies aussi bien que des couteaux de cuisine.
En parlant du blondinet, celui-ci se dirigeait, à toute vitesse, vers un magasin à quelques pas d'ici.
Manquant quelques fois de tomber à la renverse, ses cheveux venaient se figer sur ses lèvres, et il les retirait d'un geste chaste ; sa chevelure blonde était bien la dernière de ses préocupations.Dans un dérapage controlé, il s'arrêta devant ce qui semblait être sa destination : un petit commerce dont la vitrine avait l'air de renfermer d'étranges objets luisants et ornés de motifs aux semblants anciens.
Dans un petit "Gling Gling" assourdissant, Sanji pénétra la vieille boutique, dont la lumière inondait le sol d'une blancheur éclatante, et salua l'homme qui se tenait sur le comptoir : un quarantenaire aux cheveux verts grisonnants, qui semblait éternellement énervé, comme ses traits durs le confirmaient.
- Zoro nettoye le garage, affirma l'homme en tendant son doigt osseux vers une porte grande ouverte.La magasin était du moins très singulier, et on avait du mal à déterminer ce qu'il s'y vendait - de vieux objets, cela ne faisait aucun doute - ; malgré cela, on pouvait voir judicieusement placés sur les étagères, toutes sortes de décorations poussièreuses : des tapis aux motifs orientaux, une armure de samuraï au coin de la pièce, ou même des vases à demi brisés où des hiéropglyphes, ou autres languages anciens, étaient gravés.
Le magasin, véritable rêve du collectionneur, éxhibait à lui seul des dizaines de pays, de civilisations, de religions. Certaines pièces même étaient enfermées dans une vitrine de verre.
Sanji s'était une fois même moqué d'un biscuit posé sur un socle en métal recouvert d'une serviette en papier, dont le tout était enfermé dans une boîte transparente. Il avait très vite été bouche bée par les explications de son ami, Zoro : le misérable gâteau, aussi usé soit-il, se trouvait être un biscuit trouvé dans un des canneaux de sauvetage du Titanic. Le biscuit avait depuis été vendu à un prix sur-élevé à un collectionneur.
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Le Nouveau Ciel
FanfictionZoro et Sanji, deux adolescents parmis tant d'autres, jettent leur dévolu sur un nouveau jeu déjà promu au top des ventes, ‹‹ Immersion ››. Leur but : terminer le jeu. Les premiers. À peine l'ont-ils commencé que les serres du jeu-vidéo se resserre...