Chapitre 10 : Craintes et incertitudes

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Bonjour mes chers lecteurs ! On en est au chapitre 10 j'ai donc décidé de faire le media moi même (je suis talentueuse) fait avec Ibis Paint et mes doigts mdr (2ND DEGRÉ)

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Plic...

Plic....

La bruit résonnait, s'intensifiait pour venir faire vibrer ses oreilles, comme si le son se rapprochait d'elle par lui même, avec la volonté de vibrer dans son corps tel le grondement d'une cascade.
Qu'est ce que c'était, Robin n'en avait pas la moindre idée.
Ce rien, comme un nuage de brume, lui remplissait l'esprit et la conscience, et la poussait a errer dans cet infini semblable à un menteau neigeux.
Ce n'était pas de la neige sur laquelle marchait Robin. Elle était quasiment sûre de sentir une pression sur ses molets, comme si elle vagabondait au millieu d'une eau ou d'une rivière invisible.
Elle remontait la rivière pour trouver la source, dans ce millieu blanc.
Elle n'était pas même sûre que cela soit du blanc. C'était un mélange entre... non. Ce qu'elle voyait était indescriptible avec des mots. En fait, elle ne voyait absolument rien. Elle tournait la tête dans tous les sens et pour la seule chose qui rencontrait son regard était ce vide dénué de sens qui le rendait comme aveugle. C'était ça ; elle était devenue aveugle, incapable de voir le monde.
Pourtant cette information ne la fit pas paniquer. Elle rêvait. Toujours la même chose, ce même rêve lucide qu'elle faisait depuis sept jours, depuis que Nami et elles avaient rejoint les territoires du Nord et s'étaiebt caché près de la muraille d'un village entre deux buissons toufus et plusieurs arbres recouverts de lichen.
Elle suivait le bruit avec la certitude que c'était le bon chemin, celui qui le mènerait à son but. Quel but ? Elle n'en avait pas la moindre idée.
Aveuglée, elle ne pouvait qu'écouter son corps. Elle portait quelque chose de lourd, qu'elle sentait taper contre sa cuisse à chacun de ses pas.
Elle se sentait comme étrangère dans ce corps qui n'était sans doute pas le sien, plus lourde que d'habitude, mais son esprit aussi était plus ravagé de milles doutes, d'incertitudes, de craintes et de peurs qu'elle ne saurait décrire, qu'elle saurait exprimer.
Elle qui habituellement était sereine avait l'impression qu'un brouillard épaix et noir flottait mollement au dessus de sa tête, la suivant partout où elle allait. À présent elle en avait la certitude : ce corps n'était pas le sien.

C'était d'ailleurs au moment où elle se rendait compte de ça qu'une nouvelle sensation de danger, comme si quelqu'un  s'apprétait à l'attaquer. Son cœur battait de plus en  plus vite, et, soudainement, une douleur atroce venait poignarder ses yeux avec fureur, et sa vue se tintait de rouge et elle s'acroupissait en gémissant et portait ses mains à ses yeux, horrifiée.

Après ces évènements des plus tragiques, elle se réveillait, le plus souvent en sursaut, et cette impression d'insécurité avait disparu. Elle était enroulée dans une épaisse couette en soie, et se trouvait à coté de Nami qui prenait encore une fois toute la place sur leur lit de fortune ; des feuilles, de la boue, elle même recouverte de feuilles. Elles s'étaient glissées en dessous d'un énorme buisson à la tombée de la nuit, et avaient allumé un feu encore animé par une maigre flamme aux airs furieux.
Habituellement elles se relayaient pour faire le gai, mais Nami semblait s'être endormie, et venait de passer son tour.
Robin se redressa lentement, et émit un petit sourire. La rousse, depuis qu'elle avait rencontré Robin, semblait continuellement sur ses gardes et avait veillé à leur survie à merveille. La brune avait tout de suite compris que sa nouvelle coéquipière n'était pas du genre à se laisser faire, et était dotée d'une grande intelligence.
7 jours plus tôt elles étaient arrivées aux abords de ce village, et Nami avait insisté pour qu'elles dorment à la belle étoile, déclarant qu'être aussi prévisible augmenterait les chances de la Générale de les retrouver en fouillant les auberges.
Nami avait donc décidé d'établir une ronde la nuit, car laisser leur campement de fortune sans surveillance était une grosse erreur pour ces deux jeunes femmes recherchées.

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