Chapitre 16 : Les deux dernières pièces du puzzle

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En média un dessin de Nico Debra fait by me, d'autres Kara designs des persos sont dans mon Artbook !





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Quelques jours plus tôt

Debra regarda avec horreur ce qu'elle avait fait. Sa vue se brouillait. C'était la nuit. Ils avaient été attaqués. Sans crier gare. Une patrouille d'éclaireurs avaient trouvé leur planque et sans que Debra ne puisse le savoir, l'un d'eux l'avait reconnue. Mais les soldats étaient en petit nombre. Ils n'avaient aucune chance. Ce qui lui avait semblé être comme le premier d'une série de combats ordinaires contres des petits groupes de soldats, s'était transformé en un cauchemar. Incapable de se battre, elle n'avait pu que donner les ordres. Uns de leurs hommes s'était procuré une arme tranchante. La moitié du groupe de soldats s'était enfuie, l'autre moitié était au sol. Il n'en restait qu'un. I ln'avait aucun chance, seul contre des centaines de personnes enragées. Ils étaient l'invincible, et lui était l'escargot sur leur route. Il pouvaient l'écraser en un instant. C'était elle qui avait donné l'ordre. L'homme qui possédait l'arme tranchante s'était jeté sur l'ennemi manieur de lances, et lui avait tailladé le dos avec une force telle que Debra avait dû fermer ses yeux. Lorsqu'elle les avait ré ouverts, c'était le regard bleu du seul ennemi encore debout qui l'avait figé sur place. Le sang et la douleur jaillissaient de sa bouche comme l'eau d'une source. C'était ses cheveux bruns, presque trop longs, en bataille, sa barbe naissante, mais surtout ses yeux. Ses yeux, elle les connaissait, elle les avait croisés durant tout son enfance. Mais ce n'était pas les mêmes. Pas exactement. Elle comprit tout de suite qu'elle venait de commettre une terrible erreur.

Sa vue se brouillait, sa gorge se serrait : elle ne pouvait plus respirer. Elle aurait plus faire toutes conneries du monde mais celle-là était bien la pire.

- Debra ? Tu m'entends ? Cria plus fort Ben.

 Debra et celle-ci se sentit sombrer dans ces états semi-conscients contre lesquels personne ne peut lutter. Ses paupières furent lourdes et bientôt elle ne se sentit plus, simplement enveloppée par cette folie qui nous donne la tête qui tourne et qui nous fais s'évanouir.

Le sol se déroba sous ses pieds.

Mais elle se réveilla peu après. Enfin, elle ne sut réellement déterminer si elle dormait ou non. Elle se trouvait dans le vide, un endroit qui lui sembla infiniment petit et infiniment grand à la fois, comme si elle aurait pu y marcher des heures sans y trouver la fin. Elle devina tout de suite ou elle se trouvait : dans ses rêve, dans sa plus profonde conscience ou inconscience, elle pouvait réfléchir, penser. C'était un rêve lucide. Tout lui parut si réel à ce moment là.

Elle entendit deux voix si familières, leur voix, elle aurait pu continuer à rêvasser avec mélancolie si les voix ne l'avaient pas rappelée. Ce sont eux, elle pensa, et cela ne faisait plus aucun doute : leur silhouette se dessinait : celle de sa sœur et de son frère. Elle les connaissait par cœur. Nico Olvia se tenait là, arborant avec une fierté presque sage le teint hâlé qu'elle seule possédait et qu'elle avait hérité de sa mère, comme un présent qu'on lui avait fait. Elle regardait Debra avec cet air fier et triste que tiennent en vigueur les femmes qui ne voient plus leur petite sœur grandir. Olvia était l'ainée de leur fratrie, avait dix ans d'écart avec Debra. Elle avait été la première à naître mais aussi à mourir, dans ce que son père, recueillant sa fille, Robin, avait fait passer pour un simple accident, mais cela était différent, Debra l'avait toujours su.

La jeune femme porta son regard vers son frère. Il était grand, et avait vieilli, depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, c'est à dire quand il n'était âgé que d'à peine dix-neuf ans. Il était parti de son plein gré, et Debra se rappelait que son père avait été des plus évasifs à son sujet, comme si en parler lui avait été interdit. Plusieurs mois plus tard, ils avaient reçu une lettre, enfin, son père avait reçu une lettre, et Debra qui n'avait pu s'empêcher de la lire, avait découvert la vérité du départ de son frère, et face au silence de son propre paternel, avait décidé de lui en vouloir pour lui avoir caché de telles choses.

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