Chapitre 15 : Souffler sur le brasier aux quatres coins du globe

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15, j'aime bien ce chiffre !
(J'aime tous les chiffres quand ils sont un chapitre de ma fic :')

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Nami, essoufflée, ne vit pas la racine qui se rapprochait peu à peu de ses pieds parcemés d'ampoules. Elle tomba lourdement au sol en hurlant, mais son cri fut étouffé par le poids de Robin qui s'affalait sur elle comme un poid mort.

- Toutes les racines du monde sont contre moi ou quoi ! Pesta t'elle ensuite, après que les deux jeunes filles se soient assises sur une souche mousseuse.

- tu dois avoir quelque chose qui les attire. Rigola Robin en jettant un œil à la sacoche contenant les Livres Ancestraux. Elle commençait à s'abîmer, et le cuir s'écaillait comme de la peinture.

Nami et Robin avaient dû contre leur gré quitter de manière effrénée la grange dans laquelle elles logeaient. Une homme assez gros avait ouvert violemment la porte de leur habitat de surpris, et avait crié comme une fillette en les découvrant . Elles avaient dû courir pour ne pas se faire embrocher par la lame meurtrière (une simple fourche) de l'homme qui venait de reprendre ses esprits.

- Je pense surtout que c'est le karma qui les attire. Répliqua se jour là Nami chez qui la mauvaise humeur commençait à pointer. BON !

Elle se leva d'un seul coup, l'air déterminé.

- Si nous voulons arrêter la méprise et la corruption du Roi, et rappeler aux hommes l'éxistence invisible des Dieux,  il nous faut devenir influentes, et faire aussi comprendre au peuple qu'il se bat pour la mauvaise cause. Seulement, expliquer à une aussi virulente population que leur ennemi est leur dirigeant n'est pas simple.

- Ça n'est pas compliqué. Il vole leur argent pour agrandir son incroyable château, profite de la guerre pour manipuler et user de son pouvoir, enferme et tue des innocents qui n'ont demandé que de l'attention envers leur misérable vie. Le peuple n'est qu'un vieux myope qui ne peut se payer des lunettes pour voir ce qu'il y a au delà de la guerre, c'est à dire la corruption, l'avarice et l'égoïsme du Roi.

- Certes, mais il nous faut des preuves, tu comprends ? C'est pour cela qu'on doit rejoindre un endroit bien peuplé, une ville, et peu occupée par l'armée, si possible. Tout soulèvement commence par un petit groupe de personnes ! Mais là il nous faut une petit groupe pas si petit que ça, tu vois, comme ça ! Un endroit de la sorte n'éxiste pas, je le crains. On va devoir accepter la présence de l'armée dans notre plan...

- Il y en a bien un ...

- Quoi ?

- Entrøpia, de son vrai nom Entrøpolis, la plus grande ville au monde.  Elle se situe à la source du fleuve du Leo, et les livres disent d'elle qu'elle ne dort jamais, et qu'elle est si grande que l'armée entière ne pourrait la superviser.

Nami n'ouvrit la bouche que dans le but de la refermer ensuite. Son sourire en disait long sur leur prochaine destination.

- Il semble que nous avons trouver où diriger nos pas.

~

Entrøpia était une géant de pierre construit sur une incroyable plaine, se prolongeant dans les hauteurs, comme étalé par un couteau divin sur les montagnes et les collines, et entouré des deux côtés par le fleuve des territoires du Sud qui commençait sa démarche dans un tourbillon écumeux, et franchissait dans son chemin méticuleux de peu la frontière.
Au jour les tuiles rouges des habitations, celles-ci grandes et collées les unes aux autres, étaient rendues corail par le soleil qui brûlait dessus comme il eût brûlé sur la vitre bouillante d'une serre.
Ces maisons, trop grandes pour être celles d'un villages, étaient hautes et collées les unes aux autres comme si lors de la construction la place eût manqué à ces génies de l'architecture, si bien que les rues marchandes et piétonnes la journée devenaient étroites et sombres la nuit.
On disait que la ville ne dormait jamais, et cela était vrai. L'activité la nuit ne faiblissait pas, et c'était d'ailleurs aux dernières lueurs du jour que cet étroit puzzle de rues goudronnées prenait tout son sens. La nuit venue le trafic continuait, et même s'accentuait, les étables sur lesquelles s'étalaient moultes marchandises infructueuses sortaient de leur garage blanchi par la plénitude de la lune, et les marchands de rêve vendaient  leur sable avec la voix et l'air de grands commerciaux.
Malgré son gigantisme elle n'en restait pas moins médiévale comme les autres villages du territoire. Les appartements et bâtiments étaient en pierre et les poutres en bois toujours présentes pour les supporter. Les passants marchaient avec lenteur sur le trottoir à côté des charrettes fuyantes sur le bas-coté. Toutes les routes menaient au centre ville d'Entrøpia, c'était un mythe que les habitants de la ville s'aimaient à croire. Cependant il est plus facile de s'y perdre lorsque l'on ne la connait pas. Certaines rues étaient véritablement tentaculaires, tournant et retournant des centaines de fois, rencontrant des croisements en T et des culs de sac qui nous forçaient à faire demi-tour.

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