Chapitre 17 : La chute

49 7 21
                                    

*Bonjour ! La lecture risque d'être plus longue que d'habitude, pour bénéficier d'une immersion totale, je vous conseille d'écouter en même temps que vous lisez l'OST en média, à un volume assez bas pour plus de chill, qui est là exprès et qui retranscris à la perfection l'univers de la fic et du chapitre.

Merci, et bonne lecture !


Partie 1 : Renaissance


Il fut un temps de prospérité et de paix, il y a quelques années, où le Nord et le Sud s'entendaient comme des frères. le Nord, clairsemé de forêts imposantes, était tenu de main ferme par un quarantenaire de petite taille, trapu et sage comme un ancien, un homme dont l'honneur faisait partie du mode de vie. Le Sud était lui dirigé par un jeune homme audacieux, n'ayant pas peur de prendre des risque. Les deux ministres s'entendaient à pur merveille, comme si rien ne pourrait briser leur alliance.

Les hommes ont depuis bien longtemps oublié ces temps où l'économie et les exploits étaient à leur apogée

Tout commença par une simple lettre. Le Nord, vivant très simplement avec peu d'argent, de la chasse et de la solidarité, échangeaient souvent leurs marchandises contre quelques pièces aux magistrats du Sud, c'était ainsi qu'allait la vie, de troc et de vente, au Nord. Tout ce système était bien simple, mais, on va le voir plus tard, facile à faire défaillir : le Nord envoyait son gibier et ses tissus, et mêmes ses minerais, au Sud sous une lettre de recommandation, et celui-ci lorsqu'il recevait les marchandises, puisait dans sa bourse et envoyait l'argent. Parfois même c'était l'inverse. Tout était simple, et les deux leaders avaient confiance en leurs compères (à l'époque ils se considéraient encore tels quels).

C'était un jour banal, peut-être trop, qui sait. Le leader du nord recoiffait sa moustache lorsqu'il reçut une habituelle lettre du jeune haut-placé sudiste, lui informant qu'il commandait un stock inhabituellement imposant de bois pour produire du papier, et que l'argent était déjà en route, gardé dans la plus grande des sécurités par ses messagers. Comme nous l'avons dit plus tôt, la confiance régnait entre les deux meneurs, et c'est sans les moindres hésitations que le petit dirigeant envoyait sa marchandise, attendant l'argent dans une sérénité presque juvénile.

Toute cette petite routine fut obstruée lorsque le Sud se rendit compte qu'ils ne recevaient pas ce bois qu'ils avaient commandé en si grande quantité, quand le leader se rendit compte que son argent avait été récolté avec avidité mais que rien en retour ne lui était parvenu. Imaginant son confrère roulant sur SON or, le jeune meneur se mit en rogne.

Mais du côté du Nord, l'homme à la tête depuis des dizaines d'années n'en menait pas large non plus : cela faisait plusieurs semaines déjà qu'ils auraient dû recevoir l'argent, et plusieurs semaines que le Sud ne lui demandait plus aucune marchandise. la région entière vivant de l'argent du Sud et de son travail acharné dans plusieurs domaines, celle-ci sombra dans une pauvreté profonde qui obligea les plus pauvres à mourir comme des chiens sur un bitume de cailloux, le ventre tenaillé de faim.

L'erreur fatale dans tout ça fut le temps de réaction - lui même dû à la confiance que s'accordaient les deux régions -, un temps qui assassina le nord de tous les côtés.

Cette région avait toujours manqué d'argent, mais jamais au point de ne plus pouvoir nourrir ses habitants. Les Nordistes vivaient toujours de la chasse et de la cueillette, mais cette partie qu'ils vendaient et l'argent qu'ils en récoltaient servait à donner aux familles nombreuses et aux plus démunies, alors qu'une autre partie, infime, allait à l'amélioration du mode de vie.

Sur ce qu'ils croyaient être un malentendu, les deux hommes se réunirent à Entrøpia, parfaitement coupée en son milieux par la frontière entre les deux régions. Chacun plaidant sa cause comme s'il s'agissait de leur vie, une dispute éclata vite, les deux magistrats se traitèrent mutuellement de menteurs comme deux mômes qui se disputaient, et en vinrent aux mains, voyant que les discussions ne servaient à rien.

Le Nouveau CielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant