Le Nouveau Ciel

Chapitre 5 : On n'apprends pas à un assassin comment tuer

Si un jour on avait dit que Nami aurait la frousse de sa vie dans un jeu, elle aurait fortement ri à la figure de l'inconsciente personne auteure de ce qu'elle venait d'entendre.
La rousse détestait les jeux d'horreur. Ce sentiment d'oppression la répugnait, lui enlevait le goût du jeu.
Immersion venait, sous ses yeux, de prendre une envergure horrifique.

Alors que la Générale, en proie de presque-panique, tentait d'aider le soldat à rallumer les torches, avait surgit de nulle part un véritable monstre. Une simple bête sauvage, avait tenté de se rassurer Nami, dont le cœur battait à la chamade.
Lorsque la Générale, après avoir entendu son cri de détresse, lui avait lancé son climat-tact, Nami comprit que le groupe courait un réel danger.
Elle leva alors les yeux afin d'apercevoir ce qui venait d'apparaître en face d'eux, et, à son plus grand désespoir, vit sans aucun doute une des créatures les plus terrifiantes qui puissent exister.
Le monstre était grand. Il faisait le double de la taille de la Générale, qui pourtant était la plus haute du groupe. Son corps s'apparentait à du brouillard... oui, un brouillard épais, d'une noirceur inquiétante. Pour rajouter de l'horreur à la chose, la créature semblait humanoïde, telle une silhouette d'homme grand, dont le dos était recourbé.
Le monstre possédait de puissantes griffes.
Le plus terrifiant, était visage du la bête. Il ressemblait à une masque utilisé pour un Carnaval. D'une blancheur éclatante, il ressemblait à un visage humain entièrement recouvert de plâtre. Tout, même les pupilles des yeux. Le visage trahissait haine, honte et aussi tristesse.
Lorsqu'une deuxième de ces créatures, encore plus grande, débarqua accompagnée de son hurlement, le cœur de Nami rata un battement. Elle cligna des yeux, puis lança un regard plein de détresse vers la Générale.
Celle-ci se tenait droite. De sa main gauche, elle broyait le poignet du pauvre soldat qui se chargeait des allumettes, et de l'autre, sa cruelle arme, dont les gravures sur le métal semblaient dégager une aura.
Elle avait les yeux fermés, elle semblait se concentrer. Nami vit peu à peu un sourire narquois s'afficher sur le visage de la grise, alors qu'elle ré-ouvrait les yeux.

- Écoutez moi bien ! Sa voix transperça le cri du monstre. Nous avons affaire à des Bannis ! Des anciens membres du gouvernement exiles ici pour avoir trahi leur Roi ! Ils sont fait de brume noire, il est donc inutile de les transpercer, à part si vous voulez les énerver ! Dit-elle en regardant un soldat tenter de tirer des flèches dans le corps du plus petit monstre.
Ils ont un point faible ! Lorsqu'ils entrent en contact avec la lumière, leur corps prends une réelle consistance, et ils deviennent vulnérables aux armes.
Elle jeta un regard circulaire à sa troupe, puis repris : Vous allez donc devoir les occuper. Les Bannis ne sont pas dupes, et il serait dommage de devoir s'encombrer d'un cadavre, je vous demande donc de ne pas agir tel des ignares. Nous allons essayer de produire de la lumière.

Ainsi débuta une sorte de course. D'un coté, certains cherchaient à produire du feu, et de l'autre, les éclaireurs essayaient de distraire les Bannis tant qu'ils le pouvaient.
Nami observa le Lieutenant Sānto se placer devant le monstre et lui brandir son doigt d'honneur, avant de crier :

- Bande de traitres ! Vous avez trahis notre bien aimé Roi !

Monstre se tourna vers lui, furieux, et se jeta directement sur l'arrogant Lieutenant, griffes en avant. Celui-ci se jeta à terre au dernier moment, échappant à une mort douloureuse.
La rousse vit deux soldats se faire courser par le plus petit monstre.

- Contrôlez-vous ! Beugla la Générale. Ces êtres se nourrissent de votre peur, tâchez de rester discrets !

Nami regarda son Climat-Tact avec impuissance... dans ce genre de situations, elle était inutile. Son corps était figé sur le sol qui tremblait.
Ses jambes elles aussi tremblaient de toutes leurs forces. Elle vit avec désespoir un soldat dont elle ne se souvenait plus le nom de faire transpercer le crâne par les griffes du montre. Elle aurait voulu le prévenir, l'informer du danger qu'il courait.
Il était trop tard pour s'en sortir. Nami pensa alors à une technique qu'elle venait d'acquérir.
Thunder Storm... pensa t'elle. Si je balance la foudre du coté de cet arbre, il prendra feu.... mais c'est dangereux pour ceux qui sont autour.... et puis zut, ils vont s'en sortir !
Elle brandit son Climat-Tact vers le ciel encore noir, puis cria à l'attention de la troupe :