Chapitre 13 : Newgates

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Un silence suivit les lourdes paroles de fils de Madame Newgate.
Zoro fronça les sourcils et Sanji soutînt le regard de l'homme, comme s'il cherchais un quelconque mensonge dans ses propos.

- J'ai cru comprendre que vous étiez proches d'elle. Je vous en remercie infiniement. Si je puis faire quelque chose pour vous ...

- Enmenez-nous avec vous. Fit le vert, comme s'il pouvait lire dans les pensées de son meilleur ennemi.

L'homme le regarda, surpris, ne s'attendant pas à ce genre de requête. Après tout pour lui ils n'étaient que des lycéens, l'un s'étant fait une teinture rebelle aux cheveux et l'autre tentant son bouc d'adolescent pré-pubaire sans se couper, certes devenus proches d'une personne dont la différence d'ae avec ceux-ci étaient flagrante, mais le fait que leir demande soit aussi sincère ne put que l'émouvoir. Sa mère, malgré "l'abandon" de quelques mois de son fils, avait eu le temps de se lier d'amitié avec le fils de son voisin et son ami. L'homme leur en était si reconnaissant qu'il accepta la demande de vert sans hésitations, mais cependant demanda :

- Vos parents, sont-ils au courant ? Après tout je suis un inconnu, et...

- Ne vous inquiétez pas pour ça. Ils savent que nous fréquentons Ma...madame Newgate. Nous sommes censés être chez elle aujourd'hui, alors, tant qu'on lui rend visite et qu'on rentre chez nous en un seul morceau, ça leur va ! Fit-il avec humour.

Zoro lui, tout comme son ami d'ailleurs, était pensif. L'homme, qui s'avérait s'appeller Edward, leur avait bien fait comprendre que Madame Newgate était seulement tombée de fatigue à cause de son vieil age et de la châleur, mais le vert avait l'impression que c'était un peu plus grave qu'un simple malaise. Les adultes ont la sale manie de cacher ce qu'ils jugent "Trop dur" aux plus jeunes qu'eux, et cela l'énervait. Aussi s'inquiétait-il pour Madame Newgate, même s'il ne l'admettrait jamais, contrairement au blond qui lui pénait à cacher son angoisse. Sanji était ce genre de personnes têtues comme des mules, mais ayant un grand cœur.

S'ils s'étaient rapprochés de Madame Newgate, ce n'était pas seulement pour rattraper le fait qu'elle leur ait donné l'équipement pour Immersion. Non.
Ils aimaient l'écouter raconter ses vieilles histoires d'enfance, si bien racontées, tellement bien qu'on pouvait en visionner les détails sans faire chauffer son esprit. Ils aimaient, alors que venait l'heure de rentrer chez eux, écouter ses petits conseils de prudence, ou même ses morales dont ils veillaient à prendre l'exemple, tout simplement parce qu'elles étaient d'une justesse sans nom. Aussi appréciaient-ils lorsqu'elle râlait parce qu'ils se disputaient sans cesse  "Quand vous n'aurez plus personne, vous serez bien contents de pouvoir compter sur l'autre !".

Edward Newgate accepta de les enmener voir sa mère, et après un petit tour dans le maison car il prévoyait d'y nourir Kiki, alors que le moloss fouettait les jambes de Zoro à l'aide sa queue, trahissant sa joie, si bien que partir brisa le côur du vert, à la vision de la grosse truffe et des yeux gris du chien dans l'ambrasure de la porte, ils embarquèrent dans un bus qui les mènerait à l'Hôpital où était internée la vieille femme.
Ils arrivèrent, après quelques altercations avec le chauffeur du bus qui refusait de faire des virages doux, et tournait le volant violemment, manquant de faire tomber les passagers à la renverse.

C'était un lieu composé de plusieurs bâtiments, reliés par des passerelles de bêton. Des centaines de fenêtres se suivaient, et dans une symétrie parfaite les stores gris étaient tous montés au maximum. La cour était couvertes d'épines tombées du pin qui faisait de l'ombre à un banc recouvert de brindilles par centaines. Les cigales chantaient joyeusement et résonnaient entre les larges pilliers qui surplombaient un préau carrelé, où quelques personnes travaillant dans le bâtiment étaient réunies pour fumer une cigarette ou simplement un petite pause bien méritée.
Un petit chemin de bêton couleur coquille d'œuf les menait non sans zigzaguer vers l'entrée où les portes automatiques s'ouvraient et se fermaient au moindre mouvement.

Le Nouveau CielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant