Chapitre 8 : Le vertige dans les doigts

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- Et elle a signé. Précisa l'homme agenouillé devant son Roi, la lettre à la main.

Le souverain le regarda, grattant sa longue barbe rousse. Il se leva avec grace, et toisa l'homme.

- Il me semble, que je viens de me faire humilier par une femme. Fit-il avec dédain. De quel droit, cette Générale, mon cher, a le droit de traiter mes ordres comme de simples commandements dont on attribue nul respect ?

L'homme baissa les yeux, puis senquit :

- E-elle n'en a pas le droit, mon Roi.

- C'est cela. Maintenant, vous allez me faire plaisir d'appeler Stain, afin qu'il me la remène, et de force. C'est inadmissible d'envoyer de tels mots à son Roi ! Je suis son unique souverain et elle n'est que le chef de mes armées ! Mes sujets se doivent de se plier à mes ordres, et si elle ne veut pas finir comme les bannis qu'elle découpe d'une traite, je pense qu'elle ferait bien d'éxécuter mes demandes. Lorsque je quémande à la voir, elle se doit de venir dans de brefs délais ! Si elle n'est pas d'accord avec ce que je dis, cela ne fait aucun différence ! Cria t'il, furieux. J'aimerai donc, mon humble serviteur, que vous envoyiez une rapide missive à Stain, dans laquelle vous lui demander sous mon nom de me la ramener dans les domaines Royaux, et qu'il ne fasse aucunement preuve de répis !
Va ! Cria le Roi.

Il se rassit, la mine toujours aussi furieuse. Nombreuses étaient les crises de la Générale. Il l'avait prévenue, à présent, elle écouterait le moindre de ses ordres. Il avait presque plus confiance en Stain qu'en elle, malgré le fait qu'il ne doite pas de sa layauté. Eleanor était entêtée, ne supportait pas qu'on lui donne des ordres qui ne lui plaisent pas. Elle était loyale, mais peu respectueuse. Le Roi lui avait pardonné, mais cette fois,   même si il avait compris que ses petites rébellions ne cesseraient pas, il allait faire quelque chose qui serait pour elle comme une punition : lui envoyer son garde personnel.

- Mon aimable Roi ? Fit une voix derrière la porte. Votre fille, la Princesse Vivi, demande à vous voir.

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Zoro et Sanji, en un seul mouvement coordonné, regardèrent l'homme au fond de la pièce. Que leur voulait-il ? Peu être n'était-il pas hostile ? Son armure était impressionnante. Ils prirent leurs boissons et se dirigèrent d'un pas hésitant vers la table de l'homme. Celui-ci, lorsque les deux jeunes arrivèrent à sa hauteur, se leva. Il était d'une taille plutôt haute. Son armure, lorqu'il bougea, émit un tintement sourd. Il retira son casque en argent, pour dévoiler un fin visage masculin.
Sa peau était étrangement bazanée : en fait, elle était l'étrange mélange entre du gris et du brun. Ses cheveux, ses yeux et ses cils étaient blancs, presque argentés, et, mis longs, avaient étés ramenés en une queue de cheval bien coiffée. Ses yeux étaient fins et d'un vert abyssal, qui contrastait avec l'intégralité de son visage. Il était jeune et abordait un sourire narquois. Son visage était étrange, mais cela ne l'empêchait pas d'être un bel homme.

- Bien le bonjour ! Vous êtes des étrangers, n'est ce pas ? Demanda t'il d'une voix moqueuse.

Sanji et Zoro se regardèrent pendant un instant, et le vert décréta :

- Nous sommes des vagabonds... sans but bien précis.

- Je vois. Fit l'homme. Venez, asseyez vous, n'hésitez pas.

Les deux amis s'éxécutèrent avec méfiance, avant de le toiser.

- Ne faites pas preuve d'autant de réticence, je ne suis ici que pour converser ! Vous ne savez pas à quel point les villageois ici sont hostiles ! C'est d'un ennui !

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