Chapitre 3 : Simulation et Réalité

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Sanji et Zoro avaient décroché d'Immersion pendant quelques jours, car tous deux avaient des occupations.
Aussi s'étaient-ils fixé un jour où ils rendraient visite à Madame Newgate, afin de tenir leur promesse, mais aussi car son état les attristait.
Alors, aux alentours de 11h30, alors que le soleil tapait fortement dans le ciel d'un bleu azur, les deux adolescents, dont l'un sortait encore d'une longue nuit de sommeil, se donnèrent rendez-vous devant le portail de la vieille femme, qu'ils trouvèrent en train de planter des petits pots de tomates encore jeunes dans son jardin.

- Bonjour, madame ! S'écrie Sanji en prenant la précaution de refermer le portail grinçant derrière lui. On se permet d'entrer !

La vieille femme releva sa tête et plissa les yeux derrière ses lunettes rondes. Elle les reconnut ensuite, et un sourire s'afficha sur son visage ridé.

- Zoro, Sanji ! Heureuse de vous voir. Dit-elle. Ne restez pas pendauds à attendre que le temps passe, entrez !

Elle se dirigea ensuite vers sa maison, dont la porte était ouverte, et disparut dans l'encadrement, bientôt suivie par le blond et le vert.
Sur le seuil ils trouvèrent Kiki, le chien de la vieille femme, allongé. Il respirait bruyament et son flanc se soulevait et s'abaissait lorsqu'il recrachait de l'air par sa gueule entre-ouverte.
Ils passèrent devant lui en pensant que sa fourrure devait lui tenir bien chaud.

Le petite groupe passa du temps à discuter de tout et de rien avec la vieille femme, assis sur son canapé en cuir, le même jus d'orange à la main.
Ils prirent alors le temps d'observer la maison sous plusieurs de ses angles :
Le salon dans lequel ils étaient était faiblement éclairé par la lumière qui filtrait à travers les usés volets fermés. Il n'y avait ni téléviseur, ni bureau sur lequel reposait un PC ou autre objet electronique de la sorte. La pièce était carrée, et remplie essenciellement des 3 canapés qui formaient un demi-cercle autour d'une table basse en acajou qui supportait des magazines en tous genres, ainsi qu'une vieille urne emplie de sucreries.
Sur les murs, tapissés de papiers peints beiges, se tenaient 3 grandes bibliothèques contenant toutes sortes de romans vieux comme le monde, ou de revues datant d'il y a des dizaines d'années.
La pièce aurait semblé vide si il n'y avait pas eu l'énorme gamelle bien remplie de croquettes, et un des plus rudimentaires recouvert d'un couverture afin que le chien, qui semblait préférer ronfler dehors, puisse y somnoler.

- Alors, dites moi, les enfants, votre jeu vous plait ? Demanda Madame Newgate en sirotant son jus d'orange.

- Ouais, il est super ! Il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir dessus... commença Zoro. Et heureusement d'ailleurs !

- Je suis contente de vous avoir aidés à y jouer. Et puis, ce n'est pas tous les jours que des jeunes comme vous rendent visite à d'aigries Grands-mères comme moi.

Sanji et Zoro se lancèrent un sourire gêné. Ils étaient tout de même heureux de faire plaisir à cette femme.
Le vert aperçut un tableau accroché au mur, entre deux fenêtres. Il représentait une belle femme aux cheveux roux comme de la braise, et au regard fougueux d'un vert emmeraude. Son visage était fin, et même si le tableau représentait un moment où le temps s'était arrêté, Zoro imagina la charmante femme se déplacer gracieusemengt et faire de lents et appliqués gestes. Ses mains étaient d'une finesse qui impressionna le vert. À coté d'elle se trouvait un imposant homme à la moustache brune et extrêmement bien soignée, qui piqua la curiosité de Zoro.
- C'est vous ? Demanda t'il en pointant l'œuvre du doigt.

La vieille femme pris le temps de poser son verre à présent vide, et regarda attentivement le tableau.

- Oh, non.. Ce sont mes parents, pendant mon mariage ! Mon mari adorait immortaliser les moments par des peintures ! Ah ! Si vous l'aviez vu, lors du repas du mariage, se ramener avec tout son matériel, vous auriez sûrement été aussi hilares que moi.
Raconta t'elle, un sourire aux lèvres.

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