Chloé n'avait jamais été une peureuse comme peuvent parfois l'être certains enfants lorsqu'ils se retrouvent face à une situation inhabituelle. Il lui était déjà arrivé d'avoir peur du noir lorsqu'elle était petite mais il ne lui était jamais arrivé de fuir une situation, aussi inhabituelle ou effrayante qu'elle puisse être. Elle s'avança prudemment devant l'ouverture et se rendit compte que le couloir s'enfonçait dans le sol en un petit escalier.Tous les cinq mètres se trouvait une petite lampe incrustée dans les murs. Elle y voyait parfaitement bien. Rassurée, elle ne se laissa pas démonter et s'avança dans l'escalier. Il n'était pas bien long, pas plus d'une dizaine de marches, et s'ouvrait sur un corridor long d'une quinzaine de mètres. Connaissant bien sa maison et son jardin, Chloé estimait que le bout du couloir, une sombre porte en fer noir, était plus ou moins situé sous la cabane de jardin. Prise d'un élan de courage, elle marcha jusqu'à la porte et posa la main sur la poignée. Elle était froide, presque d'une froideur brûlante. Chloé se dépêcha alors de l'actionner et d'entrouvrir la porte afin de ne pas perdre tous ses doigts. Ce qu'elle vit derrière la porte lui fit ouvrir grands les yeux et la bouche : un long tube de verre, à taille humaine dans lequel se trouvait une partie remplie, comme pour s'y installer, et un tableau semblable à celui des anciens téléphones se situaient au centre d'une pièce ronde aux allures futuristes. Elle passa la porte,enthousiasmée par l'idée d'avoir découvert un énième secret de son père. Il ne lui avait jamais vraiment parlé de ses inventions mais elle en avait découvert la plupart en fouillant un peu partout.Celle-ci en revanche lui était complètement inconnue. Elle fit un tour rapide de la pièce : un établi parfaitement propre se situait dans le fond, ainsi que d'immenses câbles d'une couleur blanche qui faisait quelque peu tourner la tête de Chloé. Elle se dit que s'il n'y avait pas le tube au centre de la pièce, elle aurait tout aussi bien pu se perdre. En effet, les murs immaculés étaient pour le moins lisses et offraient une surface sans aucune prise possible. Chloé s'approcha prudemment du long tube transparent. Elle toqua sur la surface, provoquant un petit bruit cristallin qui se répercuta quelques secondes en écho dans la pièce.
Puis elle se pencha sur le cadran: celui-ci était composé d'un carré de trois touches sur quatre. Les boutons du bas étaient une barre transversale « / » l'autre bouton portait la mention« entrée ». Chacun était numéroté de 0 à 9.Au-dessus trônait un petit écran, sur lequel on pouvait voir«.../.../...», écrit en lumière verte-bleue et qui paraissait sur un fond noir.
Chloé en déduisit que c'était un cadran servant à choisir une date. Pour essayer, elle entra la même date qu'aujourd'hui, mais en 1914. Cela donnait donc «22/10/1914». Elle appuya sur la touche entrée et une porte en verre coulissa sur le tube, laissant une ouverture. Pleine de curiosité, elle se glissa dans le tube. Dans ce dernier, au sol,se trouvaient des marques pour les pieds. Elle se glissa dedans et dès que tout son corps fut entre les parois de verre, la porte se referma et un bruit sourd commença à résonner, venant de l'arrière de la machine. Prise de panique, Chloé commença à frapper sur les bords du tube, mais le verre ne vibra même pas. La jeune femme donna un coup de poing de toute la force qu'elle put,mais la seule chose qu'elle abîma, ce fût ses phalanges, qui rougirent sous le choc. Une lumière bleue commença à s'émettre,d'une ampoule située sur le plafond du tube. Au même moment, de longues bandes sortirent de la partie qui n'était pas en verre et vinrent coller Chloé à la partie qui n'était pas en verre. Si elle ne sentait pas la panique lui venir, la jeune femme aurait trouvé ce dossier pour le moins agréable, car il l'était. La lumière commença à s'intensifier, venant également de deux projecteurs situés du côté de la porte d'entrée et que Cloé n'avait pas repéré en entrant. C'est alors qu'elle ressentit comme une intense brûlure sur ses bras nus et sur son visage. La brûlure gagna progressivement tous les pores de sa peau jusqu'à ce que son corps entier lui fasse mal, même la partie recouverte par ses vêtements. La lumière bleue devint aussi éblouissante qu'un projecteur d'un coup puis les yeux de la jeune femme se remplirent de noir tandis que la douleur lui faisait perdre connaissance.
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Les Choix de Chloé [Terminée]
Khoa học viễn tưởngChloé était une étudiante tout à fait normale jusqu'à ce que la découverte d'une machine dans le garage de son père, scientifique et inventeur, ne la ramène près de cent ans en arrière, à une époque qu'elle ne connait pas, une époque dans laquelle e...