Epilogue

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1 mois après la fameuse nuit...

Peyton

Bip... bip... bip...

C'est quoi ce bruit ? Sûrement encore les éboueurs, putain leur camion font un bruit infernal ! Je n'arrive même plus à m'entendre penser correctement.

Lentement, j'ouvre les yeux, je sais que j'ai encore dû oublier de baisser les volets la veille et que le soleil va m'éblouir.

Pourquoi mon plafond est blanc ?

Je tourne doucement la tête, tout est blanc. Le plafond, les murs, et une drôle de machine se trouve à côté de moi... oh putain ! Je suis à l'hôpital. C'était donc ça le bip incessant...
Comme un coup de poignard, tout me revient soudainement.

Audric.
Les coups.
Audric.
Le sang, beaucoup de sang.
Audric.
Les détonations.
Audric.

Ma poitrine se serre et un hurlement manque de s'échapper de mes lèvres, il m'a sauvé et il ne s'en ai pas tiré. Putain, il s'est prit une balle pour moi, ce con !

Je l'entends encore murmurer mon prénom par delà les hurlements de Karen. Je sens encore sa main chaude serrer la mienne alors qu'il me chuchote qu'il m'aime.

Je ferme les yeux, fort, essayant en vain de retenir les larmes qui arrivent néanmoins se frayer un passage et à couler le long de mes pommettes.

J'ai perdu la seule et unique personne que j'aie vraiment aimé, qui m'a fait me sentir belle à chaque instant. Putain. Quand je repense aux premières fois où je l'ai vu... Sa peau tatouée m'attirait autant que je la détestait. Son sourire narquois quand il a compris, ses blagues stupides et son insistance à vouloir que je l'embrasse...

J'ai vainement essayé de le tenir à distance, je croyais qu'il allait finir par me briser le cœur alors qu'en réalité tout ce qu'il a fait c'est de le remettre en marche.

Je pensais naïvement qu'avec Greg, tout allait bien, mais le simple fait qu'il me poussait à avoir des rapports sexuels prouvait que ça n'allait pas. Et bien sûr, avec lui, je n'avais pas l'attirance d'avec Audric.
Une attirance électrique, magnétique...

Le bruit d'une porte qu'on ouvre le fait tourner la tête et une tête brune passe le seuil sans me regarder vraiment.

- Bonjour... arrivai-je à dire d'une voix enrouée

- Oh mon dieu ! Ne bougez pas, j'appelle un médecin !

Je fronce les sourcils, elle est sérieuse ? Je suis dans un lit d'hôpital, elle veux que j'aille où ?
Un sourire étire lentement mes lèvres, c'est pile le genre de truc que dirais Audric...

Quelques instants plus tard, un vieux médecin portant une blouse blanche entre dans la pièce, un bloc-notes à la main et des lunettes en équilibre que le nez.

- Bonjour, Mademoiselle WhiteHill. Comment vous sentez-vous ? Me demande-t-il d'une voix douce

- J'ai l'impression d'être passée sous un bus.

Il sourit puis se met à m'examiner tranquillement, il énumère les blessures à l'infirmière qui les notes scrupuleusement. Je me demande pourquoi il est entrain de faire l'inventaire de mes blessures mais il m'explique qu'il ne pouvait pas connaître l'étendue des dégâts pendant mon coma.

Ah...

- Où est ma mère ? Demandai-je soudainement

Je suis une mauvaise fille... j'ai préféré passer mon temps à penser à lui qu'à mes parents. Alors, que ça a dû être énormément dur pour eux cette situation, enfin, de me voir dans le coma.

- Quelqu'un est entrain de la prévenir mais...

- Mais quoi ?

Au même moment la porte s'ouvre d'un coup sur une tête blonde que ne reconnaît aussitôt : Karen Jenks.

Ses yeux rencontre les miens et aussitôt s'emplissent de larmes et en deux enjambées elle traverse la pièce et me serre dans ses bras.
Elle me regarde, le sourire aux lèvres mais les yeux humides. Son regard est soulagé, presque trop soulagé même.

- Ça va, Karen... ? Demandai-je

- Tu sors à peine du coma et tu me demandes comment je vais ? Rit-elle nerveusement

- Oui... je.. je suis tellement désolée Karen. Je déglutit. Si... si Audric n'étais pas venu me sauver cette nuit, il... il serait toujours...

- Eh, il va bien... ok ?

Quoi ?

Mon cœur se gonfle de joie, il va bien, il est vivant. Tout va bien... minute, pourquoi Karen a-t-elle le regard toujours aussi triste ? Ses mains serre les miennes comme si elle essayait de trouver de la force dans mes paumes. Son regard se voile de plus en plus alors qu'elle galère à garder ses yeux arrimés aux miens.

- Karen...

- Il est en prison, ma puce...

En prison... Me répète ma conscience d'une voix accusatrice. Putain, cette conne a raison ! C'est de ma faute s'il est en taule, s'il n'avait pas deviné pour Alaric et Ethan, il ne se serait jamais battus avec eux ce soir là... je serais peut-être morte à l'heure qu'il est mais au moins, il ne serait pas enfermé dans une cellule. Putain, c'est une des choses qui lui faisait le plus peur : être enfermé entre quatre murs sans avoir le loisir d'en sortir.

- Son procès se passe aujourd'hui, à croire que vous êtes liés tout les deux...

Audric

Assis sur le banc des accusés, une chemise blanche qui fait ressortir mes tatouages sur le dos, une veste noire par dessus et une horrible cravate qui me serre le cou complète mon accoutrement de pingouin.

Le regard des jurés rivés sur mes tatouages qui dépassent du col de ma chemise ont raison de moi et je baisse les yeux sur mes mains, contemplant les nombres en chiffres romains inscrits sur mes phalanges.

Le procès n'a pas tardé depuis que je suis sorti du coma deux semaines auparavant, ces chiens n'ont qu'une seule envie : me voir pourrir au fond d'une cellule jusqu'à la fin de mes jours.

Cependant, je sais que beaucoup de gens sont de mon côtés, beaucoup ont eu vent de la véritable histoire : que j'ai défoncé des mecs qui ont tabassé ma petite amie par pure vengeance.
Beaucoup ne veulent qu'une chose, que je sois acquitté et que je ressorte libre de ce tribunal de malheur.

Malheureusement, beaucoup de personnes ont eue la version édulcorée : un mec de la rue, amateur de combat illégaux qui harcelait une jeune fille riche par pure plaisir.

Le verdict tombe.
Audric Baker est déclaré coupable.
Il écope d'une peine de minimum un an à la prison de Rikers à Staten Island.

C'est comme si tout se déroule dans une série B que je regarde à la télévision, comme si chaque personnage ne fait pas partit de ma vie.
Je suis loin, très loin, auprès de ma petite amie endormie.

Je quitte le tribunal, les menottes aux poignets, les caméras braquées sur moi, sur mon visage fermé malgré les larmes qui menacent de couler.

Je ne pense qu'à une chose, ma petite intello que sa mère a abandonnée sur son lit d'hôpital et qui se bat entre la vie à la mort.

Hello mes chatons,

Dernier petit chapitre de ce tome, je vous invite dès à présent à ajouter le tome 2 à votre liste de livre à lire :)

J'espère que l'aventure de notre boxeur et de sa petite intello vous a plu. Et que vous poursuivrez l'aventure avec le tome 2 !

A très vite 💋

Et n'oubliez pas,

@nnagrom_ sur Instagram 🎈

Dernier Round | terminée Non corrigéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant