HARD Perfection - Saison 2 [TERMINÉ]

18. Ami ou enemi ?

✨FAITH✨

Il y a quinze minute je me sentais léger comme l'air et maintenant un énorme bloc de marbre me bloque la gorge et glisse avec douleur dans mon estomac. 

Mon cerveau est en mode pilotage automatique. Je tourne en rond dans le salon vide de Damon et Aria et j'essaye de comprendre ce qu'il vient de se passer. 

Dehors, les invités, mes frères commence à compter à rebours. 

10 ! 

Victoria a une soeur et ne m'en a rien dit. Comment j'ai pus passer autant de temps avec elle ignorant sa vie à ce point ? 

9 ! 

Avait, Fait. Victoria avait une soeur. Elle n'en a plus parce qu'elle est morte. 

8 ! 

Ma petite copine vient de se battre avec l'un de mes meilleurs amis. Elle la frappé, insulté sous mes yeux sans m'expliquer ses raisons. 

7 ! 

Elle l'accuse d'une chose terrible. 

6 ! 

"Tu as tué ma soeur !" 

5 ! 

Mon ami, chef des SAB, propriétaire et patron a tué la grande soeur de ma copine. 

4 ! 

Elle vient de partir en courant de la maison, sans aucun regard vers moi. 

3 ! 

Et je ne l'ai pas suivis. Je l'ai laissé partir sans essayer de la retenir. 

2 ! 

Et j'ai mal. Je me sens vide, lourd, trahis, mit de côté... comme toujours. 

1 ! 

Cam a tué la soeur de Vic, bordel ! 

— BONNE ANNÉE ! Hurle tout le monde autour de moi.

Je lève la tête d'un bloc vers Cam qui hyperventile, le regard vide. Je parcoure la distance qui nous sépare et l'attrape par le col de sa veste pour qu'il me regarde, qu'il m'explique, qu'il m'avoue que tout ça est faux. 

— Cam putain ! C'est quoi cette histoire ? 

Son regard balaye son champ de vision et s'arrête une fraction de seconde sur moi. C'est assez pour y voir la confirmation de tous mes doutes : de la culpabilité. 

Emplie d'une immense haine, mon cerveau ordonne des choses contre ma volonté. Je ne suis plus acteur, mais simple observateur du coup de poing que j'abats sur sa mâchoire. 

Il titube en arrière, se prends les pieds dans le tapis et tombe sur le bord du canapé. 

Il est sonné, mais pas paniqué ou assez énervé pour me rendre mon coup. 

Il se lève, cette fois les joues baignés de larmes et avance vers moi pour me pousser. 

— Vas-y ! Hurle-t-il, frappes moi encore ! 

Je serre si fort ma mâchoire que mes dents grincent et comme je ne suis plus maitre de moi même, je lui balance un autre droite. 

Cette fois, il reste debout et crache dans sa paume une petite flaque de sang. D'un revers de manche, il essuie son nez et m'affronte du regard. 

— Ça ta calmé où tu veux m'en mettre une autre ? 

Sa voix n'est plus la même. Elle à l'air ancienne, plus rauque, vielle, abimée, morte...