Chapitre 8

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Redressé et appuyé contre le mur, il songeait à ce qui allait se passer. Il devait rester impassible où sa chaire finirait par être bien trop meurtrie par les fers. La douleur était trop forte. Il lui fallait garder son calme et profiter d'un moment d'inattention pour s'enfuir.

Ca, ou attendre son cher père.

Thranduil savait qu'il devait rentrer, il savait qu'il aurait déjà du être dans son royaume. Jamais il ne laisserait sa disparition effective. Legolas le connaissait, il retournerait ciel et terre pour lui, même pour juste retrouver son corps. Alors il finirait par arriver.

Jamais il ne l'abandonnerait.

A l'aube, comme elle l'avait signalé, elle arriva. Le bruit du métal signala la porte déverrouillée, il vit l'elfine entrer seule, mais sentait la présence d'Hommes dans le couloir. Elle lui tendit une pomme qu'il hésita mais finit par prendre pour mordre dedans. Elle était sucré, juteuse et il ne pouvait nier que cela lui faisait du bien. Son attention se posa sur son autre main qui tenait des vêtements qu'elle posa sur la commode avant de sortir.

Pean : « Hors de question que je pose mes mains sur lui, faites le tous les deux. »

Il se passa le dos de la main contre ses lèvres, ne comprenant pas de quoi ils parlaient avant de voir débarquer une humaine avec un lourd plateau, contenant bassine et linges. Ainsi que l'elfine et le même soldat de la veille.

Legolas : « Je peux le faire seul. »

Narva : « Avec les chaines ? »

Legolas : « Détachez-moi. »

Le soldat tourna son regard vers elle qui soupira lourdement, sortie de la pièce et referma la porte.

Andron : « Restez calme et on ira vite. »

Il ne parlait pas fort et calmement, comme pour que les autres n'entendent pas. Legolas voyait dans son regard qu'il n'était pas aussi sombre que ses collègues. Il tourna ensuite son attention sur l'humaine qui était visiblement mal à l'aise et même un peu apeurée. Mais pas malsaine. Il n'avait tout de même pas envie que des inconnus posent leurs mains sur lui. Seulement il n'avait pas le choix. Andron le détacha assez pour lui ôter ses vêtements mais pas assez pour qu'il s'agite et il le rattachait aussitôt.

Il se sentait mal même si désormais il était rafraichit et changé. L'humaine alla toquer à la porte qui s'ouvrit de nouveau.

Bacy : « C'est fait. »

Pean : « Eh bien il est plus docile que je ne le pensais. »

La porte s'ouvrit plus grand et ce soldat arriva pour l'attraper et le tenir fermement avec son collègue. Sortant, il tourna son regard vers elle. Elle, dont il avait l'impression qu'elle le répugnait ; aveugler par son incompréhension, sa peur et cet étrange sentiment d'avoir envie de croire en elle alors qu'il voyait qu'il ne pouvait pas.

Narva : « On va vous faire visiter. »

Sur ses mots, elle se mit à marcher et il ne pu que la suivre. Il tentait d'apercevoir l'extérieur du palais par les fenêtres, vainement. Il ne pouvait qu'entrevoir une sorte de cour, le château devant être en U ? Et de l'autre côté, vers où donnait aussi l'ouverture de sa chambre, il ne pouvait voir que des montagnes désertiques. L'elfine lui montra la porte qui descendait aux cachots, la salle du trôle, la cuisine, la bibliothèque et d'autres lieux qui n'avaient retenues son attention.

Il avait l'impression de servir au passage de bête de foire dont ce Pean se prenait pour le propriétaire, bombant le torse dès qu'ils croisaient des femmes. Ils finirent dans une sorte de pièce où ils l'attachèrent. Il sentit les chaines un peu lâches le laissant plus libre dans ses mouvements, s'il essayait de mettre de côté les brûlures qui ne cessaient toujours pas.

Tout n'est pas si parfait chez les elfesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant