Léo est mort. Ces mots résonnent en boucle dans ma tête. Tant qu'ils n'avaient pas été prononcés je pouvais espérer, maintenant ces espoirs ont disparu. Léo est mort et les larmes me montent aux yeux. Alors je fais la seule chose que je suis capable de faire : fuir. Je cours malgré les appels de mes frères qui crient mon nom tout en me suivant. Au bout d'un moment les cris s'arrêtent et c'est essoufflée que je m'arrête enfin. Je relève la tête et je me rends compte que mes pas m'ont conduit au bunker 9. Sans hésiter j'entre dans le bâtiment et après avoir vérifié que j'étais seule je laisse mes larmes couler tout en m'effondrant au sol.
- Pourquoi tu as fait ça Léo ? Pourquoi tu m'as abandonné ?
Après la tristesse un autre sentiment m'envahit : la colère. C'est vrai malgré toutes ses belles promesses il est quand même parti. En voyant que rien n'a bougé dans le bunker 9 depuis le départ de l'Argo II, je me dirige instinctivement vers la table où tous les plans du bateau volant sont toujours à leur place. La couverture que le fils d'Héphaïstos avait laissée là avant son départ est toujours au même endroit. Je la prends dans mes mains et l'utilise pour étouffer mes cris de rage. Après de longues minutes je me laisse à nouveau tomber au sol. Épuisée je finis par m'endormir à même le sol, la couverture de Léo serrée entre mes bras comme un doudou et avec une certitude : je suis tombée amoureuse de Léo Valdez.
Des bruits de pas me réveillent et je me relève péniblement, le corps endolori par la position inconfortable dans laquelle je me suis endormie. Nico se tient face à mot avec un visage exprimant à la fois de la colère et du soulagement.
- Pourquoi tu es partie comme ça pendant toute l'après-midi ? Tout le monde s'est affolé !
Je suis étonnée de sa réaction parce qu'on a jamais été vraiment proches. Je me souviens alors que le fils d'Hadès est en couple depuis la fin de la guerre contre Gaïa avec mon meilleur ami. Voyant que je n'ai pas l'intention de bouger Nico s'assoit à côté de moi et semble chercher les mots justes pour me réconforter, ce qui me semble assez ironique. Afin de briser le silence qui devient pesant, car ce type de silence n'appartenait qu'à Léo et moi lorsqu'il construisait l'Argo II, je regarde le fils d'Hadès et lui dit :
- Je suis désolée d'être partie comme ça, mais...
Les mots me manquent. Je ne sais pas comment exprimer ma détresse face à l'annonce de la mort du bricolo. J'ai perdu déjà de nombreux amis mais sa perte est encore plus douloureuse. Nico qui doit sûrement être habitué à ce genre de situation me dit à son tour avec compassion :
- Je sais ce que ça fait mais ça ne sert à rien de s'isoler.
- Venant de toi c'est assez ironique. Mais Nico tu ne peux pas comprendre.
- Tu l'aimais n'est-ce pas ?
Je ne réponds mais mon silence semble être une réponse suffisante pour Mort Junior qui soupire avant de déclarer :
- J'ai senti sa mort.
J'essaye de le couper pour lui dire qu'il est inutile de remuer le couteau dans la plaie mais il me fait taire d'un geste avant de continuer.
- J'ai senti sa mort mais c'était différent. J'ai déjà senti la mort de centaines de personnes y compris celle de ma sœur, je connais cette sensation par cœur. Mais pour Léo c'était différent. Je ne saurais pas dire pourquoi et je ne veux pas te donner de faux espoirs. Mais c'était différent.
- Tu es en train de me dire que Léo n'est peut-être pas mort finalement ? je demande incrédule.
- Peut-être, enfin j'en suis quasiment sûr et quand cet idiot reviendra je l'étranglerai. Allez viens les autres vont continuer de s'inquiéter.
VOUS LISEZ
Rose Hathaway, sang-mêlée malgré elle
FanfictionJe n'ai jamais voulu être une sang-mêlée. Non, je voulais juste être normale. Mais apparemment il y a trois vieilles...hum...les trois Moires qui ont décidé autre chose pour moi. /!\ Cette fiction se passe pendant les 5 tomes d'Héros de l'Olympe et...