Chapitre 2

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Comme notre instinct de demi-dieu nous le dicte, nous courons tous deux vers le lac, arme à la main. En arrivant près du lac, nous remarquons qu'Annabeth et Butch sont rentrés avec trois nouveaux en cadeau mais toujours pas de Percy à l'horizon. Je croise le regard d'Annabeth qui essaye de cacher tant bien que mal sa déception de ne pas avoir trouvé Percy. Je commence à détailler les trois nouveaux quand soudain je sens que Will essaye de se frayer un chemin parmi la foule. Croyant qu'il veut aller voir Annabeth, je le suis. Sauf qu'une fois plus près de la rive, je vois le char ou plutôt ce qu'il en reste. Will regarde la carcasse du char et s'écrie :

- Annabeth ! Je t'ai dit que tu pouvais emprunter notre char, pas le démolir !

- Je suis vraiment désolé, Will, soupire Annabeth. Je le ferai réparer, je te promets.

Je ne peux m'empêcher de réprimer un sourire. Will regarde une nouvelle fois le char d'un air dégoûté puis se tourne vers les trois nouveaux et dit :

- C'est eux ? Ils ont bien plus de treize ans. Comment ça se fait qu'ils n'aient toujours pas été revendiqués ?

- Revendiqués ? demande le brun qui avait un air de lutin latino.

Will ne laisse pas le temps aux autres d'expliquer ce que signifie "revendiqué" aux nouveaux et enchaîne :

- Des nouvelles de Percy ?

- Non, avoue Annabeth.

Soudain Drew, une fille d'Aphrodite que je ne porte pas dans mon cœur pour tout vous avouer, s'avance et jauge les nouveaux en disant :

- Eh ben, j'espère qu'ils en valent la peine.

Vous voyez le personnage ? C'est exactement pour cette raison et un millier d'autres que je ne l'aime pas. Celui qui ressemble à un lutin latino n'a pas l'air d'apprécier car il fait une grimace et réplique :

- Merci, c'est trop sympa ! On est quoi, vos nouveaux joujoux ?

- Carrément, renchérit le blond. Si vous nous donniez des infos avant de commencer à nous juger ? Par exemple où est-ce qu'on est, qu'est-ce qu'on fait là, combien de temps on va devoir rester ?

Alors lui il commence déjà à m'énerver avec ses phrases de diplomates. Je préfère nettement le lutin latino qui lui dégage quelque chose de sympathique, quelque chose de drôle.

- Jason, dit Annabeth en s'adressant au blond, je te promets que nous répondrons à tes questions.

Donc le blond s'appelle Jason. Ok, il ne me reste plus que deux autres prénoms à mémoriser. Le blond égal Jason, le blond égal Jason. Annabeth m'interrompt dans ma pensée en s'adressant à Drew :

- Et Drew tous les demi-dieux méritent d'être sauvés. Mais je reconnais que j'avais espéré autre chose de cette expérience.

- Hé, s'écrie Piper, on n'a pas demandé à venir ici.

- Et personne ne veut de toi, ma chérie, rétorque Drew en plissant le nez. T'as toujours les chaussettes en vieilles queues de rats comme ça ?

Mais personne ne peut la faire taire à cella là ! Zeus, tu ne voudrais pas la foudroyer sur place ? Non ? Ce n'est pas possible ? Bon j'arrête sinon c'est moi qui vais m'attirer les foudres du roi de l'Olympe. Vous avez compris le jeu de mots ? Les foudres de Zeus ? Bon, laissez tomber car ce jeu de mot pourrait concurrencer les haïkus de mon père. Piper s'avance d'un pas vers Drew, prête à se jeter sur cette dernière mais Annabeth la stoppe :

- Piper, arrête.

Mais pourquoi faut-il qu'Annabeth gâche ce moment qui commençait enfin à devenir intéressant. En plus, ça aurait remis Drew à sa place ! Annabeth regarde ensuite Drew avec un regard lourd en sous-entendu et lui dit :

Rose Hathaway, sang-mêlée malgré elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant