Chapitre VII - Percer la carapace

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Mariella n'avait pas reçu de menaces depuis une semaine maintenant et elle pensait que les choses s'étaient calmées. Elle ne se sentait pas vraiment en sécurité mais commençait doucement à reprendre le cours de sa vie sans constamment regarder derrière elle. Son esprit était envahi par les baisers de John et elle avait trop de mal à se concentrer pour réussir à travailler.

« - Mariella ! Hurla Johanna tout à coup. Est-ce que tu as écoutés une des choses que j'ai dites depuis tout à l'heure ? Je trouve que tu n'es pas avec nous. Es-tu sûr que prendre ce travail à la fac était une bonne idée ? Ce n'est pas comme si tu avais besoin d'argent avec les millions que tu as !

- Je suis désolé, Jo. Je n'arrive pas à me concentrer aujourd'hui.

- Ca fait cinq ans que je te connais et je ne t'ai jamais vu comme ça. Est-ce que tu veux bien me dire ce qu'il t'arrive ! Dit-elle en rassemblant ces affaires.

- Je pensais à quelque chose et je ne t'ai pas écouté, je l'avoue mais ça ne se reproduira plus ...

- A quelque chose ou à quelqu'un ? Intervint soudain Kyle, qui n'avait pas dit grand-chose depuis tout à l'heure. Généralement, quand je suis dans cet état, c'est que je pense à quelqu'un ... »

La jeune femme sentit son cœur s'accélérer en prenant conscience que son visage laissait paraitre plus d'émotions qu'elle ne voulait en montrer. Il fallait qu'elle reprenne le contrôle de la situation avant que les choses n'aillent trop loin :

« - D'accord. Si vous voulez tout savoir, avant mon départ, Sacha m'a parlé des reportages que faisaient les journaux sur ma vie privée et je m'interrogeais de plus en plus, mentit-elle.

- Les journalistes adorent les scandales ! Les gens aussi. Plus tu fais parler de toi et plus nous avons d'influence. Ton travail est exceptionnel, c'est normal que tout le monde s'interroge sur les personnes que tu fréquentes, poursuivit Johanna.

- N'exagère pas, ma belle ! Ce qui fait fantasmer tout le monde, c'est que tu collectionnes les hommes. Ce n'est pas le cliché auquel la société est habituée. Ce qui faisait fantasmer jusqu'ici, c'étaient les hommes riches qui tombaient amoureux de parfaites ingénues mais toi, tu brises tous les codes et tu l'affiche clairement donc ça fait peur au monde.

- Peur ? Je ne vois pas en quoi le fait d'avoir eu des dizaines d'amants devrait faire peur ! Pourquoi est-ce qu'un homme pourrait le faire et une femme non ?

- Parce qu'on n'a pas l'habitude de faire face à des dominatrices ! Lâcha soudain Kyle. Appelons un chat, un chat ! Les femmes même si elles ont du pouvoir, se plient toujours à leur mari au final mais toi, tu n'as pas de mari, pas d'enfants, et des millions alors le monde aimerait essayer de te faire plier. Il voudrait que tu suive le modèle établi ... »

Mariella passa une main dans ses cheveux en analysant la situation. Kyle avait raison. Depuis qu'elle avait quitté Jeremiah et au fur et à mesure des années, elle était devenu une femme qui captait tous les regards et elle savait parfaitement en joué alors pourquoi John lui faisait tellement d'effet ? Pourquoi elle n'agissait pas avec lui comme avec les autres ? Elle se dit là qu'elle avait trouvé la solution à son problème :

« - Vous savez quoi ? Vous avez entièrement raison ! Je dois simplement être moi-même et tout rentrera dans l'ordre ! Je dois y aller. A plus tard »

Ses amis la regardèrent partirent sans savoir quoi dire. Ils tournèrent la tête vers Sacha et tous les trois se mirent à sourire en pensant que leur patronne était une femme trop mystérieuse pour être comprise. Ils reprirent ensuite leurs activités.

De son côté, Mariella monta dans sa voiture et retourna à son appartement pour mettre son plan à exécution. Elle allait mettre un terme une bonne fois pour toute au jeu qu'elle avait débuté avec John en couchant avec lui. Comme tous les amants qu'elle avait eu avant lui, elle lui demanderait ensuite de partir et le tour serait jouer. Elle aurait assouvi ses pulsions sans créer le moindre lien.

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