Lâcher Prise

Chapitre XVIII - Rencontre avec la matriarche

De toutes les questions qu'on lui avait posées sur sa vie privée, celle-ci revenait souvent sur le tapis mais jamais elle n'avait osé y répondre franchement jusqu'alors. La relation qu'elle avait avec John la pousser à se réinventer chaque jour et à se remettre en question et elle sentait tout au fond d'elle-même que cette fois, elle ne pouvait plus se cacher :

« - Je n'ai jamais dit une telle chose ... Marmonna-t-elle.

- Vous me dites alors que la grande Mariella Mills, femme d'affaires indépendante et sans attaches est déjà tombée amoureuse et que ça s'est mal terminé.

- C'est exacte. Je ne suis pas non plus une machine et il m'arrive d'avoir des sentiments. Comme vous et les téléspectateurs qui nous regarder, j'aime ma famille, mes amis et je suis déjà tombée amoureuse ... ».

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De l'autre côté de la ville, John n'avait pas raté une miette du spectacle qui se jouait dans les studios de CAC NEWS. Le discours de Mariella ne l'avait pas du tout choqué car il savait qu'elle avait un tempérament de feu et espérait bien le voir fac e aux journalistes. Mais son cœur s'accéléra quand la journaliste posa la question d'un être aimé. Mariella allait-elle enfin accepté les sentiments qu'elle avait pour lui et admettre à demi-mots qu'il construisait quelque chose ? Il se figea quand elle confirma qu'elle était déjà tombée amoureuse :

« - C'est exacte. Je ne suis pas non plus une machine et il m'arrive d'avoir des sentiments. Comme vous et les téléspectateurs qui nous regarder, j'aime ma famille, mes amis et je suis déjà tombée amoureuse ... Il y a bien longtemps et je n'ai jamais retenté l'expérience pour être honnête. »

Mais de quoi parlait-elle ? Et surtout de qui ? Si c'était il y a bien longtemps, elle ne faisait certainement pas allusion à leur histoire. Il resongea à l'homme qu'il avait vu lors de cette soirée :

« - Jeremiah Andrews ... C'est lui son grand amour ? C'est de ça qu'elle parle ? » Il devenait fou à force de réfléchir. Est-ce qu'elle jouait avec lui depuis le début ou est-ce qu'elle était encore dans le déni ? Il rassembla son calme mis à rude épreuve et écouta son interlocutrice quand sa mère le rejoignit dans le salon :

« - J'adore l'état d'esprit de cette jeune femme, commença-t-elle. Elle n'a pas froid aux yeux, on sent qu'elle a du répondant et qu'elle n'a peur de rien. Elle devrait quand même faire attention à ce qu'elle dit. Je ne sais pas si c'est bon pour ces affaires de dire qu'on côtoie des escorts.

- C'est ma nouvelle tutrice à la fac, maman.

- Vraiment ? Je croyais que c'était un homme qui s'occupait de toi ! Pourquoi est-ce Paul ne m'a rien dit ? Je ne crois pas que cette femme soit un bon exemple pour des étudiants ... »

John se figea, conscient que la première impression de sa mère ne jouait pas en la faveur de sa nouvelle petite amie. Qu'arrivera-t-il si elle apprenait que ces deux-là étaient ensemble ? Mais il ne voulait pas y penser tout de suite et essaya de se reconcentrer sur les déclarations de Mariella.

« - Pourquoi avoir déclaré que vous n'aviez jamais retenté l'expérience, mademoiselle Mills ? Est-ce que ça veut dire que ne faites plus confiance à la gente masculine ? D'où votre attitude renfermé et provocateur face à vos conquêtes ?

- Je ne vais pas m'épancher sur le sujet pendant des heures mais j'étais jeune et naïve et j'ai cru aux belles paroles et ça s'est mal terminé. Tout simplement. Dire que je mettrais tous les hommes dans le même panier serait une généralité trop stricte et inconvenante. Mais dire aussi que j'agis comme un homme est aussi incorrect. J'ai peut-être eu le cœur brisé une fois mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas prête à faire confiance. J'aime prendre du bon temps, cela ne fait pas de moi quelqu'un d'incompétent ou de méchant. Les gens allient trop souvent vie privée et vie professionnelle mais je sais fait la différence entre les deux et d'ailleurs la plupart de mes clients me connaissent très bien et c'est pour ça qu'ils me font confiance.