Chapitre XXIX - Sauver l'entreprise familiale

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Le jeune homme s'exécuta sans rien dire et suivit Mariella à sa voiture. Ils prirent la direction du siège social des Délices de Victoria pour essayer d'attraper le voleur.

Arriver devant le bâtiment, ils furent rejoints par la police, prévenue par Johanna qui craignait pour la sécurité de sa patronne.

« - Bonjour, je suis le commandant Elodie Pilor de la brigade financière. Ça fait déjà un moment que nous travaillons sur ce cas avec Madame Pierce mais nous avons enfin trouver les preuves qu'il nous fallait. Nous allons pouvoir l'arrêter ...

- Il y a encore des personnes dans le bâtiment, intervint John. Est-ce que vous êtes sûr que cet homme n'est pas dangereux ? S'il a peur, il pourrait être armé ...

- Nous avons l'habitude de ce genre d'individu, monsieur Graham, ne vous inquiétez pas.

- Je vais y aller, lança soudain John. Je le connais bien. Je vais aller lui parler. Je veux savoir pourquoi il a fait ça ! Je veux qu'il me regarde dans les yeux et qu'il avoue !

- Très bien, reprit le commandant. Mon équipe va vous installer un micro ...

- Ce n'est pas possible ! S'écria Mariella. C'est dangereux ! Il pourrait lui arriver quelque chose te vous le laissez aller là-dedans! »

John la fixa un instant, ravi qu'elle s'inquiète pour lui mais il ne pouvait pas reculer car il devait faire cela pour sa mère. Il lui avait promis de sauver la société et c'est ce qu'il s'apprêtait à faire en confrontant celui qui leur volait des millions de dollars. Un policier vint placer le micro sur le jeune homme et ce dernier s'approcha de Mariella pour la calmer :

« - Tout se passera bien ! Je vais juste parler avec lui, lui demander des explications et je reviens parce que toi et moi, on a une conversation à finir, tu te rappelles ? ».

La jeune femme acquiesça mais sentit l'angoisse et la terreur parcoururent ses veines. Et si John ne revenait jamais de cette entrevue ? S'il ne revenait pas, elle s'en voudrait pour le reste de ce jour car non seulement elle l'aurait trompé sur un malentendu mais en plus, elle lui aurait caché toute cette affaire. Mais que devait-elle vraiment faire ? Tout lui révéler quand il reviendrait, au risque qu'il la quitte pour de bon ? Ou faire comme si de rien n'était et reprendre une relation malgré tous les sentiments qu'elle ressentait pour Jeremiah ? Car elle ne pouvait nier qu'elle était bien avec lui, qu'elle n'était elle-même que seulement en sa présence et qu'elle l'aimait plus que tout.

La jeune femme était complétement perdue entre son amour passé et cette attirance présente. Elle regarda le jeune homme s'éloigner. Ce dernier se retourna brièvement pour lui lancer un dernier regard. Après quelques minutes d'immobilisation, elle refusa finalement de rester ici à attendre que les choses se passent alors, n'écoutant que son courage ou ses envies suicidaires, elle se faufila derrière les policiers qui installaient un cordon de sécurité et s'engouffra dans le bâtiment tandis que les hommes de lois venaient seulement de prendre conscience de ce qu'elle venait de faire et lui criaient de reculer. Elle ne les écouta pas et couru rejoindre John qui venait d'entrer dans les locaux et se retrouvait nez-à-nez avec le fameux Marco Vascos. Mariella jaugea la situation : L'homme se sentait piéger de tous côtés et avait pris en otages quatre personnes de la société. Il tenait un revolver à la main et menaçait de tirer sur quiconque s'approcherait de lui :

« - Marco, calmes-toi ! Commença John en mettant ses mains en évidence pour que son interlocuteur puisse voir qu'il venait simplement parler.

- N'approche pas John ! Hurla l'autre au bord de la panique. Ça n'aurait jamais dû se

Passer comme ça. Je devais m'en aller simplement mais cette Johanna, elle a mis son nez partout et elle m'a balancé aux flics !

- Johanna n'a fait que son travail, intervint alors Mariella. Vous n'auriez jamais dû détourner tout cet argent. Il ne vous appartenait pas !

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