Chapitre XXXIV - Prise au piège

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Mariella ne sentait qu'à moitié rassuré de cette issue. Elle pouvait maintenant mettre un nom sur la personne qui la terrorisait mais agissait-il vraiment seul ? Elle était certaine que non ! Ces allégations étaient loin d'être celles d'un fou. Il avait l'air d'avoir peur de quelqu'un mais semblait parfaitement savoir ce qu'il faisait. Elle était partagée entre la crainte d'être à nouveau surpris par le ou la complice de Kyle et la crainte que son bébé ne survive pas à ce premier trimestre fatidique.

Le lendemain, John frappa à sa porte et s'approcha d'elle pour s'assurer qu'elle aille bien : «

« - Si on m'avait dit que c'était ton associé qui faisait ça, je ne l'aurais jamais cru ...

- Kyle a toujours été un bon manipulateur quand j'y repense mais je ne disais rien parce que ça me servait aussi pour les affaires. En tout cas, je suis contente qu'on l'ait arrêté ....

- Et je suis content qu'il n'est pas réussi à te blesser. S'il t'était arrivé quelque chose, je ... »

Mariella le regarda fixement, attendant qu'il termine sa phrase mais aucun mot ne sortit de sa bouche alors elle lui prit la main pour tenter de le réconforter.

« - Tu n'aurais rien pu faire de toute façon. Quand un fou décide de s'en prendre à vous, rien ni personne ne peut l'arrêter ...

- Je sais mais je n'aurais jamais accepté qu'il tu partes alors qu'on est encore fâché ...

- Je n'ai pas l'intention d'aller où que ce soit, John et je te remercie sincèrement de t'inquiéter pour moi mais ... »

Cette fois, le jeune homme ne la laissa pas finir et s'empara de ses lèvres avec douceur et volupté. A cet instant, il comprit que leur histoire avait pris un autre tournant dans le cœur de la jeune femme mais il ne savait pas si c'était en sa faveur ou contre lui. Elle le repoussa doucement :

« - Je ne voulais pas vraiment t'entendre ajouter un mais, dit-il en souriant.

- John ... Commença-t-elle en lui caressant la joue avec la paume de sa main. Je dois te dire quelque chose de très important ...

- Bonjour, Mademoiselle Mills, Hurla joyeusement la gynécologue. Je viens voir comment va bébé après toute cette agitation ! Au pardon, je n'avais pas vu que le futur papa était là ! Est-ce qu'il veut rester pour le voir ? »

Mariella vit le visage de John pâlir en entendant ces mots. Il était aussi livide qu'un cadavre et ne savait plus comment réagir. Elle décida d'intervenir mais il fut plus rapide :

« - Un bébé ? Demande-t-il. Tu comptais me le dire quand ?

- Je suis désolé, reprit le médecin, je pensais que vous en aviez parlé ... Je vais peut-être repasser dans quelques minutes ... Je vous laisse.

- John, calmes-toi ! Je ne peux pas supporter plus de stress après ces semaines difficiles. Je ne voulais pas t'en parler tout de suite parce que cet enfant ...

- Attend, est-ce qu'au moins il est de moi ? Reprit-il en l'observant attentivement. Vu l'expression de ton visage, je dirais bien que non ! Il est de Jeremiah, pas vrai ?

- Oui, c'est son enfant. Nous l'avons conçu pendant que nous étions chez lui. Je regrette de te l'annoncer ainsi. Je te jure que ce n'était pas mon intention ...

- Tu comptais me le cacher jusqu'au jour de ton accouchement ? Prétendre que rien ne s'était passé et venir voir Xander un matin avec ton poupon sous le bras ? Je n'étais qu'un idiot de penser que toi et moi, on aurait pu repartir à zéro ... Dire que je t'ai embrassé alors que toi depuis le début, tu ne pensais qu'à un autre ... Est-ce que tu as été honnête avec moi ne serait-ce qu'une seule fois ? Est-ce que tu m'as sincèrement aimé ? »

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