Chapitre XI - Un métier inattendu

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« - Je te demande pardon ? Tu quoi ?

- Oui, je ne savais pas trop comment te le dire mais c'est moi qui dirige l'entreprise familiale depuis que ma mère est malade alors je dois assurer. C'est aussi une des raisons qui fait que je suis absent de temps en temps.

- Décidément, j'en apprends tous les jours avec toi ! Comment ça tu gère une entreprise ? Tu veux dire que tu es PDG ? Combien d'employés tu diriges ? Est-ce que tu as des soucis dans la gestion ? Comment est- que tu fais pour faire tout ça en même temps ? Pas étonnant que le doyen s'inquiète autant pour toi !

- Ça fait beaucoup de question tout ça et je te promets que je vais y répondre si tu viens me retrouver à l'adresse que je vais t'indiquer demain après-midi, d'accord ?

- Est-ce que tu es en train de me donner un rencard ou je rêve ? Dit-elle en souriant, ravie de penser à autre chose qu'à l'ombre qui la guette.

- Tu as l'esprit mal placé, rit-il. C'est vrai que tu m'as fait une forte impression cet après-midi mais pas d'écart quand je suis au travail !

- A vos ordres monsieur le président. Tu sais ce n'est pas tous les jours qu'on réussit à m'impressionner mais plus je te connais et plus je m'aperçois que tu as plus d'un tour dans ton sac.

- Et tu n'as encore rien vu ... » Lâcha-t-il, conscient qu'il pouvait percer la carapace de la jeune femme.

Il ne dit plus rien, écoutant sa respiration à l'autre bout du fil car il savait qu'elle avait besoin de réconfort. Il n'avait qu'une envie : lui demander de la retrouver mais il ne voulait pas être trop envahissant et risquer de la faire fuir.

« - Bonne nuit Mariella, A demain ...

- Bonne nuit John ... Et merci. »

Elle raccrocha et John réalisa qu'il était de plus en plus attaché à cette créature divine apparut de nulle part. Avait-il raison d'espérer et de penser qu'ils pouvaient vivre une grande histoire d'amour ou se berçait-il d'illusions parce qu'il n'avait connu qu'une seule femme dans sa vie ? Il décidait de se coucher et commença à rêver de son professeur.

Le lendemain, Mariella retourna au travail et reprit le cours de ses affaires en essayant de se concentrer mais la révélation que lui avait fait John la veille la troublait encore plus que l'appel de l'inconnu qui avait réussi à avoir son numéro. Dans quelle branche John pouvait-il bien travailler ? D'après ses dires, c'était sans doute ses parents qui avaient créé l'entreprise alors à quoi pouvaient-ils bien s'intéresser ? Elle cessa de s'interroger quand Sacha entra son bureau pour lui donner les rendez-vous du jour. Elle remarqua qu'elle avait mauvaise mine et s'en voulait de ne pas avoir fait plus attention à elle :

« - Sacha ? Est-ce que tout va bien ? Tu n'as pas l'air d'être au mieux de ta forme ... Je sais que je suis parfois dure avec toi mais si tu as trop de travail ou que tu as besoin de repos, n'hésites pas à me le dire. Je ne veux pas que tu ruines ta santé pour moi !

- Je te remercie Mariella mais ce n'est pas ça ... Je suis un peu malade en ce moment, je ne sais pas ce qu'il m'arrive ...

- Est-ce que c'est encore ton mari qui te pose de problèmes ? Est-ce que tu veux que j'aille lui parler ? Parce que s'il n'est pas correct avec toi, je peux aller le sermonner et crois-moi, il te traitera comme une reine ! Est-ce que vous avez des problèmes de finances ?

- Non ! Non ! Je te remercie mais nous venons de commencer une thérapie et nous allons mieux maintenant. Au niveau des finances, tout va bien mais je ne sais pas depuis quelques jours, je dors mal et j'ai un peu la tête ailleurs ...

- C'est sans doute parce que tu as trop de choses à gérer ici ! Est-ce que tu veux que je recrute quelqu'un pour t'aider ? Sache que ton travail est impeccable en tout ... »

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