Chapitre XVII - Une interview osée

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Le jeune homme s'exécuta tandis que Mariella se mit à courir vers l'inconnu qui tenait un appareil photo. Elle senti la colère montée en elle mais garda son sang-froid face à ce genre de personne, prêt à tout pour faire la une des journaux.

« - De quel droit vous me suivez pour prendre des clichés ? Vous allez les vendre à vos torchons qui veulent tout savoir sur ma vie privée ?

- On se calme, mademoiselle Mills. Je n'ai même pas réussi à voir le visage de celui qui était avec vous. Je ne vais pas en tirer beaucoup vu le nombre d'hommes que vous fréquentez ! »

Mariella leva le bras, instinctivement, prête à gifler ce misérable mais sa main s'arrêta à quelques centimètres de son visage. Elle fut forcée d'admettre que sa patience avait atteint ses limites dernièrement. En d'autres circonstances, elle n'aurait pas agi aussi précipitamment mais les menaces et les tentatives d'assassinat avaient eu raison de sa maitrise de soi.

« - Est-ce que vous voulez me frapper ? Lança le paparazzi hilare. Je devrais prendre une photo de vous perdant le contrôle. Ça ne vous ressemble pas !

- C'est vrai ça ne me ressemble pas, admit-elle en baissant la main, forcé de constater qu'il avait raison. Je subis d'énorme pressions ces derniers temps alors je vous serais grès de me laisser tranquille et d'oublier ce que vous avez vu ce soir ...

- Pourquoi ? C'est enfin une relation sérieuse ? Je vous connais bien et vous n'êtes pas de ce genre ...

- Comment ça vous me connaissez bien ? Je ne vous ai jamais vu de ma vie et je vous préviens, si vous continuez à nous suivre je n'hésiterais pas à appeler la police. J'ai beaucoup de relations et je pourrais faire de votre vie un enfer...

- Est-ce une menace ? Intervint il sûr de lui. Parce que je dois dire que cette conversation devient de plus en plus intéressante. Vous ne feriez jamais autant d'histoires pour quelqu'un à qui ne comptait pas. Ça ne vous ressemble pas tout ça ...Alors est-ce que je peux avoir un nom ?

- D'abord c'est un avertissement, pas une menace! J'ai déjà assez de problèmes comme ça sans que vous n'en rajoutiez. Et deuxièmement, vous semblez vraiment bien informez sur moi, qu'est-ce qui ne me ressemble pas d'après vous ? Les sorties au cinéma ? Faire des choses simples avec des personnes simples ?

- Vous voulez dire que cet homme est quelqu'un de banal ?

- Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je comprends à quel jeu vous jouez mais je ne tomberais pas dans votre piège. Oubliez ce que vous avez vu et ne me suivez plus ! » Dit-elle en lui tournant le dos, priant pour qu'il n'insiste pas davantage. Cette soirée qui s'annonçait sous les meilleurs auspices venait de tourner au cauchemar à cause de ce petit journaliste de pacotille, songea-t-elle.

«- Je suis prêt à tout effacer si vous acceptez quelque chose ...

- Et maintenant, vous me faites du chantage, soupira Mariella en levant les yeux au ciel.

- Allons, vous êtes une personne qui sait négocier et c'est ce que je veux faire.

- Très bien, lui répondit-elle en retrouvant le contrôle de son calme et en reprenant ces habitudes de chef d'entreprise. Vous ne savez pas à qui vous avez à faire en termes de négociation ...

- J'ai une amie qui travaille à CAC News, la chaine des peoples ...

- Je connais très bien ! Ils n'arrêtent pas de me harceler pour que je leur donne une interview...

- Justement, acceptez de faire cet entretien et je supprimerais tous les clichés que je viens de prendre ce soir. Si vous faites ça pour moi, j'oublierai tout ce que j'ai vu et entendu à l'instant. »

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