Chapitre XIII - Une relation cachée

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« - Mr O'Brien, Intervint le policier. Où étiez-vous entre vingt heure et vingt et une heure ce soir ?

- J'étais dans mon appartement avec une femme. J'y suis toujours d'ailleurs ...

- Je vois ... Continua Franck. J'aimerais que vous passiez au bureau nous donner les coordonnées de la personne avec qui vous étiez lorsque vous aurez quelques minutes.

- C'est-à-dire ... Je ... Je ne peux pas vous donner son nom.

- Comment ça ? S'exclama Mariella. Ce n'est plus la peine de cacher ta relation avec Johanna. Tout le monde dans l'entreprise est au courant. Vous êtes toujours ensemble !

- Je pense qu'il y a un gros malentendu ... Poursuivit Kyle. Je ne sors pas avec Johanna. Nous sommes vraiment très proches mais nous ne sommes que des amis. Je ne suis pas ... Comment dire ... Son genre d'homme.

- J'ai toujours cru qu'elle et toi ... Mais je n'ai jamais posé de questions car c'est votre vie après tout. - - Alors avec qui étiez-vous ce soir ? Demanda le commandant.

- C'est que j'étais avec une femme mariée. Je ne peux pas vous donner son nom à moins qu'il ne soit question de vie ou de mort. Et Mariella n'a rien n'est-ce pas ?

- Très bien, s'excusa la chef d'entreprise. Pardonnes-moi de t'avoir soupçonné. Je suis un peu sur les nerfs ces derniers temps ... C'est ta vie et nous n'avons pas à intervenir mais si la police te soupçonne encore, il faudrait leur dire qui est cette femme.

- C'est entendu. Et Mariella ? Je suis désolé de ce qui t'es arrivé. J'espère que la police va vite arrêter ce malade pour que tout redevienne comme avant.

- Merci Kyle. Bonne soirée. »

La jeune femme poussa un grand soupir tandis que Frank l'observait du coin de l'œil. Elle était ravissante dans cette petite robe rouge et en d'autres circonstances, il l'aurait volontiers invité à diner mais elle avait peur et il se devait de la rassurer bien qu'il ne trouvait pour l'instant aucune issue à cette situation désastreuse. Il tenta cependant de faire la conversation :

« - On se sert de vos proches pour vous faire peur. D'abord monsieur Andrews et maintenant votre collègue. Je vous promets que je vais faire tout mon possible pour vite coincer celui qui vous a fait ça.

- Ces dernières années, j'étais loin d'être un ange mais je ne me suis jamais douter que je faisais du mal à quelqu'un au point de vouloir me tuer ...

- Cette situation ne doit vraiment pas être facile pour vous mais je veux que vous sachiez que je suis là si vous avez besoin de parler ou d'un ami pour vous rassurer. »

Elle se tourna vers lui et pour la première fois, lut dans ces yeux l'intérêt qu'il lui portait. Elle l'observa d'un peu plus prêt : il devait avoir environ trente-cinq ans, brun, plutôt bien musclé. Il était le genre d'homme qu'elle mettait facilement dans son lit mais il se dégageait chez lui, quelque chose de pur et d'innocent, qui la faisait frissonner. Décidément, elle fréquentait beaucoup trop d'âmes sensibles en ce moment et si frotter pourrait lui bruler les ailes.

« - Je vous remercie, commandant. Vos mots me touchent mais je ne voudrais pas que votre petite amie ou votre femme m'en veuille de monopoliser vos soirées. »

Il pouffa de rire, comprenant immédiatement qu'elle cherchait à savoir s'il était accompagné mais par curiosité ou par défi, il accepta de tomber dans son piège :

« - Je n'ai pas de petite amie et encore moins de femme ! Mon travail est tout ce qui compose ma vie en ce moment et comme je privilégie votre affaire, il serait normal que pour vous protéger nous puissions nous rapprocher. »

Lâcher PriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant