Chapitre 26

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John me sourit. Il se met sauvagement à avancer vers moi et je ne peux m'empêcher de reculer. Il n'a plus du tout l'air d'un humain. John est si rapide que je ne le vois pas projeter sa main dans ma direction et me tête se balance vers l'arrière. Je me retrouve le dos contre le mur, le nez en sang et la respiration fragile.

- Bree !

Erin m'appel, mais je n'ai pas la force de le regarder. John me donne un coup de pied dans les côtes, ce qui m'aplatit au sol. Erin lâche la porte qui empêche les Suprême d'entrer et cour vers moi pour empêcher John de me frapper à nouveau. Celui-ci, d'un mouvement fluide, attrape Erin par le cou et l'étouffe entre ses doigts. Je me relève avec difficulté, mais je ne pense qu'a sauvé Erin.

- Erin !

Je m'appuie sur le bord d'une table pour me relever. John ne jette même pas un coup d'œil dans ma direction, trop concentré sur sa poigne et sur la gorge d'Erin.

- Lâchez-le ! criais-je.

John se tourne vers moi et ses yeux rouges me fixe.

- Voici l'une de tes faiblesses, chérie, me dit-il.

Erin grogne en essayant de dégager la main de John sur son cou. Ses lèvres sont plus bleutées et sa peau est rougeâtre. Je cour vers eux mais avant même que je ne les atteins, John augmente la force de sa poigne et j'entends un craquement. Immédiatement, Erin roule des yeux et tous son corps devient mou. Il tombe sur le sol, et je sais précisément qu'il ne se relèvera pas. Son cœur ne bat plus. Une énorme pression dans ma cage thoracique se fait sentir et je manque de vomir.

- Vous êtes un monstre ! Criais-je en sentant la chaleur gagner le bout de mes pieds.

- Nous sommes pareil, toi et moi, dit-il en souriant. La sang de ta mère est d'une pureté inestimable, mais le tient... je n'imagine même pas à quel point il m'aidera à former mon armée d'immortel.

- Vous êtes malade ! criais-je.

Il se mets à rire. La chaleur est rendu à mon ventre, mais je n'ai toujours pas assez de force pour faire un pas. De plus, le corps d'Erin sur le sol me donne à nouveau la nausée.

- Je suis le chef ! cri-t-il. Je dois tout faire ce qu'il faut pour que mon village soit parfaitement sous mon commandement. C'est bientôt fini les petites Chef de villages comme le genre d'Arturo, je prendrai possession de tout !

- Vous ne réussirai pas sans vous battre !

- Il faut croire que la bataille ne durera pas longtemps, dit-il en jetant un coup d'œil à Erin.

Plus loin, derrière lui, ma mère cogne dans la fenêtre du cube en criant. John ne se retourne pas pour la regarder.

- Laissez-là. Je resterai ici, mais laissez là partir...

John me toise de haut en bas. Les Suprêmes font exploser la porte du haut et dévale l'escalier rapidement. Je me précipite vers le moins agiles et le fait tomber d'un mouvement fluide des pieds. Il tombe au sol, enfargeant au passage un autre Suprême. J'attrape le bras de l'un d'entre eux et le casse d'un coup. Celui-ci ce mets à hurler, mais je n'y prête pas attention et le repousse d'un pied. C'est alors que celui au sol se relève et me plaque contre le mur. J'ai beau donner des coups de pieds, je n'arrive pas à me dégager.

Tout à coup, j'entends Jameson crier mon nom. Un gros groupe de jeune vampire entre dans le sous-sol et se battent contre les Suprême qui m'entourent. John se recule vers la cage en vers. Je m'avancer vers lui.

- Donnez-moi le code, grognais-je.

Jameson arrive et cour vers John. Je profite de ce moment pour courir vers la cage en verre. Ma mère me pointe quelque chose sur le côté de la porte. Il me faut le code. Ma mère se mets à me dicter des nombres avec ses doigts. Derrière moi, je sens les mains de John m'agripper et m'éloigner de la porte. Il me frappe dans le dos et les côtes pour me tenir au sol. Jameson arrive et me libère de ses coups.

Bip. Bip.

Je lève les yeux vers Jameson, qui est trop occupé à frapper John pour réaliser que la bombe vient de s'enclancher. Je cours vers la porte en verre et tape le dernier chiffre du code. La porte de la cage s'ouvre et ma mère en sort rapidement. Elle cour rapidement vers John et l'attrape par le cou. Celui-ci écarquille les yeux de surprise. Elle le pousse contre le mur, et il s'effondre. Jameson me prend par la main.

- Il faut sortir d'ici ! cri-t-il.

On grimpe l'escalier à toute vitesse, suivit de près par les autres vampires de notre groupe et une fois la porte d'entré traversé, je sens une énorme pression dans mon dos et je me sens flotter dans les aires. Tout le monde se retrouve projeté sur des mètres de distances. J'atterrit brutalement sur les genoux et mon corps tombe vers l'avant, me faisant rouler sur quelques mètres encore. Je m'arrête contre la portière d'une de nos voitures. Le choque est si brutale que mes yeux, même ouvert, ni vois que du noir.

- Il faut partir d'ici, fait une voie près de moi.

Des bras m'attrape par les épaules et je me sens hisser dans la voiture.

- Tout va bien allez maintenant, fait la voie de ma mère près de mon oreille. Tu es une fille courageuse, Brianna.

Les portières claque et je n'y voie toujours rien. Je n'arrive même pas à parler. Mon cœur bat si vite, qu'il pourrait exploser. Et dans le creux de mon ventre, je sens l'énorme boule de chagrin qui augmente. Erin. J'essaie de chasser son visage de ma tête, mais c'est trop difficile. J'émet un son qui ressemble à un sanglot. Des bras se referme autour de mes épaules.

- Tout va bien, ma chérie.

Le reste du trajet passe comme un couteau dans du beurre. Je n'ai même pas conscience du temps, de la chaleur de mon corps, de l'excitation des autres vampires ou même du réconfort de ma mère. Ce n'est qu'après plusieurs longues minutes que je retrouve enfin la vue. Nous sommes cinq dans la voiture. Jameson n'est pas là. Mon cœur panique.

- Où est Jameson ?

- Ne t'inquiète pas pour lui, fait le chauffeur, il va bien. Il est seulement resté voir si John est bel et bien mort, ce serait dommage d'avoir fait tout ça pour rien, dit-il en haussant les épaules.

Comme si l'on d'une pizza trop cuite et non pas de la vie d'une personne. Cela me donne envie de vomir. Ma mère replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Elle n'a pas changé du tout... pourtant, si elle était humaine, elle aurait des rides dans le coin des yeux et de la bouche...

- Maman, murmurais-je.

Elle me sourit.

- Comme tu es belle, Brianna, me dit-elle. Tu as tellement changé...

Ses yeux se remplissent d'eau.

- Je suis tellement désolée de ne pas avoir pu te regarder grandir... dit-elle. Je donnerais tout pour recommencer ses années et te voir évoluée...

Je soupire.

- Pourquoi tu n'as pas dit à papa ce que tu étais... ou bien à moi ?

Elle soupire.

- Comment pouvais-je être sûr que tu avais cette malédiction ? Ton père est humain et je ne croyais pas que le gêne était transmissible de cette façon... Brianna, si j'avais sue...

Elle passe une main sur mon visage.

- Tu es la personne la plus brave que je connaisse. Je te serais éternellement reconnaissante pour ce que tu as fait... Mon bébé...

Je me mets à pleurer. Elle me prend dans ses bras et me colle la tête sur son cœur. Celui-ci bat à un rythme régulier. Comment peut-elle être si calme dans une situation pareil ?

- Nous avons de la compagnie, fait le conducteur en arrêtant la voiture dans la ville.

Par le fenêtre, je peux voir Derek, Arielle et Kyle marcher vers nous. Maman se penche au-dessus de moi.

- Oh bon sang, est-ce le petit Kyle ? demande-t-elle.

J'ai à peine le temps de prononcer une réponse que celui-ci à déjà attraper la portière et l'ouvre brusquement. Je sens que les dix minutes qui vont suivre ne vont pas être de tout repos. 

RebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant