Chapitre 2

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Un rayon de soleil transperce ma chambre à travers les rideaux entre ouverts et vient me sortir de ma torpeur. Dans un mouvement des plus disgracieux je me retourne dans mon lit et lance mon bras vers la table de chevet afin d'atteindre mon téléphone. Après quelques tâtonnements aléatoires, je finis par attraper ce pourquoi j'ai fournis tant d'effort jusqu'à maintenant, mon portable. J'appuie sur le bouton de déverrouillage et grommelle lorsque la luminosité de l'écran me fait plisser les yeux. Je regarde l'heure, onze heure trente, je fais la moue et souffle de désespoir à l'idée d'avoir perdu ma matinée. Cependant, quelque chose d'autre me tracasse mais je n'arrive pas à savoir quoi... Après réflexion, une chose me revient à l'esprit et il ne me faut pas très longtemps avant de comprendre de quoi il s'agit. J'avais un rendez-vous à dix heure et pas n'importe quel rendez-vous, c'était un entretien d'embauche, mon seul et unique plan de secours si je n'étais pas retenu chez INTMP.

- Rho... Margot... pourquoi t'es si nulle quant tu t'y mets. T'aurais pu faire un effort quand même.

Après quelques minutes à me lamenter sur ma propre fainéantise, je décide de sortir de mon lit, et surtout de chez moi afin de me changer les idées.

J'enfile en vitesse un t-shirt et me fais rentrer dans un jean non sans mal. Je me plains de nouveau face à la dure réalité du jean trop petit, ou plutôt du kilo en plus, gagné par le laissé aller.

- J'adore cette journée, dis-je ironiquement.

Je met mes baskets et sort de chez moi. J'habite le quatrième étage d'un immeuble de Paris, le loyer reste élevé pour un simple deux pièces mais c'est le mieux que j'ai pu trouver pour l'instant. Mon seul bémol, c'est de ne pas avoir d'ascenseur...

Il est midi passé et mon ventre crie famine, je décide donc de me poser en terrasse et de commander de quoi déjeuner. En attendant que mes plats arrivent, je me plonge dans mon premier hobbies, la lecture. Quelques lignes suffisent à m'éloigner de l'effervescence de la ville et à me faire oublier mon fiasco d'hier. Je peux enfin me détendre un peu.

Un serveur me tire de ma lecture lorsqu'il pose les plats sur la table. Je le remercie et il s'éloigne pour s'occuper d'autres clients. Je me retrouve en face à face avec cette nourriture qui me donne l'eau à la bouche. Sans plus attendre je me délecte de se repas qui rassasie ma faim. Après avoir finis tous mes plats, j'interpelle une serveuse et lui commande un café. Cette dernière revient à peine deux minutes plus tard avec mon café long encore bien fumant.

Je regarde dans le vide pensive en attendant que ma boisson refroidisse. Je suis soudainement tirée de mes pensées lorsque je ressens un regard posé sur moi. Je lève les yeux vers la personne à l'origine de se regard persistant et manque de tomber de stupeur. C'est pas possible... c'est véritablement le pire jour de ma vie.

- Mme AUBERT ! Quelle coïncidence de vous croiser ici.

- Madame CORRE, quelle surprise, répliquais-je sans réelle conviction.

Mais qu'est-ce qu'elle fait là ? Pourquoi a-t-il fallut que sur toutes les personnes que je croise, que ce soit elle ? Le monde veut me punir, c'est ça ? N'est-ce pas trop sévère comme châtiment ?

- Vous êtes rapidement partie hier, me fait-elle remarquer.

- Il faut dire que vous n'avez pas tarder à m'y inviter. Vous avez couper court à l'entretien bien plus vite que la vitesse à laquelle je suis sortie.

- Eh bien, de mon point de vu, cela est plutôt une bonne chose.

- La seule bonne chose qui m'est arrivée lors de cet entretien, c'est le moment où j'ai quitté la salle avec l'espoir de ne plus jamais vous revoir. Mais apparemment le destin a décidé de s'acharner sur moi.

Viens sous mon parapluie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant