Chapitre 17

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Pourquoi tant de bouleversement dans ma vie ? J'ai l'impression que mon esprit est proie aux pires châtiments. Ai-je fait quelque chose de mal ? Au point de perdre un ami et la femme que j'aime ?

Je suis fatiguée de cette situation, c'est à peine si mon corps me porte encore. Je ressens un immense sentiment d'abandon autour de moi mais je ne peux pas laisser celui-ci me détruire. J'ai tellement besoin d'elle au près de moi, j'ai besoin d'Elena... je veux tant qu'elle me prenne dans ses bras de nouveau, qu'elle m'embrasse, qu'elle me chuchote des mots doux, qu'elle soit la source de mon bonheur. Je ne peux décidément pas la laisser partir.

Elena, prépare toi à subir l'engueulade de ta vie ! Tu n'as définitivement pas le droit de m'abandonner ! T'as intérêt à te réveiller et vite !

Je fulmine intérieurement et plutôt que me rendre au bureau, je me dirige d'un pas ferme vers l'hôpital.

Sur place, j'essuie plusieurs refus des infirmiers pour une raison simple mais à laquelle je refuse d'obéir : le respect des horaires de visite. J'insiste pendant près de dix minutes, toutes mes émotions y sont passées, pleures, colère, frustration, jusqu'à ce que le chef de service ait pitié de moi et m'autorise enfin à pénétrer dans la chambre d'Elena.

Plutôt fière de mon tour de force je souris légèrement avant d'ouvrir la porte. Cette dernière émet un petit grincement que j'essaie de camoufler en poussant doucement. Passée, je referme la porte tout aussi délicatement jusqu'à entendre le clac de la serrure. Honnêtement je sais pas pourquoi je prends autant de précaution quant aux bruits de la porte, ce n'est pas comme si ça allait sortir Elena de son sommeil.

Je me retourne et m'approche du lit de ma douce mais je constate la présence d'un homme en blouse blanche au près d'elle.

C'est vrai que ce ne sont pas les heures de visites, je dérange probablement les médecins avec mon caprice.

Quelque peu résolue à laisser le personnel médical travailler, je fais un pas de retrait. Mais avant que je ne puisse faire demi tour, le médecin m'interrompt :

- Vous êtes Margot n'est-ce pas ?

- Pa... Pardon ? dis-je surprise d'entendre mon prénom.

- Margot AUBERT, précise-t-il.

- Euh... Oui, me contenté-je de répondre.

L'homme à la blouse blanche se lève de la chaise sur laquelle il était assis et s'approche de moi. Il me tend la main pour me saluer et pour ne pas rendre le salue à un inconnu je jette un coup d'œil au badge accroché à la poche de sa veste.

A la simple lecture de son nom, tout mon corps se crispe. Je relis plusieurs fois pour m'assurer qu'il ne s'agit pas d'une erreur, mais inlassablement la même suite de lettre apparaît : C;O;R;R;E.

Le médecin en face de moi, porte le même nom qu'Elena, s'agit-il d'une simple coïncidence ou a-t-il un quelconque lien avec ma supérieure ?

J'entrouvre la bouche pour le questionner mais aucun son ne sort, je ne comprend tout simplement pas qui est cette personne.

Face à mon regard incrédule et au fait que je ne lui ai toujours pas serré la main, l'homme regarde à son tour le badge et avale sa salive avant d'afficher un visage soucieux.

- Je suis le Médecin CORRE comme vous avez pu le lire. Ce nom n'est pas une simple coïncidence, car en effet, la femme qui est allongée sur ce lit, est tout simplement ma fille.

- Vo... Votre fille, réalisé-je peu à peu.

- Je comprends que cela puisse vous surprendre, elle ne vous a probablement jamais parlé de moi et c'est en vérité, tout à fait compréhensible.

Viens sous mon parapluie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant